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Le chef de la CIA, comme les délégués du Hamas, au Caire : La trêve relancée à Gaza ?

Une délégation du Hamas est attendu samedi au Caire pour relancer les négociations indirectes sur une trêve toujours bloquée à Gaza. Ce déplacement intervient à l’heure où William Burns, « patron » de la CIA fait se déplace vers la capitale égyptienne.
Le chef de la CIA, comme les délégués du Hamas, au Caire : La trêve relancée à Gaza ?

Tout porte à croire que le séjour proche-oriental du secrétaire d’Etat US dans les capitales du Golfe et du Machrek n’ont pas suscité la dynamique escomptée par Washington. Antony Blinken qui était à Tel-Aviv n’a pas réussi à circonscrire la dynamique de la mort sanguinaire nourrie par l’Ubris israélien, soutenu en cela par l’Oncle Sam. Ni à tisser le parapluie sécuritaire contre les visées iraniennes, selon l’administration US. Résultat des courses, un redéploiement des forces US stationnées dans la région a subi un réaménagement avec le repli de plusieurs aéronefs, stationnés aux Emiratas arabes unis, vers la base du Qatar. Même le mauvais temps a obligé les Américains à geler les travaux liés à la plate-forme devant être déployée sur les côtes de Gaza pour apporter plus d’aide à la population palestinienne soumise, en dépit des multiples appels, à la mort lente de soif, de faim et de maladies.

Le nouveau bilan établi par le ministère de la Santé à Gaza a annoncé vendredi 34 622 martyrs dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. En 24 heures, au moins 26 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77 867 blessés en 210 jours de guerre. Plus, 6 autres martyrs ont été signalés dans le sillage d’un bombardement israélien qui a visé une maison du quartier d’Al-Zuhur, au nord de Rafah.

En parallèle, les forces de la résistance n’ont pas manqué de cibler, en cette journée, l’armée sioniste. Les Brigades Al-Qassam assurent avoir bombardé les attroupements de l’occupation près du kibboutz Nirim avec une salve de missiles de courte portée. En plus, les lignes de projection de l’armée sioniste près de Netzarim ont focalisé le traitement par le feu de la résistance palestinienne. Missiles et obus de mortiers ont plu sur cette position de la part de divers groupes combattants palestiniens.  Faut-il s’étonner dès lors à ce que Oussama Hamdane, chef du Hamas, affirme que « la résistance a entamé la phase d’engagement permanent avec l’ennemi israélien » ? Dans une interview accordée mercredi soir à la télévision Al-Manar, il a assuré que « les capacités de la résistance sont toujours élevées et que la résistance se porte toujours bien, tandis que les brigades d’élite sionistes se sont effondrées dans la bande de Gaza ». Avant d’ajouter que « l’ennemi israélien a parié sur un déclin de ses capacités, mais la résistance s’était préparée ».

Dimanche dernier, le Hamas avait révélé avoir utilisé des missiles israéliens qui n’ont pas explosé dans l’embuscade dressée à une force israélienne dans le passage de Netzarim qui sépare le nord du sud de la bande de Gaza. L’embuscade avait causé la mort d’au moins 2 militaires israéliens, selon la version israélienne officielle.

  1. Hamdane a révélé aussi qu’il maintient le contact d’une façon permanente avec Mohammad Al-Deif et Yahya al-Sinwar dont les têtes sont réclamées aussi bien par Israël que par les USA. « La communication entre la direction de la résistance à Gaza et le bureau politique du mouvement est continue et dispose de ses propres méthodes et outils et il y a une connaissance étroite et constante sur le terrain », a-t-il indiqué, avant d’ajouter qu’il y a aussi « une action coordonnée sur le terrain et une consultation permanente entre membres de l’Axe de la résistance. »

« La résistance se porte bien. L’ennemi se pose une question stratégique : Pour combien de temps cette bataille peut-elle encore durer ? » D’après ce dirigeant du Hamas qui vit au Liban, « l’un des résultats les plus importants de cette bataille est que l’axe de la résistance augmente en puissance et en force ». « Ce qui s’est passé à travers la riposte iranienne à l’entité sioniste a établi une nouvelle équation ».

Rappelant que « celui qui gère le trottoir maritime de Gaza est l’administration américaine », il a averti que « tout soldat armé sur le sol de Gaza sera considéré comme un ennemi du peuple palestinien ». « la résistance a contrecarré le projet d’une nouvelle autorité politique dans la bande de Gaza », a-t-il aussi insisté. O. Hamdane a assuré avoir accueilli favorablement la médiation chinoise. Interrogé sur l’opération Rafah que l’entité sioniste menace de lancer, il a mis en garde que « les négociations s’arrêteront et la résistance ne négociera pas sous le feu. » Et de conclure que « l’ennemi fait chanter tout le monde avec la bataille de Rafah ».

Les familles des prisonniers israéliens manifestent toujours pour exiger un accord d’échange avec la résistance palestinienne dans la bande de Gaza. Et menacent d’intensifier leurs protestations lors de l’étape suivante, car Israël n’a pas réussi à conclure un accord d’échange avec la résistance palestinienne dans ces moments décrits comme « décisifs ». Les familles ont expliqué que « les mesures d’escalade incluraient l’assiégement de la Knesset ainsi que le ministère de la Sécurité avec un million de personnes », soulignant « qu’aucun des responsables ne pourra entrer ou partir sauf par hélicoptère ». A signaler aussi que le Yediot Aharonot a rapporté que l’armée d’occupation a « décidé de congédier les soldats de réserve censés participer à l’opération à Rafah ». Le journal israélien a cité le Wall Street Journal selon lequel, « Israël a accepté de discuter d’une trêve prolongée » et ce, au moment où le Premier ministre dit « qu’Israël n’acceptera pas de mettre fin à la guerre et que l’offensive sur Rafah sera mise en œuvre, en cas d’accord ou pas ». Et d’ajouter que « le Hamas a menacé d’arrêter les négociations en cas du lancement de l’offensive contre Rafah ».

La chaîne libanaise Al-Mayadeen a obtenu une copie des principes de base de l’accord de trêve proposé entre l’occupation israélienne et la partie palestinienne à Gaza. L’accord vise à libérer tous les prisonniers israéliens dans la bande de Gaza, qu’ils soient colons ou soldats, vivants ou pas, et au rétablissement d’un « calme durable », notamment en prenant les mesures nécessaires pour parvenir à un cessez-le-feu. Selon la télévision libanaise, l’accord-cadre comprend 3 étapes et les pays garants seront le Qatar, l’Égypte et les États-Unis.

Un récent sondage israélien confirme que 58 % des Israéliens sont favorables à la démission immédiate de Benyamin Netanyahu tenu responsable pour l’échec total d’Israël dans sa guerre génocidaire contre Gaza, mais aussi en Cisjordanie. La tension est à son comble parmi les composantes de l’establishment sioniste. Ainsi, Itamar Ben Gvir exhorte-t-il le Premier ministre à limoger Yoav Gallant, ministre de la Défense. En attendant, plusieurs changements sont intervenus au niveau de l’ossature militaro-sécuritaire israélienne. Ainsi, le général de brigade Shlomi Binder a été nommé nouveau chef de la direction du renseignement militaire de l’armée, alors que le général de brigade Avi Bluth a été promu chef du commandement central. Ces nouvelles nominations font suite aux démissions de l’ancien chef du renseignement militaire, le général de division Aharon Haliva, le 22 avril, et de l’ancien chef du commandement central, le général de division Yehuda Fox, qui a récemment annoncé qu’il mettait fin à une carrière militaire de 36 ans. S. Binder, qui dirige actuellement la division des opérations, était auparavant commandant de la 91e division, également connue sous le nom de formation de Galilée, dans le nord de la Palestine occupée, le long de la frontière avec le Liban. Il a occupé ce poste pendant plus de deux ans et demi. Quant à A. Bluth, bientôt nouveau chef du Commandement central, il assurait le commandement de la division de Cisjordanie.

En réaction, Yoav Zeitoun, correspondant militaire du Yediot Aharonot, a indiqué que la série des nominations actuelles, poussée par Y. Gallant, « pourrait rapprocher le chef d’état-major Herzi Halevy de la retraite après son rôle dans la catastrophe du 7 octobre ». sur le même support, Yossi Yehoshua, analyste militaire, a ajouté que « s’il est possible de changer ce grand nombre d’officiers, il sera également possible de changer le chef d’état-major et d’organiser des élections ».

La guerre israélienne contre la bande de Gaza se poursuit depuis environ 7 mois sans atteindre les objectifs déclarés. Ni les prisonniers n’ont été libérés, ni la résistance palestinienne n’a été vaincue !

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