Des soldats israéliens ont blessé par balle, mardi, un Palestinien qui aurait tenté de mener une attaque près du poste de contrôle de Beit Furik, à l’est de Naplouse, en Cisjordanie occupée. Selon le gouverneur par intérim de l’Autorité palestinienne, Ghassan Daghlas, depuis le 7 octobre 2023, les forces israéliennes ont tué 45 Palestiniens rien qu’à Naplouse.
Dans la bande de Gaza, à l’entame du cinquième mois de guerre larvée, mais asymétrique, opposant l’armée sioniste aux combattants palestiniens, ce sont toujours les civils qui paient le prix fort. Le dernier bilan du ministère de la Santé fait état de 27 478 martyrs et d’au moins 66 835 blessés, dont près de 7.000 doivent être évacués pour survivre à leurs blessures.
La ville de Rafah vers laquelle plus d’un million de Palestiniens menacés par la guerre à Gaza se sont repliés, a été soumise, samedi, à d’intenses frappes israéliennes à l’heure où la diplomatie tente d’imposer une nouvelle trêve sur fond d’embrasement régional. Le Caire garde le silence alors que les Israéliens menacent de réoccuper le passage de Philadelphie et le no man’s land qui sépare l’Egypte de Gaza.
Dans la bande de Gaza, les combats se poursuivent alors qu’une feuille de route est parvenue au Hamas, dont le leader est attendu au Caire pour en discuter les termes. Les dernières nouvelles laissent entendre que la résistance palestinienne, toutes composantes confondues, s’accrochent à leur revendications principielles. Il est question de fin des hostilités, du retrait des forces israéliennes de Gaza et de la levée du blocus, entre autres. Des réserves du Hamas ont été confirmée jeudi sur plusieurs points du document élaboré à Paris.
En ce dernier jour de janvier, la ville de Khan Younès, la plus étendue dans la bande de Gaza, est toujours l’épicentre des combats acharnés entre l’occupant israélien et les forces de la résistance palestinienne. Avec le dernier des charniers découverts à Gaza, les Palestiniens exigent qu’une enquête y soit menée, le bilan martyrs palestiniens devrait dépasser la barre des 30.000, en majorité des femmes, des adolescents et des enfants, outre pas moins de 66 000 blessés en majorité soignés sommairement alors que leur état exige des soins particuliers. Si on évoque des efforts diplomatiques pour négocier une trêve, rien n’est encore définitivement figé. En attendant, l’ONU multiplie les appels au maintien de l’aide à Gaza via son agence pour les réfugiés palestiniens en pleine tourmente, l’Unrwa.
D’intenses combats se déroulaient mardi dans toute la bande de Gaza, mais surtout dans le sud, alors qu’Antonio Guterres, patron de l’ONU, cherche à convaincre des donateurs échaudés de maintenir leur soutien financier à l’agence pour les réfugiés palestiniens en pleine crise. La polémique autour de l’Unrwa « détourne l’attention », affirme de son côté l’OMS, tandis que sur le terrain, les regards sont tournés vers les hôpitaux de Khan Younès sous pression.
En dépit de la décision de la plus haute juridiction de l’ONU appelant Israël à empêcher tout acte éventuel de « génocide » dans la bande de Gaza, la ville de Khan Younès est toujours bombardée sans relâche. L’armée israélienne considère que c’est là que se cache la direction locale du Hamas. Dans cette principale ville du sud du territoire assiégé, de violents combats entre l’armée israélienne et la résistance palestinienne s’y déroulent.
Le Hamas palestinien affirme dans un document publié dimanche 21 janvier que son attaque du 7 octobre contre Israël était « une étape nécessaire » contre l’occupation israélienne des Territoires palestiniens, et reconnaît que le « chaos » a entraîné des « erreurs ».
Les forces israéliennes ont mis en place des points de contrôle militaires dans toute la vieille ville de Jérusalem, empêchant des milliers de Palestiniens de se rendre au lieu saint pour la prière du vendredi, rapportent les médias locaux.
Un drone israélien a frappé une voiture dans la banlieue de Naplouse, faisant trois morts palestiniens. Des affrontements ont eu lieu entre des résistants et l’armée d’occupation. Depuis le 7 octobre, plus de 355 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie. Le bilan s’est même alourdi…
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