C’est le cas d’Alexis Diaz qui déploie sur un fond bleu hypnotique les symboles du lion et de la khmissa, avec la minutie caractéristique de cet artiste qui travaille au pinceau à main levée. On retrouve aussi le lion chez Facio qui lui fait prendre l’allure d’un objet précolombien, tandis que Fikos interpelle le public sur la menace d’extinction des macaques de l’Atlas.
Réunissant les plus grandes figures du street art international, Jidar offre aussi l’opportunité à certains artistes de se mesurer à leur premier grand mur, à l’instar de Kaori Izumiya, Facio, et trois des artistes marocains participants qui ont relevé ce défi avec brio.
Ouvrir un espace d’expérimentation aux côtés de muralistes confirmés est la marque de fabrique du festival Jidar, en particulier au sein du Mur collectif. Cette année encore, douze jeunes artistes se sont essayés à la pratique du muralisme en travaillant sur le thème du graphisme numérique. Ils ont pu tester leurs idées, apprendre à travailler collectivement tout en bénéficiant de l’encadrement et des conseils bienveillants de leurs aînés, Ed Oner et Basec, eux-mêmes passés par le mur collectif quelques années plus tôt.
Work in progress constant, Jidar a initié pour cette 9e édition un nouveau format de rendez-vous : «OUT/IN Street Art». L’artiste espagnol Txemy s’est prêté à cette expérience qui repousse les frontières de l’art urbain en reliant extérieur et intérieur. Sa performance murale sur une tour du quartier Hay Riad a ainsi trouvé écho dans les œuvres petit format exposées à l’issue de sa résidence à l’espace d’art Atelier ambigu.
Rendez-vous est donc pris pour 2025 marquant le 10e anniversaire de cette manifestation culturelle d’ampleur.