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Des explosifs saisis par le FSB à Pskov : Tous les chemins mènent à l’Ukraine…

Les services russes de sécurité (FSB) ont annoncé mardi 2 avril avoir saisi des dizaines de kilos d'explosifs en provenance d'Ukraine, dissimulés dans des icônes orthodoxes ayant transité par l'UE. Au total, ce sont 70 kilos d'explosifs artisanaux, ainsi que des engins improvisés « dissimulés dans des icônes et prêts à être utilisés » qui ont été saisis, selon le FSB.
Des explosifs saisis par le FSB à Pskov : Tous les chemins mènent à l’Ukraine…

La saisie a été effectuée lors de l’inspection d’une cargaison d’icônes et d’objets religieux dans la région de Pskov (nord-ouest), à la frontière entre la Russie et la Lettonie, ont indiqué les services de sécurité russes. Ils se sont félicités d’avoir ainsi mis fin au « trafic transfrontalier d’explosifs en provenance d’Ukraine via des pays de l’Union européenne ».

Selon le FSB, les explosifs ont été transportés vers la Russie depuis l’Ukraine via la Roumanie, la Hongrie, la Slovaquie, la Pologne, la Lituanie et la Lettonie. Une personne soupçonnée d’être impliquée dans le trafic a été arrêtée, ajoute le communiqué. « Tous les organisateurs et complices de ce crime, y compris des ressortissants étrangers, feront l’objet d’un avis de recherche et seront poursuivis selon la loi russe », a assuré le FSB.

« Ces icônes étaient sûrement destinées à être achetées par les croyants. Et, bien sûr, à la veille des grandes fêtes – l’Annonciation, Pâques », a réagi auprès de l’agence TASS le prêtre Georgy Shabalov, chef du service d’information du Département synodal. L’homme de foi estime que ceux qui ont préparé un tel attentat « se battent avant tout contre Dieu lui-même ».

« Les Américains protègent les responsables de l’attaque terroriste du Crocus City Hall », a accusé lundi 1er avril le Service de renseignement extérieur russe (SVR) dans une note rendue publique. « Selon des informations reçues, le Département d’État, les services de renseignement américains, les ONG affiliées et les médias ont été chargés d’éloigner tout soupçon sur l’implication de Volodymyr Zelensky et de son entourage dans ce crime », ajoute l’agence russe. Celle-ci estime que la Maison Blanche « craint que la découverte d’un lien avec Kiev n’éclaire la nature terroriste du régime ukrainien ». Une telle piste finirait « par faire dérailler les plans de Washington visant à accroître son soutien à l’Ukraine », poursuit encore le SVR. Selon le service russe, les « structures américaines » transmettent aux alliés de Washington des informations « destinées à les convaincre que l’attaque terroriste a été perpétrée par la branche afghane de l’organisation terroriste EI-Khorasan ».

La Russie serait, selon ce narratif, ciblée en raison de son implication en Tchétchénie, de son soutien au gouvernement syrien ou de ses liens avec les Talibans en Afghanistan. Washington pourrait compter sur l’aide de l’opposition russe à l’étranger pour diffuser de tels propos, toujours selon le SVR. « Le régime de Kiev mène depuis longtemps une guerre terroriste à part entière contre notre pays », tiennent à souligner les services russes, mentionnant Kyrylo Boudanov et Vassyl Maliouk, respectivement responsables des renseignements militaires (GRU) et du service de sécurité ukrainiens (SBU). « Nous avons tué des Russes et nous continuerons à tuer des Russes partout dans le monde jusqu’à la victoire totale de l’Ukraine », avait ainsi déclaré K. Boudanov, le 6 mai dernier dans une interview à Yahoo News, tandis que le second avait revendiqué les attaques meurtrières de l’été 2023 contre le pont de Crimée.

« Le meurtre de civils dans la région de Moscou est dans la continuité directe des tirs massifs de roquettes et des attaques [ukrainiennes] dans les régions [russes] de Koursk et de Belgorod », dénonce le SVR, ajoutant que les Ukrainiens utilisaient dans ces attaques des informations satellitaires fournies par les services de renseignement US. Le 22 mars au soir, des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert du Crocus City Hall, situé à Krasnogorsk en proche banlieue de Moscou, avant de mettre le feu à la salle. À la suite de cette attaque terroriste, 144 personnes sont mortes et 551 autres ont été blessées, selon le dernier bilan du ministère russe des Situations d’urgence. Le groupe État islamique au Khorasan (EI-K) a revendiqué l’attentat. Le 28 mars, le Comité d’enquête avait indiqué que les auteurs de l’attaque avaient reçu de l’argent venu d’Ukraine. Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité russe, et Alexandre Bortnikov, directeur du FSB, ont aussi affirmé le 26 mars que l’Ukraine pourrait être impliquée dans l’attaque. Ces affirmations vont dans le même sens que les propos tenus la veille par Vladimir Poutine, qui avait déclaré que l’attentat avait été commis par «  des islamistes radicaux», tout en déclarant s’intéresser aux « commanditaires ».

« Nous avons payé un prix très élevé », a déclaré le maitre du Kremlin mardi devant le conseil du ministère de l’Intérieur, évoquant l’attentat du Crocus City Hall. « Il est important pour nous d’identifier non seulement les auteurs directs, mais également tous les maillons de la chaîne des bénéficiaires ultimes de ce crime », a poursuivi le dirigeant russe, avant de prévenir : « nous y parviendrons sans aucun doute». «Et voici ce que je voudrais dire à ce sujet », a-t-il encore poursuivi : « Ceux qui utilisent ces armes, car ce sont des armes qui sont utilisées contre la Russie, doivent comprendre qu’elles sont à double tranchant ». Le dirigeant russe a estimé qu’il fallait analyser l’ensemble des relations commerciales de l’affaire: « dans cet environnement, il n’y a pas d’agents fiables, ils font ce qu’ils veulent pour de l’argent, sans être guidés par des considérations religieuses ou politiques, seulement financières ».

A signaler aussi que plusieurs députés de la Douma ont signé un document qui évoque l’existence d’un « groupe criminel terroriste » impliquant de « hauts responsables US », des dignitaires de l’Otan et des dirigeants ukrainiens

Dans la déclaration ad hoc dont Sputnik fait état, les parlementaires accusent ce groupe d’avoir organisé plusieurs attentats visant la Fédération de Russie. Ils citent notamment le sabotage des gazoducs Nord Stream, les attaques contre le pont de Crimée et, enfin, les frappes meurtrières sur la ville de Belgorod.

Les députés demandent au Comité d’enquête et au Parquet général russes de mener l’enquête avec l’aide d’États étrangers. Le Comité a déjà réagi à l’appel et promis d’étudier minutieusement les informations exposées dans le document.

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