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Les manœuvres Steadfast se poursuivent : L’Alliance atlantique représente une menace pour le Kremlin

L'OTAN représente « une menace » pour la Russie, a jugé mercredi le Kremlin, alors que l'Alliance a lancé la semaine dernière le plus grand exercice militaire depuis la Guerre froide, baptisé Steadfast.
Les manœuvres Steadfast se poursuivent : L’Alliance atlantique représente une menace pour le Kremlin

« Bien sûr, [l’OTAN] constitue une menace pour nous », a déclaré mercredi à la presse Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. « Des mesures appropriées sont constamment prises » en réponse, a-t-il assuré. Selon lui, « l’OTAN est un outil de confrontation » qui, « depuis des décennies, déplace sans cesse des infrastructures à nos frontières ».

L’exercice militaire Steadfast, plus grande simulation de combats organisée par l’OTAN depuis la fin de la Guerre froide, a débuté la semaine dernière dans le nord-est des États-Unis et doit s’étendre sur plusieurs mois. Steadfast, qui mobilisera au total jusqu’à 90 000 soldats des deux côtés de l’Atlantique, doit entre autres vérifier la capacité de l’Alliance à mobiliser et transporter rapidement des troupes américaines pour « renforcer la défense de l’Europe », d’après l’OTAN.

Ces manœuvres doivent prendre la forme d’un scénario de conflit contre un « adversaire de taille comparable », selon la terminologie de l’Alliance, qui désigne ainsi, sans la nommer, la Russie. Quelque 50 navires de guerre, 80 avions et 1 100 véhicules de combat prendront part à cet exercice. Les relations déjà difficiles entre l’OTAN – que l’Ukraine souhaite rejoindre – et la Russie se sont tendues au plus haut point depuis février 2022. Moscou a régulièrement dénoncé l’extension de l’Alliance atlantique à ses frontières. La Finlande est devenue le 31e membre de l’Alliance en avril 2023, tandis que la Suède s’est rapprochée d’une adhésion ces derniers jours après le feu vert de la Turquie, en attendant la ratification de la Hongrie, réticente.

 S. Lavrov dénonce l’Occident collectif

« La crise ukrainienne est, dans l’ensemble, un test pour l’ordre mondial multipolaire émergent », a déclaré Sergueï Lavrov mardi, devant les chefs des missions diplomatiques russes. Un test qui amène selon lui la majorité mondiale à « réaliser de plus en plus l’inutilité de s’appuyer uniquement sur les mécanismes de la vie internationale qui ont été créés par l’Occident collectif ». Pour le chef de la diplomatie russe, pas de doute : l’Occident entend maintenir son « seul but » de « poursuivre la rapine coloniale, néocoloniale et de vivre aux dépens des autres », l’Ukraine lui servant à « infliger une défaite stratégique de la Russie ».

L’histoire radote, selon Sergueï Lavrov, évoquant les précédents historiques des guerres napoléoniennes, quand « toute l’Europe était unie sous la bannière de Napoléon pour attaquer notre pays », et de la Seconde Guerre mondiale, quand « pratiquement tous les pays européens » ont suivi Hitler contre l’URSS. « Vous savez comment cela s’est terminé », a prévenu le ministre russe.

La Défense russe a annoncé mercredi qu’un échange de prisonniers de guerre avait eu lieu avec l’Ukraine. « À la suite du processus de négociation, 195 militaires russes, qui risquaient de mourir en captivité, ont été renvoyés du territoire contrôlé par le régime de Kiev. En échange, exactement 195 prisonniers de guerre des forces armées ukrainiennes ont été transférés », a déclaré le ministère russe de la Défense sur sa chaîne Telegram.

Cet échange survient une semaine jour pour jour après la destruction d’un transport militaire Il-76, abattu par Kiev au-dessus de la région de Belgorod. Selon la Défense russe, l’appareil avait à son bord 65 prisonniers militaires ukrainiens, six membres d’équipages et trois accompagnateurs. Selon le comité d’enquête russe, le point de départ des missiles qui ont détruit l’appareil «se trouvait dans la zone du village de Liptsy», dans la région de Kharkov.

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