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Intifada propalestinienne dans les campus : Sauver les Gazaouis du génocide en cours !

Des étudiants suisses se sont mobilisés à leur tour pour un cessez-le-feu à Gaza. Les manifestants ont dénoncé le « double standard » de leur rectorat, rappelant son soutien aux Ukrainiens. À Paris, une manifestation a été organisée à Sciences Po avant d'être évacuée par la police, alors que 140 interpellations ont été signalées à Amsterdam.
Intifada propalestinienne dans les campus : Sauver les Gazaouis du génocide en cours !

Parti des États-Unis mi-avril, le mouvement étudiant propalestinien touche désormais les établissements suisses. Après une première mobilisation d’une cinquantaine d’élèves le 2 mai, dans le hall d’un bâtiment de l’Université de Lausanne, plusieurs campus helvétiques ont vu émerger ce 7 mai des mobilisations similaires, a rapporté la Radio Télévision Suisse (RTS). Des groupes d’étudiants, munis de tentes, ont organisé des sit-in dans les halls de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, dans celle de Zurich ainsi qu’à l’Université de Genève. À l’EPFL, les étudiants mobilisés ont déclaré à l’AFP exiger « un boycott académique » des institutions israéliennes et « la fin de la censure à l’EPFL ». À Zurich, les étudiants de l’EPFZ ont crié « Free Palestine » et ont accroché une banderole sur laquelle on pouvait lire « no Tech for Genocide », avant d’être évacués par la police, a relaté l’agence de presse suisse Keystone-ATS. Selon cette même source, à Genève, les étudiants protestataires, emmenés par la Coordination étudiante Palestine-Université de Genève, ont investi un hall de l’université avec des tables, des chaises et des canapés.

Dans une lettre au rectorat, le collectif CEP-UnigGe déclare inscrire sa « démarche dans l’élan de solidarité internationale de la communauté académique à travers le monde ». Celui-ci demande notamment de favoriser, via des bourses, la venue d’étudiants et de chercheurs palestiniens « comme cela été fait pour les personnes ukrainiennes ». CEP-UnigGe rappelle à cet égard que le rectorat avait suivi l’appel de Swissuniversities. Cette association de tutelle des universités et des hautes écoles suisses avait condamné l’offensive russe en Ukraine et appelé les établissements helvétiques à « examiner leurs coopérations scientifiques » avec leurs homologues russes. « Le double standard ne pourrait apparaître de manière plus flagrante. L’empathie sélective et le silence de l’Université de Genève sur l’apartheid israélien et le génocide en cours nous choquent profondément et nous interpellent politiquement », a dénoncé le collectif.

Des étudiants ont également organisé des manifestations ou installé des campements en France, notamment à Sciences Po, où la police a évacué les protestataires, mais aussi en Grande-Bretagne, en Irlande, en Italie, en Espagne ainsi qu’aux Pays-Bas. À l’université d’Amsterdam, les forces de l’ordre ont violemment dispersé mardi 7 mai un campement d’étudiants sur le campus et procédé à 140 interpellations. Un bulldozer a notamment été utilisé pour détruire une barricade de palettes. En Allemagne, toujours ce 7 mai, de violents heurts ont opposé les forces de l’ordre de la capitale à des étudiants qui avaient monté une vingtaine de tentes dans la cour de l’Université libre de Berlin.

A Paris, les forces de l’ordre sont intervenues mardi dans la soirée au sein de la Sorbonne pour évacuer des manifestants propalestiniens qui occupaient depuis environ deux heures un amphithéâtre de l’université parisienne en « solidarité » avec Gaza, a-t-on appris de source policière. Des premiers manifestants, qui sont environ une centaine au total à l’intérieur, selon des sources concordantes, ont été sortis dans la rue, depuis une porte d’accès latérale de l’université, parfois portés à bout de bras par des agents des forces de l’ordre, a constaté une journaliste de l’AFP, alors que des militants propalestiniens étaient également toujours présents à l’extérieur, à proximité.

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