La Maison-Blanche ne veut pas admettre ses erreurs dans la crise ukrainienne, a déclaré mercredi 1er mai l’ancien conseiller du Pentagone et colonel américain à la retraite. « L’administration actuelle cache l’immense échec de sa guerre par procuration contre la Russie en Ukraine », a déploré sur X D. MacGregor.
Washington et l’Otan « se sont ridiculisés » dans cette confrontation, qui débouchera probablement sur la création d’une zone démilitarisée sur le territoire de l’Ukraine, avait-il souligné le 24 avril.
Plusieurs observateurs ont déjà souligné que l’Occident ne se faisait plus d’illusions sur le conflit en Ukraine. Washington et ses alliés « ont compris que la guerre était perdue », en particulier après l’échec de la contre-offensive ukrainienne, avait soutenu, au micro de Sputnik, Alain Corvez, colonel de l’armée française à la retraite.
L’armée russe a signalé avoir détruit, au cours de ces dernières heures, plusieurs missiles ATACAM récemment livrés à l’armée ukrainienne sur la défensive sur plusieurs fronts. Mais il y a pire dans ce conflits : les armes à sous-munitions. Il est difficile de mesurer l’ampleur des dégâts provoqués par ces armes fournies par Washington à Kiev, a déclaré à Sputnik Charles Bechar, porte-parole de la Coalition contre les armes à sous-munitions.
La livraison de cet arsenal pose des questions pour les États signataires de la Convention sur les armes à sous-munitions, explique à Sputnik C. Bechar. « Les efforts visant à mieux documenter les dommages causés aux civils par les armes à sous-munitions en Ukraine se poursuivent, mais se heurtent à des difficultés. Les organisations internationales et les médias n’ont pas accès aux zones où l’Ukraine utilise des armes à sous-munitions fournies par les États-Unis », déclare-t-il encore.
L’ONG appelle dans un communiqué à « condamner sans équivoque ces livraisons » US, déplorant le « consentement silencieux » autour de leur utilisation par Kiev.
Le 24 avril 2024, les États-Unis ont annoncé transférer de nouvelles armes à sous-munitions vers l’Ukraine, provoquant le tollé de plusieurs ONG. Washington avait déjà franchi la ligne rouge avec des livraisons en juillet 2002.
L’ONU avait aussi condamné ces transferts. Les armes à sous-munitions présentent en effet des risques pour les civils, lorsqu’elles n’explosent pas complètement. Elles peuvent notamment être ramassées par des enfants, qui sont les premiers exposés aux blessures.