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Un énième plan de règlement US pour le drame de Gaza : L’horizon reste dramatiquement bouché !

La diplomatie américaine lance une nouvelle offre susceptible, dit-on, de mettre un terme à la guerre génocidaire qui a court à Gaza. Sauf que les termes de cette démarche est encore loin de répondre aux desiderata des négociateurs palestiniens. En attendant que le ballet diplomatique s’ébranle, la machine de guerre sioniste est toujours emballée. Avec le soutien inconditionnel de l’Oncle Sam. Le ministère de la Santé à Gaza a signalé 5 massacres au cours des dernières 24 heures ayant causé la mort d’au moins 35 palestiniens désarmés et blessé 64 autres. Le nouveau bilan établi jeudi fait état de de 34.305 martyrs et 77.293 blessés depuis le 7 octobre dernier.
Un énième plan de règlement US pour le drame de Gaza : L’horizon reste dramatiquement bouché !

Au 7eme mois de la guerre israélienne baptisée « Épées de fer » contre l’une des enclaves les plus petites et les plus surpeuplées de la planète,, « la plus féroce depuis la seconde guerre mondiale », selon Ghassan Abou Sita, médecin palestino-britannique, l’entité sioniste collectionne les échecs.  Aucun des objectifs fixés par sa direction politique et militaire n’a encore été réalisé.

Jusqu’à présent, le Hamas n’a pas été éradiqué comme avait promis de le faire le premier ministre Benjamin Netanyahu et son cabinet de guerre. « Israël ne pourra le faire » sont persuadés des responsables américains et israéliens qui ont confié pour le New York Times que le mouvement « restera une puissance à Gaza, même après la guerre ».

Au bout de 200 jours de guerre, les Israéliens semblent toujours incapables d’ouvrir une brèche dans les rangs de la résistance, leur permettant d’assassiner ses dirigeants. Surtout Mohamad Deif et Yahia al-Sinwar. Ce dernier « est sorti voir le soleil » la veille mercredi ont rapporté des médias israéliens.

Entre 4 à 5.000 combattants du Hamas sont, d’après le NYT, encore actifs dans le nord, où l’armée israélienne avait déclaré, depuis des mois, y avoir achevé ses opérations. Mardi, elle a annoncé la mort d’un 261eme militaire israélien depuis le lancement de l’offensive terrestre et le 606eme depuis le 7 octobre. Un major de réserve, abattu par un sniper palestinien à Beit Hanoune, au nord de Gaza où des combats et les bombardements se poursuivent également à Beit Lahia. Ces derniers jours, après le retrait des 4 divisions de l’armée d’occupation, les combats se concentrent aussi sur le passage de Nevatim qui divise l’enclave en deux et dans le camp de Nusseirat au centre. Les derniers chiffres établis par l’armée israélienne parlent de 3.305 blessés parmi les officiers et les hommes de troupe. Cela sans parler des milliers d’autres en proie à des traumatismes.

Pendant 200 jours, la menace pour les colonies de l’enveloppe en provenance de Gaza n’a pu être éradiquée. Mardi encore, une salve de roquettes a visé celles de Sderot, Avivim, et Nir ‘Am où des sirènes d’alerte ont retenti. Il en découle que les dirigeants israéliens sont toujours incapables de ramener les plus de 50 mille colons chez eux. Jeudi, les Brigades d’Al Aqsa (Hamas) assurent avoir tendu des guet-apens à deux groupes de soldats israéliens dans le centre de Gaza avant de les bombarder. Comme elles ont aussi pilonné un nouveau post de renseignements à Khan Younès. Les Brigades d’Al-Qods (Jihad islamique) assurent, de leur côté, avoir pilonné un rassemblement de soldats israéliens à Netsarim. D’intenses combats sont toujours en cours dans le centre de Gaza, du côté de Nusseirat. En réaction, l’armée sioniste pilonne à l’artillerie à tout va et opère des raids aériens dans le nord, le centre et le sud de l’enclave. A Rafah, un bloc de maison a été détruit lors d’une frappe intervenue dans la nuit de mercredi à jeudi portant le nombre de journalistes tués à Gaza à 141. Une voiture a été ciblée à Deir El Balah occasionnant 8 martyrs parmi le personnel en charge de la distribution des aides alimentaires…

Les captifs israéliens non plus n’ont pas été restitués, hormis les 112 qui ont été libérés dans le cadre d’un accord d’échange avec des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Le revers est flagrant : les Israéliens n’ont pu recueillir des informations pour atteindre les 133 restants. Les appels successifs de ces derniers en vue de leur libération dans le cadre d’un accord avec le Hamas, enregistrées dans des vidéos soigneusement diffusées, n’ont pu persuader B. Netanyahu. Ni les manifestations quotidiennes de leur proches à Tel Aviv.

Un certain nombre d’entre eux ont péri dans les raids israéliens sur Gaza. Une information non étayée rapporte qu’ils ne sont plus que 40 captifs vivants. Il est sûr que leur sort est compromis. Dont celui qui a lancé un dernier appel, rendu public mercredi, le jeune de 24 ans, Hersh Goldberg-Polin. Apparaissant avec une main amputée, qu’il brandit de temps à autre, il raconte avoir été blessé et capturé durant le festival Nova, « où il n’y avait personne pour nous protéger ». Assurant que « 70 captifs ont été tués par l’armée de l’air israélienne », il somme B. Netanyahu et son cabinet de faire le nécessaire pour les libérer. Dans la vidéo, le jeune captif désemparé assure qu’il se trouve dans un tunnel.

En effet, autre constat d’échec : les réseaux des tunnels où les combattants Palestiniens de la résistance prennent refuge et lancent leurs attaques n’ont pas été tous découverts ni détruits. Ce fut aussi l’un des objectifs israéliens. « Le réseau des tunnels s’étend sur des centaines de kilomètres et dans certains points, ils se trouvent à 15 étages au sous-sol et comprend des complexes plus grands que les salles utilisées pour les centres de commandement », toujours selon les sources du NYT.

Pourtant, pendant ces 200 jours, Israël a eu recours à son arsenal le plus sophistiqué, le plus moderne. Certains équipements ont été utilisés pour la première fois. Des bombes anti fortifications souterraines, abris et tunnels compris, dont des GBU-28, BLU-113, BLU-109, SDBS, et celles dotées du système GPS. Toutes dernier cri.  On ne sait pas si Israël a utilisé des bombes éponges qu’il avait récemment conçues et qui disséminent des outils chimiques destinés à sceller les fentes et les entrées dans les tunnels. Pour réduire en miettes les tours résidentielles, il a utilisé les versions les plus avancées des bombes à vide, thermobarique.

Plus de 45 mille bombes et missiles ont été larguées sur l’enclave, via des F35, des F16, soit l’équivalent de 65 mille tonnes, selon le gouvernement de Gaza. « C’est la campagne aérienne la plus intensive et la plus destructrice dans l’histoire moderne », constate la BBC.

Pour les combats, ont été investis dans la bataille la dernière génération des chars Merkava 2 et 4, celle des véhicules Panthers, des obus de mortier d’une haute précision Iron Sting, utilisés pour la première fois pour frapper les plateformes des roquettes, deux nouvelles générations des missiles portables sur le dos : Leo et MGM- Matador etc…

L’unité du génie est aussi entrée en action pour la première fois pour les combats dans les tunnels et les combats entre les bâtiments. Avec les chiens !

Il y a aussi les armes assistées par l’intelligence artificielle (IA) qui sont entrées en action pour la première fois: entre autres le système Lavandre, qui utilise une base de datas pour viser les individus et celui de Habsora qui vise les installations civiles. Il est question de drones américains de reconnaissance de courte portée qui se déplacent à l’IA. Et des drones auto pilote. Des cibles choisies d’avance ont ainsi été visées.

N’est certes pas fortuite l’élimination de centaines de journalistes et de professionnels des médias, de médecins et des professionnels du secteur médical et sanitaire, de professeurs universitaires et d’autres professionnels hautement qualifiés dont grouillaient cette petite enclave. Le dévoilement sur les réseaux sociaux de leur identité après leur martyre a aussi bien surpris que désemparé l’opinion publique.

Sans compter les armes traditionnelles qui tuaient à bout portant : les Apaches, les drones de reconnaissance et d’attaque dont les Eitan avec des missiles de 1000 kg, les Hermes-450 avec des missiles de 150 kg et les minuscules Nexus… Mais aussi les bombes à phosphore blanc, à fragmentation, à vide (ou thermobarique) et à l’uranium appauvri qu’Israël a le plus souvent utilisées dans toutes ses précédentes guerres, contre les Palestiniens ou les Libanais surtout.

Ce sont aussi 200 jours d’aide américaine et occidentale à Israël en continuité, à tous les niveaux, surtout militaire. Via entre autres un pont aérien entre les USA et la Palestine occupée. Depuis le déclenchement de la guerre et jusqu’en janvier, au moins 200 vols aériens ont été réalisés pour transférer des missiles d’interception pour les antis aériens et antis missiles Dôme de fer, la Fronde de David et Hetz. Les Américains ont dépêché des équipes Patriot pour protéger les cibles de grande valeur. La majeure partie des armes citées sont d’origine US.

Deux porte-avions américains ont été stationnés en Méditerranée pour empêcher la guerre de s’élargir, surtout du côté libanais. D’autres missions leur sont attribuées, celle entre autres de pallier aux destructions des équipements d’observation et d’espionnage par la résistance libanaise, à la frontière avec le pays du cèdre.

A noter sur le plan diplomatique, les deux vetos américains au sein du Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher une trêve humanitaire. Tous les discours critiques ou blâmant les dirigeants israéliens que les dirigeants américains ont prononcés solennellement n’ont nullement été étayés par la suspension de l’aide militaire. Force est de constater qu’ils annonçaient immédiatement un nouveau lot après chacun d’entre eux. Le tout, de concert avec les autres puissances européennes, surtout la France, la Grande Bretagne et l’Allemagne.

Ce sont aussi 200 jours de massacres israéliens sans répit qui ont fait vivre l’enfer aux Palestiniens dans la bande de Gaza : plus de 34 mille Palestiniens martyrs, dont près de 15 mille enfants et 10 mille femmes ; quelque 10 mille autres sous les décombres ; près de 3 mille enlevés ; plus de 80 mille blessés et plus de 2 millions déplacés vers le sud. Elle a privé 75% des survivants de leurs domiciles en réduisant en miettes 318.500 bâtiments et unités résidentielles.

Toutes les conditions de vie ont été éradiquées : 244 hôpitaux et centres médicaux, 412 écoles, 553 mosquées et lieux de prière… Toutes les infrastructures ont été éventrées, privant les gazaouis d’eau, d’électricité. « 65 stations de pompage des eaux usées ont été détruites », menaçant d’une catastrophe environnementale et sanitaire, selon le ministère de la Santé de Gaza. Et le spectre de la famine qu’Israël a utilisé en imposant un blocus maritime et terrestre hermétique sur l’enclave, imposant ses conditions draconiennes pour l’entrée des denrées alimentaires et des besoins de première nécessité.

Israël avait tout pour gagner. Une suprématie dans tous les domaines de la vie et le soutien intégral des plus puissants du globe. Ses échecs pendant ces 200 jours, annoncent déjà sa défaite…

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