Les responsables du Polisario font leur deuil de tout soutien à leur quête séparatiste auprès de Paris. « Le soutien de la France à l’occupation marocaine, constitue un obstacle à toute avancée tangible vers une solution », a estimé S. Sidi El Bachir dans une interview accordée à un média allemand. « La France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, reste une pierre d’achoppement pour toutes les décisions appelant à demander des comptes au Maroc, depuis que les deux parties au conflit ont signé l’accord de cessez-le-feu en 1991 afin de préparer les arrangements nécessaires à la tenue d’un accord immédiat à l’organisation d’un référendum d’autodétermination », a-t-il souligné.
Les accusations portées par cet élément du Polisario sonnent comme une réponse aux annonces faites dernièrement par l’ambassadeur français au Maroc sur Radio 2M. « Nous nous inscrivons dans une dynamique qui est, bien sûr, celle du royaume. On sait ce que le Maroc a pu faire dans ces régions mais on va accompagner, par un dialogue constant qui s’est réanimé, les prochaines étapes pour que ce plan (d’autonomie, ndlr) puisse être le plus partagé possible à l’échelle internationale. Nous serons un allié fidèle, constant, créatif et dynamique de tout ce que le Maroc entreprend », a promis C. Lecourtier.
En juillet dernier, le Polisario avait affirmé que « la France joue un rôle positif dans le règlement du conflit au Sahara occidental, conformément à la charte et aux résolutions des Nations unies ». Le Front avait aussi exprimé le souhait que Paris « mette un terme à des décennies de parti pris injuste, en tolérant les politiques d’expansion et d’agression, et en tenant compte des intérêts, de la sécurité et de la stabilité de tous les peuples et pays de la région méditerranéenne et de l’Afrique du Nord ».
A la veille de la visite du président français en Algérie, fin août 2022, le secrétariat général du Front avait mis en avant « le rôle que certaines forces influentes au niveau du conseil, comme la France, doivent jouer, afin d’établir une paix juste et définitive, qui consacre la légitimité internationale, en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination ».