En campagne électorale pour des élections générales prévues le 2 juin, qualifiées de « méga-scrutin », le Mexique compte les cadavres. Au total, plus de 20.000 mandats sont à pourvoir : à la présidence, au Congrès, au Sénat, dans neuf États sur 32, plus de nombreuses élections locales. Et ce sont les candidats à des postes locaux qui paient le plus lourd tribut à l’insécurité.
Jeudi, dans l’État du Guerrero, quatre corps ont été retrouvés dans un véhicule calciné. L’une des victimes est Anibal Zuniga Cortes, candidat à un mandat dans la municipalité de Coyuca de Benítez pour le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), qui domina longtemps la vie politique du Mexique. Le candidat et son épouse, qui l’accompagnait dans le véhicule, « ont été lâchement assassinés », a dénoncé dans un communiqué la section du PRI dans le Guerrero. Deux autres corps ont été retrouvés dans le véhicule incendié.
Jeudi soir, dans le Chiapas (sud), la candidate d’un parti local a été assassinée après un meeting. Lucero Lopez Maza, 28 ans, postulait à la mairie de Concordia. Elle a été tuée par balle jeudi, en même temps que cinq autres personnes, ont annoncé les autorités locales. « Selon les premières investigations, il y a eu une confrontation entre des civils armés » à la suite d’un meeting de campagne de la jeune femme. Selon des habitants de la région, L. Lopez Maza circulait à bord d’un véhicule lorsqu’elle a été interceptée à une station-service sur une autoroute. La police et les secours ont affirmé qu’une femme et une mineure, ainsi que trois hommes avaient également succombé lors de cette attaque.
La campagne pour les élections générales du 2 juin au Mexique a été secouée par une vague de violence avec des attaques notamment contre des candidats à des postes locaux.
Du 23 septembre, date du début du processus électoral, au 1ᵉʳ mai, au moins 26 candidats aux élections ont été assassinés, selon un décompte réalisé par l’organisation de la société civile Data Cívica.