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B. Netanyahu veut investir Rafah en dépit des conseils de J. Biden : La trêve à Gaza s’éloigne…

La Chine s’implique de plus en plus sur l’échiquier proche-orientale, comme le démontre le parrainage d’une réunion de réconciliation inter palestinienne. Une démarche qui rejoint celle déployée déjà par la Russie. En parallèle, il y a lieu de relever que les efforts menés pour une trêve à Gaza restent infructueux, en dépit de l’insistance US à marketer l’offre israélienne sous le signe de « la générosité ». Dans l’enclave palestinienne, les diverses zones ont subi la dure loi de l’occupation israélienne avec un pilonnage systématique à l’artillerie, c’est-à-dire aveugle, et des raids aériens.
B. Netanyahu veut investir Rafah en dépit des conseils de J. Biden : La trêve à Gaza s’éloigne…

La délégation du Hamas a déclaré qu’elle reviendra au Caire avec la réponse aux dernières propositions des médiateurs égyptiens. Le site al-Qahera news, proche des services de renseignement égyptiens, a indiqué que, selon des « sources égyptiennes », la délégation du Hamas « reviendra avec une réponse écrite à la proposition de trêve » à Gaza.  Selon diverses sources, une percée a été réalisée après un assouplissement de la position israélienne concernant un cessez-le-feu permanent à l’issue de l’échange d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens. Une condition exigée par le Hamas. On aurait donc une trêve d’une quarantaine de jours suivie de négociations sur le cessez-le-feu. On a même commencé à discuter de l’avenir du pouvoir à Gaza et de sa reconstruction lors d’une conférence économique en Arabie saoudite qui réunit le chef de la diplomatie américaine et ses homologues arabes.

Mais le diable étant dans les détails, on attend impatiemment la réponse du Hamas tout en exerçant, coté arabe, de discrètes pressions. La question d’un éventuel départ du Qatar de la direction politique de l’organisation islamiste a été évoquée dimanche dans une interview par un haut responsable du Hamas, même s’il a ajouté que « cela n’était pas d’actualité ». Zaher Jabareen, un des négociateurs du Hamas, a par ailleurs dit à l’AFP qu’il était « trop tôt pour parler d’une atmosphère positive dans les négociations ». En plus d’un cessez-le-feu permanent, le Hamas réclame également « un retrait (israélien) de la bande de Gaza, le retour des déplacés, un calendrier clair pour le début de la reconstruction et un accord d’échange qui lève toute injustice envers les détenus palestiniens, hommes et femmes », a-t-il dit. Selon des médias, le cabinet de guerre israélien qui a annulé sa réunion de mardi avait dans un premier temps réclamé la libération de 40 otages retenus à Gaza, avant d’autoriser les négociateurs à abaisser ce nombre. Le site d’information américain Axios a indiqué qu’Israël réclamait la libération des femmes, civiles ou soldates, et des hommes de plus de 50 ans ou en mauvaise santé. La Hamas affirme, ajoute la même source, que seulement 20 otages répondent à ces critères. Le site ajoute que le nombre de jours de trêve serait égal à celui des otages libérés.

On est donc encore loin d’une quelconque avancée, comme l’exige la résistance palestinienne, forte sur le terrain. Cette dernière avance comme idée principale l’arrêt définitif des combats avec un retrait israélien total. Pour Antony Blinken, chef de la diplomatie US, l’offre israélienne est jugée « généreuse » et devrait être acceptée par les Palestiniens. Générosité qui soulève bien des questions à l’heure où l’entité sioniste multiplie les crimes de guerre couverts par l’Oncle Sam. Le secrétaire d’État US, attendu ce 30 avril en Israël, devrait réconforter l’establishment israélien qui tremble à l’idée de voir ses têtes d’affiche réclamée par la Cour pénale internationale. Cette dernière ne saurait non plus épargner l’administration US qui arme et défend l’entité sioniste, comme cela s’est vérifié lors de la mobilisation d’une armada en mer Rouge et au moment du déploiement d’un bouclier protecteur face à l’attaque de l’Iran. La nouvelle tournée au Moyen-Orient du chef de la diplomatie US vise, assure-t-on, à promouvoir la trêve dans le territoire palestinien. Aux conditions édictées par Tel-Aviv. Car si Joe Biden, actuel locataire de la Maison Blanche a tôt fait de rappeler son opposition à toute attaque contre Rafah, ville frontalière de l’Egypte, rien n’empêche Benyamin Netanyahu de multiplier les annonces quant à l’investissement militaire de cette ville à l’extrême sud de l’enclave palestinienne qu’il y ait trêve ou non. Lundi 29, A. Blinken qui a ferraillé pour promouvoir la normalisation au grand jour des relations entre Ryad et Tel-Aviv, n’aura pas manqué non plus d’appeler à une union régionale face à l’Iran. Une fois de plus, l’histoire se répète tragiquement avec la mise en lumière du croissant chiite à détruire. Mais n’e déplaise aux stratège US, les choses évoluent autrement. En VRP israélien, A. Blinken a annoncé l’organisation dans les semaines à venir de discussions avec les six pays du Golfe sur l’intégration de la défense aérienne et antimissile et sur le renforcement de la sécurité maritime. Selon le diplomate US, il est important de favoriser une entente régionale incluant Israël. Le secrétaire d’État a également annoncé que les États-Unis étaient prêts à proposer à l’Arabie saoudite des garanties de sécurité si elle normalise ses relations avec Israël. Riyad a fait savoir il y a deux mois qu’il n’y aurait pas de relations diplomatiques avec Israël tant qu’un État palestinien ne serait pas reconnu.

Sur ces entre-faits, Pékin a annoncé mardi que le Hamas et le Fatah ont mené des discussions de paix à Pékin. « A l’invitation de la Chine, des représentants du Mouvement national de libération de la Palestine (le Fatah) et du Mouvement de résistance islamique (le Hamas) se sont récemment rendus à Pékin pour des discussions approfondies et franches sur la promotion de la réconciliation intra-palestinienne », a indiqué lors d’une conférence de presse régulière Lin Jian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Reste à savoir si l’accord dégagé dans l’Empire du Milieu réussira à faire bouger les lignes entre les factions palestiniennes figées à cause de l’attitude butée de Mahmoud Abbas, chairman de l’Autorité palestinienne. Ce dernier persiste à jouer le jeu des israéliens en s’interdisant de suspendre la coopération sécuritaire avec les services sionistes.

Dans l’enclave palestinienne, des médecins et la Défense civile, ont signalé des frappes israéliennes sur plusieurs maisons qui ont fait 22 morts pendant la nuit à Rafah. Des bombardements ont également visé mardi le camp palestinien de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, ainsi que la ville de Gaza (nord). Trois morts et plusieurs blessés ont été recensés dans le qaurtier AL-Zahra, dans le centre. Pas une zone n’a été épargnée dans l’enclave de la barbarie sioniste.

Le ministère de la Santé a annoncé mardi un nouveau bilan de 34 535 martyrs dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. En 24 heures, au moins 47 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77 704 blessés en plus de 207 jours de guerre.

La résistance palestinienne ne garde pas les bras croisés, bien au contraire. Les Brigades Al Qods, bras armé du Jihad Islamique assure avoir ciblé un QG israélien à Netzarim, abattu  un drone israélien et tiré des roquettes contre des colonies adjacentes à Gaza. Les autres composantes de la résistance multiplient les opérations face aux assauts israéliens. Dimanche 28 avril, les médias israéliens ont fait état « d’un incident difficile » à Gaza qui a entraîné la mort de trois soldats de réserve de la 99e division et la blessure de 11 autres, dont plusieurs grièvement atteints. Ils ont indiqué que des soldats ont été blessés lors d’une opération de la résistance palestinienne à proximité du poste de contrôle de Netzarim, qui sépare le nord du sud de Gaza. « Plusieurs militaires ont été évacués par hélicoptère, tandis que d’autres ont été soignés sur le terrain », ont-ils ajouté. Les Brigades al-Qassam ont annoncé avoir bombardé avec des obus de mortier de gros calibre le quartier général du commandement d’occupation à Netzarim, au sud de la ville de Gaza. Elles ont en outre indiqué que « leurs combattants ont tendu une embuscade à un convoi israélien dans la rue Al-Sikka dans la zone d’Al-Mughraqa, au centre de la bande de Gaza. Les résistants ont utilisé dans cette embuscade des engins explosifs et des missiles F-16 qui avaient été tirés par l’occupation sur des civils mais qui n’avaient pas explosé ».

Il est à noter que le porte-parole de l’armée d’occupation israélienne a annoncé plus tôt dans la journée que les forces de la 99e Division « ont commencé leurs missions défensives et offensives dans la bande de Gaza ».

A signaler aussi qu’en Cisjordanie la tension est loin de retomber depuis quelques mois déjà. L’armée sioniste a même retiré des forces déployées à la frontière avec le Liban pour mieux verrouiller cette partie du territoire palestinien en ébullition. Les raids israéliens n’en finissent pas contre les camps et villes de la Cisjordanie où des combats de rue armés sont signalé. Un jeune palestinien a été défenestré par les forces israélienne du 4è étage dans la région d’Al-Khalil. Des blessés parmi les palestiniens ont été signalés à Azoum. Tulkarem, Naplouse, Jénine sont autant de « points noirs » que les sionistes craignent le plus. Même à Al-Qods, un policier israélien a été attaqué au couteau par un touriste turc lors d’une altercation. Un incident qui poussé les forces israéliennes à boucler les issues du vieux quartier de la ville sainte.

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