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Missiles iraniens contre Jaïch al-Adl au Pakistan : Islamabad rappelle son ambassadeur à Téhéran

Les forces du QG de la force al-Qods du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) dans la province du Sistan-Baloutchistan ont mené une opération contre une cellule terroriste affiliée à Jaïsh al-Adl, « l’Armée de la Justice » dans la région de Rask, dans le sud-est de l’Iran, a rapporté l’agence iranienne Tasnim.
Missiles iraniens contre Jaïch al-Adl au Pakistan : Islamabad rappelle son ambassadeur à Téhéran

Selon l’agence, pendant cette opération, « un terroriste a été tué », et « les autorités compétentes poursuivent les membres restants de la cellule ». Elle a également signalé qu’une quantité d’armes, d’équipements, de matières explosives et de matériel de fabrication de bombes destinés à mener une vaste opération de sabotage ont été confisqués.

Mardi, les médias officiels iraniens ont indiqué que deux bases appartenant à Jaïsh al-Adl au Pakistan ont été attaquées par des missiles balistiques, en réponse aux « crimes terroristes récemment commis par les ennemis de l’Iran ».

Le Pakistan a réagi mercredi par le rappel de son ambassadeur à Téhéran, a annoncé le ministère des Affaires étrangères pakistanais. « La violation patente hier de la souveraineté du Pakistan par l’Iran est (…) contraire à la Charte des Nations unies », a expliqué Mumtaz Zahra Baloch, porte-parole des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Cette organisation a visé notre sécurité à plusieurs reprises depuis le sol irakien », a affirmé Hussein-Amir Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères, dans un appel téléphonique avec son homologue pakistanais. Tout en lui assurant que « la sécurité du Pakistan équivaut à la nôtre ».

Depuis Davos, il a déclaré que l’Iran n’a visé que des terroristes au Pakistan indiquant qu’ils sont également en lien avec Israël.  « Les dommages toucheront tout le monde si les crimes israéliens à Gaza ne sont pas stoppés au plus vite possible », a-t-il affirmé.

Il y a quelques mois, Ismail Khatib, ministre iranien de la Sécurité, avait déclaré que les forces de sécurité ont observé l’entrée de 200 membres de cette organisation dans le pays et qu’elles les surveillent.

L’Iran a été victime durant ces deux derniers mois de deux attentats terroristes majeurs. Le premier a eu lieu en décembre dans la ville de Rask, dans le sud-est de l’Iran aussi, où un commissariat de police a été attaqué tuant 11 policiers et en blessant au moins six autres. Depuis sa création, l’organisation de Jaïsh al-Adl a lancé  plusieurs attaques contre les forces de sécurité iraniennes.

Le second attentat s’est déroulé le 3 janvier dans la province de Kerman, au sud-est du pays, sur la route menant au sanctuaire du général martyr Qassem Soleimani, où deux engins piégés et ont fait 100 martyrs et des dizaines de blessés.

Dans la nuit de lundi à mardi, l’Iran a vengé ce dernier attentat en menant plusieurs frappes balistiques en Irak et en Syrie, visant l’un des principaux QG du Mossad à Erbil, dans le Kurdistan irakien, ainsi que des rassemblements terroristes à Idlib, au nord-est de la Syrie et à l’est de l’Euphrate.

A l’ONU, l’ambassadeur iranien a défendu les récentes opérations antiterroristes de l’Iran contre les installations appartenant aux takfiristes en Syrie et aux groupes terroristes anti-iraniens liés à Israël en Irak.

Amir Saeid Iravani, représentant permanent de l’Iran auprès des Nations Unies, a réagi dans une lettre adressée mardi 16 janvier au Conseil de sécurité de l’ONU. Le diplomate a déclaré que ces opérations ont été menées conformément au « droit inhérent de légitime défense de la République islamique en vertu du droit international et de la Charte des Nations Unies ». Précisant que « les opérations étaient nécessaires et proportionnées, elles ont ciblé précisément les bases des groupes terroristes et respectent pleinement les obligations internationales, notamment le droit international humanitaire ».

« L’Iran réitère ses droits inhérents, tels que reconnus par le droit international, à sauvegarder sa souveraineté, sa sécurité nationale et ses citoyens contre toute menace ou attaque », a-t-il encore souligné.

La lettre rappelle « l’engagement inébranlable » de l’Iran à respecter pleinement la souveraineté nationale, l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de l’Irak et de la Syrie.

Lundi soir, le CGRI a tiré des missiles balistiques contre des installations appartenant aux groupes terroristes Daech et Hayat Tahrir al-Sham en Syrie. Daech a revendiqué la responsabilité de deux explosions qui ont tué près de 100 personnes et blessé des dizaines d’autres lors d’une cérémonie dédiée au plus haut commandant antiterroriste iranien, le général Qassem Soleimani, à Kerman, dans le sud-est de l’Iran, le 3 janvier dernier.

Lundi, lors d’une opération simultanée, le CGRI a frappé une unité de renseignement utilisée par des groupes terroristes anti-iraniens associés au régime israélien à Erbil, la capitale de la région du Kurdistan irakien.

Par ailleurs, le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré mardi que les frappes du CGRI faisaient partie d’une « punition juste » contre les contrevenants à la sécurité de l’Iran après les attaques terroristes meurtrières de Kerman. « La République islamique a toujours soutenu la paix, la stabilité et la sécurité dans la région et respecté la souveraineté des autres pays. » Néanmoins, Téhéran n’hésitera pas à exercer « son droit légitime et légal de dissuader toutes les sources de menaces contre sa sécurité nationale, de défendre ses citoyens et de punir les criminels », a déclaré Nasser Kanaani, porte-parole de la diplomatie iranienne.

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