« Dès que le texte juridique de notre travail sera achevé, nous soumettrons la déclaration d’intervention officielle devant la CIJ dans le but de mettre en œuvre cette décision politique », a déclaré H. Fidan lors d’une conférence de presse conjointe avec Retno Marsudi, ministre indonésienne des Affaires étrangères, à Ankara. « La Turquie continuera à soutenir le peuple palestinien en toutes circonstances », a-t-il ajouté.
En janvier, la CIJ a ordonné à Israël de s’abstenir de tout acte susceptible de relever de la Convention des Nations unies sur le génocide et de veiller à ce que ses troupes ne commettent pas d’actes génocidaires contre les Palestiniens, après que l’Afrique du Sud a accusé Israël de « génocide d’État » à Gaza. Pretoria a accusé Tel-Aviv de commettre un « génocide » dirigé par l’État à Gaza. Le même mois, le président Tayyip Erdogan avait indiqué que son pays fournissait des documents pour l’affaire en cours devant la CIJ.
Israël et ses alliés occidentaux ont qualifié cette allégation de « sans fondement ». Une décision finale dans l’affaire de l’Afrique du Sud devant la CIJ à La Haye pourrait prendre des années.
Pour sa part, Gustavo Petro, président de la Colombie a annoncé mercredi vouloir rompre tout lien diplomatique avec Israël, qualifiant le Premier ministre Benjamin Netanyahu de « génocidaire ». « Demain, les relations diplomatiques avec l’État d’Israël seront rompues », a déclaré G. Petro, premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, dans un discours prononcé devant ses partisans à Bogota. Il avait déjà le 20 février accusé Israël de commettre un « génocide » des Palestiniens dans la bande de Gaza, exprimant alors sa « pleine solidarité » avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva plongé dans une crise diplomatique pour avoir mis sur le même plan l’offensive israélienne et l’extermination des Juifs par les nazis.
Le Brésil et la Colombie soutiennent la procédure intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la CIJ à La Haye pour violation présumée de la Convention sur le génocide de 1948. G. Petro avait ensuite annoncé suspendre l’achat d’armements fabriqués par Israël, l’un des principaux fournisseurs des forces de sécurité du pays sud-américain, réitérant ses affirmations concernant « un génocide » en cours à Gaza qui « rappelle l’Holocauste même si les puissances mondiales n’aiment pas le reconnaître »…