Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances, propose d’établir des zones de sécurité autour des colonies en Cisjordanie occupée et d’empêcher les arabes de s’en approcher. Le Jihad islamique y voit le révélateur de la présence d’un plan chez le gouvernement de l’ennemi de vider la Palestine de son peuple. Car la pression militaire ne se limite pas à la seule bande de Gaza, mais touche aussi la Cisjordanie où la grande peur de l’occupant est de voir la population se soulever militairement, contrairement aux accords de sécurité négociés avec l’Autorité de Ramallah. Devant la barbarie sioniste, des appels pressant de la part des sécuritaires palestiniens se font sentir jusqu’au niveau de la Moqataa dans laquelle se niche Mahmoud Abbas. Ce chef de l’Autorité palestinienne ne donne aucun signe de résistance aux plans israéliens, relayés par le « médiateur » US, qui consistent à en une mission impossible, l’élimination du Hamas.
Pour l’heure, les nuits de Gaza offrent un spectacle apocalyptique que n’éclairent que partiellement les lumières rouges destinés aux soldats sionistes qui cherchent à se déployer dans la bande de Gaza. Une mission, là aussi, impossible, face à une résistance décidée à croiser le fer. Dans cette épreuve de force qui rappelle David contre Goliath, les Brigades Al-Qassam signent des épopées. Armés d’« Al-Yassin 105 » , les chars et blindés sionistes se révèlent bien vulnérables. Dans la zone du Sultan au nord-ouest de Beit Lahia, la soldatesque sioniste éprouve les pires difficultés à occuper le terrain en faisant face aux missiles, comme aux obus de mortier qui ciblent leurs attroupements. La résistance palestinienne ne se contente pas d’aller au feu dans la bande, mais revendique aussi des tirs de roquettes sur les colonies de Naharia et du sud de Haïfa.
Face à ce mur de résistance, l’armée d’occupation cible, elle, les hôpitaux, comme l’aile pour enfant de l’unité sanitaire Rantisi à Gaza, et ce un mois après l’agression israélienne contre la bande de Gaza. Les infrastructures et tous les produits de première nécessité ne sont épargnés par les raids israéliens incessants. Cette agression a fait de nombreux martyrs et blessés.
A rappeler que 200 Palestiniens sont tombés en martyre dans la nuit de dimanche à lundi suite aux bombardements nocturnes. 15 Palestiniens sont tombés en martyre suite à un raid israélien contre la maison de la famille Abu Alwan dans le quartier de Tal Al-Sultan, à l’ouest de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza. 13 autres sont également tombés en martyre suite à une frappe israélienne contre une maison dans la zone d’Al-Zawaida, au centre de la bande de Gaza. En outre, 3 Palestiniens ont péri et 6 autres blessés suite à la destruction d’une maison dans la rue Al-Ajarma à Jabalia, au nord de la bande de Gaza.
Ce n’est pas la première fois au cours de cette agression que l’occupation cible des hôpitaux de la bande de Gaza : le 17 octobre, l’armée d’occupation a commis un crime horrible en visant directement l’hôpital baptiste Ahli, faisant des centaines de martyrs. L’occupation a également menacé de bombarder le complexe médical d’Al-Shifa et d’y commettre un nouveau massacre.
L’occupation a délibérément mis hors service 105 centres médicaux, 16 hôpitaux et 32 centres de soins primaires, ainsi que 27 ambulances, selon le ministère de la Santé.
Au cours des dernières heures, la bande de Gaza a fait l’objet de violents bombardements, après que l’occupation a totalement coupé l’internet et les communications.
Les bombardements se sont concentrés contre la ville de Gaza et ses banlieues. L’armée d’occupation a également mené 100 raids sur le seul camp d’Al-Shati en une demi-heure.
Le but de la barbarie sioniste en cours à Gaza vise à « anéantir le Hamas », en détruisant méthodiquement ses capacités militaires et de gouvernance du Hamas. Oussama Hamdane, responsable du Hamas au Liban, a rappelé « à ceux qui pensent que le Hamas va disparaître, le Hamas restera ancré dans la conscience (…) de notre peuple, et aucune force sur terre ne pourra l’anéantir ou le marginaliser ». Dans une conférence de presse, il a assuré que le pauple palestinien « ne permettra pas aux Etats-Unis d’imposer ses plans visant à créer une administration qui lui convienne et qui convienne à l’occupation (Israël, ndlr), et notre peuple n’acceptera pas un nouveau gouvernement de Vichy », a-t-il ajouté, en référence au régime collaborationniste français sous l’occupation nazie, lors de la Seconde Guerre mondiale.
Antony Blinken, secrétaire d’Etat US, avait affirmé que l’Autorité palestinienne devrait reprendre « à un moment donné » le contrôle de la bande de Gaza au Hamas, et que de tierces parties internationales pourraient peut-être jouer un rôle lors d’une période intérimaire.
« La bande de Gaza est partie intégrante de l’Etat de Palestine », a affirmé dimanche M. Abbas qui a été évincé par la force de Gaza par le Hamas en 2007. « Nous prendrons nos responsabilités entières dans le cadre d’une solution politique globale pour la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza », a-t-il ajouté en recevant le chef de la diplomatie américaine à Ramallah.
Les dernières élections législatives palestiniennes remontent à 2006 et elles avaient été remportées par le Hamas. Empêché d’exercer un réel pouvoir malgré cette victoire, le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza par la force l’année suivante en mettant en déroute les services de sécurité de l’Autorité palestinienne. Israël a effectué un retrait unilatéral de la bande de Gaza en 2005.
