C’est une première depuis 1949. L’ancien président taïwanais Ma Ying-jeou entame lundi une visite personnelle de douze jours sur le territoire chinois dans un contexte dominé par les questions sécuritaires et l’hypothèse jamais étayée d’une invasion possible de Taïwan.
Bettina Stark-Watzinger, ministre allemande de l’Éducation, s’est rendue mardi à Taïwan. Il s’agit de la première visite – depuis vingt-six ans – d’un ministre allemand sur l’île revendiquée par la Chine. L’objectif est de signer un partenariat technologique.
L’Institut national des sciences et technologies de Chung-shan, financé par le gouvernement taïwanais, a effectué un tir d’essai d’un missile de croisière d’une portée de 1.200 kilomètres, pouvant donc atteindre des villes de l’est de la Chine, affirme le journal chinois South China Morning Post.
Des chercheurs américains dépendant du Centre pour les études internationales et stratégiques (CSIS), think tank américain, ont simulé une multitude de scénarios d’une invasion possible de Taïwan par la Chine en 2026. Ce « wargame » assure que quelle que soit la stratégie de Pékin, le résultat serait plus ou moins le même : une catastrophe humaine et économique pour tous les pays impliqués.
Un porte-parole de l’armée chinoise a affirmé que le récent « passage d’un destroyer américain dans le détroit de Taïwan a mis l’armée chinoise en état d’alerte maximale ». Plus, Pékin a décidé de relancer ses manœuvres militaires combinées au large de Taïwan.
La Chine a déployé 71 avions de combat, dont 60 avions de chasse, lors de manœuvres militaires engagées autour de Taïwan durant le week-end, a indiqué lundi le ministère de la Défense de Taipei. Taïwan y voit l’une des plus grandes incursions quotidiennes chinoises à ce jour.
Tan Kefe, porte-parole du ministère chinois de la Défense, a déclaré vendredi que l’armée chinoise « se prépare à l’état de guerre et s’oppose fermement à toute forme d’activités séparatistes pour obtenir l’indépendance de Taiwan, ainsi qu’à l’ingérence des forces étrangères ».
La Chine a suggéré mardi qu’il pourrait y avoir une réponse militaire si Nancy Pelosi, présidente de la Chambre, décidait de se rendre à Taiwan.
Les ministres américain et chinois de la Défense ont échangé vendredi 10 juin au sujet de Taïwan, Pékin promettant de «briser» toute tentative d’indépendance du territoire insulaire et Washington appelant la Chine à «s’abstenir de déstabiliser» l’île.
La Chine a annoncé qu’elle va organiser des exercices militaires à grande échelle dans la région de Taïwan, en réponse aux récentes provocations américaines, notamment la visite d’une délégation de membres du Congrès et du Sénat américains à Taipei.
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