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Reconnaissance de l’Etat de Palestine : L’Oncle Sam brandit son véto

Non content d’avoir fait avorter plusieurs résolutions exigeant la fin de la guerre génocidaire dans la bande de Gaza, les Etats-Unis d’Amérique (USA) ont opposé, jeudi 18 avril, comme attendu, leur veto à la résolution présentée par l’Algérie sur l’adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière de l’organisation onusienne.
Reconnaissance de l’Etat de Palestine : L’Oncle Sam brandit son véto

Le projet soumis au vote des membres du Conseil de sécurité a recueilli 12 voix favorables, dont celles de la France, de la Chine et de la Russie qui font partie des cinq membres permanents du Conseil de sécurité. Deux pays, en l’occurrence la Suisse et la Grande Bretagne, se sont, quant à eux, abstenus.

Le projet de résolution, soumis par l’Algérie, recommande aux 193 membres de l’Assemblée générale de l’ONU que « l’État de Palestine soit admis comme membre des Nations unies ».

Intervenant juste après ce vote, Ammar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, a regretté le rejet de ce projet, affirmant que « son pays reviendra bientôt » à la charge pour défendre l’adhésion de la Palestine à l’ONU.

Le veto de Washington est intervenu au milieu de la guerre génocidaire lancée par le régime israélien le 7 octobre dans la bande de Gaza, qui a accru la sympathie envers les Palestiniens et les appels internationaux à la reconnaissance de l’État de Palestine.

Zhang Jun, représentant permanent de la Chine aux Nations unies, a indiqué lors du vote de jeudi que le rêve du peuple palestinien, vieux de plusieurs décennies, avait été anéanti à un moment où l’admission de la Palestine en tant que membre à part entière de l’ONU était plus urgente que jamais.

Pour rappel, la demande palestinienne et le projet de cette résolution ont été soutenus par le Groupe arabe à New York. Pour ce Groupe, il s’agit là « d’une mesure tant attendue depuis longtemps et qui aurait dû être mise en œuvre non seulement depuis 2011, mais depuis 1948 ».

Le Groupe arabe a également appelé tous les membres du Conseil de sécurité à « voter en faveur » du projet de résolution présenté par l’Algérie. Et lancé un appel aux membres du Conseil à « s’abstenir, au moins, d’entraver cette initiative décisive ».

Le danger CPI

Du côté d’Israël la préoccupation grandit par la perspective que la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye émette des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et d’autres dirigeants politiques et militaires israéliens pour des violations du droit international à Gaza, a rapporté jeudi soir la télévision israélienne Channel 12. Selon la chaîne, trois ministres et plusieurs experts juridiques du gouvernement ont tenu mardi une « discussion d’urgence » au bureau de Benyamin Netanyahu sur la manière de repousser l’émission imminente et redoutée de ces mandats d’arrêt.

La réunion a été convoquée après des informations faisant état de tels mandats qui pourraient être émis dans un avenir proche. B. Netanyahu a également soulevé cette question lors de ses rencontres cette semaine avec David Cameron, ministre britannique des Affaires étrangères, et Annalena Baerbock, son alter ego allemande.

Lors de la discussion de mardi, à laquelle ont participé Israël Katz, ministre des Affaires étrangères, Yariv Levin, ministre de la justice et Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques,  il a été décidé qu’Israël chercherait également de l’aide dans d’autres cercles diplomatiques internationaux influents pour tenter de contrecarrer cet effort.

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