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L’armée sioniste renouvelle ses troupes à Gaza : L’hécatombe continue…

Plusieurs brigades de la 99e division de l’armée israélienne sont de nouveau entrées dans la zone séparant le sud et le nord de la bande de Gaza, pour remplacer la brigade Nahal, qui se prépare à l’opération à Rafah, indique la Radio de l’armée d’occupation israélienne. Parallèlement à cette opération, l’artillerie et l’aviation sioniste n’a pas arrêté de bombarder les zones nord et centre de l’enclave palestinienne. Le camp de Nusseirat a été particulièrement visé. Rafah n’a pas échappé, non plus, au bombardement aveugle, occasionnant des martyrs et des blessés.
L’armée sioniste renouvelle ses troupes à Gaza : L’hécatombe continue…

La machine de guerre sioniste est toujours emballée contre les Gazaouis. Mercredi, le nouveau bilan établi par le ministère de la Santé fait état de 34.262 martyrs depuis le 7 octobre. En 24 heures, au moins 79 morts supplémentaires ont été recensés, selon un communiqué du ministère qui fait état de 77. 229 blessés en 201 jours de guerre. L’ONU comme de nombreuses ONG tirent la sonnette d’alarme sur les conditions de vie désastreuses dans l’enclave palestinienne. A la famine qui y sévit et aux maladies qui se propagent à une grande vitesse se greffent les effets pervers des pollutions en tous genre. L’amoncellement des détritus a pris de l’ampleur en l’absence des services ad hoc. Même les bêtes ont été décimées à moitié. Sur ces entre-faits, le président américain a promulgué mercredi une loi comprenant notamment de l’aide humanitaire pour Gaza, appelant Israël à « veiller à ce que toute cette aide parvienne sans délai aux Palestiniens ». « Nous allons immédiatement garantir et acheminer cette aide, dont de la nourriture, des fournitures médicales et de l’eau potable », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse, évoquant une population qui « souffre cruellement » face au désastre humanitaire en cours. Ne manquaient à ce constat délirant que les larmes de crocodile que Joe Biden, protecteur invétéré de l’entité sioniste, n’hésiterait pas à verser pour s’attirer la bénédiction d’une partie de l’électorat US qui lui a signifié, de plusieurs manières, le rejet de sa politique foncièrement pro-israélienne.

Le chef de la diplomatie israélienne a remercié, mercredi, le Sénat US pour l’approbation d’une aide militaire de 13 milliards de dollars qui envoie, selon lui, un « message fort » aux « ennemis » d’Israël. « Je remercie le Sénat américain pour avoir adopté, à une grande majorité au sein des deux partis, cette aide à Israël (…) qui est un gage clair de la force de notre alliance et envoie un message fort à tous nos ennemis », a déclaré sur X Israel Katz.

A Washington, le sénat américain a approuvé une aide de 13 milliards de dollars d’assistance militaire à Israël, afin notamment de renforcer son bouclier antimissile « Dôme de fer » déployé à ses frontières.

L’Effet domino chez Tsahal

En dépit de l’appui sans précédent apporté par Washington à Tel-Aviv, le paquet global voté par le Congrès en faveur de l’entité sioniste est de 26 milliards de dollars, -ce qui doit donner à réfléchir aux Etats arabes qui vivent aux crochets de l’administration US pour services rendus-, il y a lieu de souligner que l’armée sioniste est à la peine dans la bande de Gaza où, après 6 mois de « génocide », elle n’a réussi ni à exterminer la résistance palestinienne armée qui excelle dans ses opérations de guérilla, ni à se jouer de l’état d’esprit combatif de la population civile. Les missiles continuent d’être tirées sur les colonies de l’enveloppe de Gaza et le harcèlement des forces israéliennes déployées dans diverses zones de combats est incessant.

En Israël, le doute s’installe. Le Yedioth Ahronoth a rapporté que « la démission du chef de la Division du renseignement militaire (Aman), Aharon Haliva ne sera pas la dernière parmi les officiers supérieurs de l’occupation », parlant d’un « effet domino ». Le journal a indiqué que « Haliva, est le premier membre de l’état-major de l’armée israélienne à démissionner en raison de ses échecs le 7 octobre 2023 ». Il a révélé « qu’il y a d’autres officiers supérieurs, au moins 4 ayant le grade de colonel, au niveau des commandants d’unités de terrain, qui ont informé leurs camarades de leur intention de démissionner, notamment le commandant de la division de Gaza, le général de brigade Avi Rosenfeld ».

Le journal a ajouté « qu’un autre général de l’état-major a également disparu de vue au cours des 6 derniers mois, à savoir le chef de la division Stratégie et Iran, Eliezer Toledano, qui avait dirigé dans le passé la division Gaza et a dirigé par la suite le commandement sud ». Expliquant que « le dilemme des démissions potentielles est lié au timing, dans la mesure où ces démissions pourraient accélérer la fin des opérations militaires israéliennes, en particulier à la lumière du retrait de la plupart des forces de la bande de Gaza ces dernières semaines ».

Le journal a rapporté que « la démission de Haliva et d’autres hauts responsables soulève auprès du chef d’état-major Herzi Halevy le dilemme de la difficulté de reconstituer l’état-major général, puis à démissionner, car il est habituel à la tête de l’armée israélienne, que le nouveau chef d’état-major de joigne à l’état-major une partie non négligeable des généraux, pendant la première phase de son mandat, conformément à sa vision et à ses plans ». comme il a précisé « qu’il y a deux autres principaux candidats à la tête de l’état-major de l’armée d’occupation, à la place de Halevy, à savoir le commandant du commandement du Nord, Uri Gordin, qui occupe désormais un deuxième poste d’officier de brigade, en plus du directeur général du ministère de la Défense, le général de division Eyal Zamir, même s’il avait dirigé le Commandement Sud au milieu de la dernière décennie ».

Le journal a noté un autre élément qui affectera le calendrier des démissions, à savoir les enquêtes de guerre sur l’armée d’occupation, qui ont récemment commencé à révéler que des dizaines d’officiers supérieurs, qui étaient au centre de la prise de décision concernant Gaza, reçoivent déjà des conseils juridiques.

Le commandant de la 36e division, le général de brigade Dadu Bar Khalifa, a reconnu dans une interview avec Yedioth Ahronoth l’un des plus grands échecs de la guerre, lorsqu’il a déclaré que « les dirigeants du commandement sud, y compris Halevy, n’avaient pas préparé de plans pour une manœuvre complète sur le terrain de la bande de Gaza », ajoutant que « les plans d’opérations préparés et mis en œuvre étaient réduits et limités ».

Après la démission d’A. Haliva, chef du renseignement militaire de l’armée en raison de l’échec du 7 octobre, Amos Harel, analyste des affaires militaires du journal israélien Haaretz, a prédit une grande vague de démissions parmi les dirigeants politiques et sécuritaires, en raison de l’incapacité à repousser l’opération Déluge d’Al-Aqsa lancée par le Hamas. Il a souligné que « ces démissions plongent le Premier ministre Benjamin Netanyahu dans une impasse, car il est le seul à avoir jusqu’à présent refusé de porter la moindre responsabilité dans la défaite », ajoutant que « ce qui va se passer désormais, c’est que sa machine de propagande trouvera de nouvelles cibles, à la place de ses cibles actuelles, afin de tirer le feu sur elles et exiger que des conclusions soient tirées ».

A souligner que la confrontation israélo-palestinienne ne se limite pas à la seule enclave de Gaza. En Cisjordanie aussi, front jugé par les stratégistes israéliens plus important que la bande de Gaza, une guerre larvée est menée contre la résistance palestinienne à laquelle s’est joint le Fatah. A Naplouse, mais pas que, les forces d’occupation peinent à contenir la colère des Palestiniens, même si elles recourent à des exécutions sommaires. Une palestinienne est d’ailleurs tombée en martyre suite aux tirs israéliens sous prétexte qu’elle tentait de mener une opération à l’arme blanche contre un soldat près de la colonie de Kryat Araba’ au nord d’Al-Khalil. Les Israéliens persistent dans leur déni de la réalité palestinienne. Ainsi, pas moins de 234 colons ont pris d’assaut la mosquée d’Al-Aqsa au 2ème jour de la pâque juive. Lieu de culte au nom duquel le Hamas a attaqué le 7 octobre 2023 l’armée sioniste stationnée dans plusieurs bases tout le long de l’enveloppe de Gaza.

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