Présides Sebat & Melillia

Le président du Parti populaire (PP) et sénateur de Melilla a critiqué, mercredi, la non-ouverture des douanes commerciales des Présides de Sebta et Melilla avec le Maroc et ce, « un an après le revirement de Pedro Sánchez » sur le dossier du Sahara. Juan José Imbroda a accusé le royaume d’avoir « porté un coup à la possibilité de développement commercial à Melilla » avec sa fermeture unilatérale des douanes en 2018.

Le dossier des Présides du nord, toujours sous occupation espagnole, représente, à n’en point douter, une pomme de discorde qui peut à tout moment pourrir les relations entre Rabat et Madrid. Aujourd’hui, le chef du gouvernement espagnol s’arroge le droit de chercher à intégrer les deux villes marocaines aux régions européennes. L’affaire n’est pas anodine à l’heure où l’Espagne s’apprête à assurer la présidence de l’U.E.

La question des présides du nord, toujours sous occupation espagnole, n’en finit pas d’alimenter la chronique espagnole, voire européenne. La preuve, un député Ciudadanos a tenté de confondre l’Union européenne en exigeant une réaction de Bruxelles sur la fermeture des douanes des Présides occupés. Peine perdue…

La droite espagnole, qui contrôle la majorité au Sénat, exige du gouvernement Sanchez de « publier un calendrier précis » pour la réouverture de la douane de Melilla, fermée depuis août 2018.

Alors que le Maroc garde observe un silence religieux, le dossier des Présides occupés continue à empoisonner le débat au sein du landernau politique espagnol. Le Parti populaire, formation de droite, exige l’opérationnalisation des postes de douane dans ces enclaves, ce qui confère le caractère espagnol aux deux villes marocaines, sans quoi il en appellerait au soutien de Bruxelles.