Dans les rangs des séparatistes du Polisario, la politique marocaine de la France gêne aux entournures leurs prétentions. Les dernières révélations faites par Christophe Lecourtier, ambassadeur français à Rabat, sur le dossier saharien, sont considérées par Saleh Sidi El Bachir, l’adjoint du représentant du Front à Berlin, comme un soutien apporté par l’Etat français au Royaume.
Le Polisario a annoncé dimanche avoir bombardé une base des Forces armées royales, près d’El Mahbès. Le secrétariat général du Polisario, lors de sa réunion du 17 novembre, « s’est félicité de l’intensification des opérations armées » contre les FAR. Ces dernières ont réagi par un nouveau raid aérien.
L’Algérie a promis au Polisario de réactiver le « réseau international parlementaire de soutien à l’autodétermination du Sahara occidental ». Une promesse faite, lundi 13 novembre, par Brahim Boughalin, président de la Chambre des représentants, à son hôte Hamma Salama, président du « Parlement » du Polisario.
Si la marche organisée par le Polisario, samedi à Madrid, n’a pas réussi à drainer des masses, les séparatistes tablent sur Yolanda Diaz, cheffe de la coalition d’extrême gauche, pour se relancer en terre castillane. La leader de Sumar a marché aux côtés de ses protégés.
Le Polisario a repris la publication de ses communiqués militaires. Ainsi, mercredi 8 novembre, le communiqué n°907, a fait état d’« attaques » menées contre des positions des Forces armées royales (FAR) à l’Est du Mur des Sables à « Amgala et Farsia ». Le lendemain, le Polisario annonçait une autre opération visant « l’aéroport de Mahbès ».
Le Polisario a revendiqué les tirs de roquettes sur des objectifs civils à Es-Smara. « Dans le cadre de la guerre, nous attaquons toutes les positions des forces d’occupation marocaines. Nous sommes en guerre (même si) l’Etat occupant ne veut pas la reconnaître », a déclaré lundi soir, le dénommé Sidi Mohamed Omar, représentant du Front à New-York.
Le procureur général du roi près la Cour d’appel de Laâyoune a annoncé, dans un communiqué, que la police judiciaire avait été chargée de mener une enquête, après la mort d’une personne et la blessure de trois autres, suite à des tirs de projectiles ayant visé des quartiers dans la ville de Smara.
La députée du Polisario en Espagne a fini par commenter l’accord de gouvernement entre le PSOE et Sumar. Tesh Sidi a dénoncé, dans un message vidéo transmis sur la plateforme X (ex-Twitter), l’absence de la question du Sahara occidental dans le pacte signé, le 23 octobre, entre Pedro Sánchez et Yolanda Díaz.
Le Polisario est très remonté contre l’absence de toute mention à la question du Sahara occidental dans l’accord de gouvernement conclu entre le PSOE et Sumar. Le Front y voit une trahison de la part de la coalition d’extrême gauche dirigée par Yolanda Diaz.
Le Collectif des Défenseurs des Droits de l’Homme au Sahara occidental (CODESA) accuse les autorités marocaines « d’avoir interdit la tenue de son congrès, prévu samedi 21 octobre au domicile de Ali Salem Tamek à Laayoune », un ancien détenu sahraoui et l’homme fort au sein de l’ONG.
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