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Attentat meurtrier de Moscou : Tous les fils mènent à Kiev…

Le Comité d'enquête russe a indiqué lundi 8 avril, à l'issue d'une réunion présidée par son directeur Alexandre Bastrykine, que le travail mené à la suite de l'attentat de Moscou avait permis d’obtenir des « informations importantes » sur les « circonstances de la préparation des terroristes », pouvant « indiquer leur lien avec les services secrets ukrainiens ».
Attentat meurtrier de Moscou : Tous les fils mènent à Kiev…

Les enquêteurs sont « en train de recréer le tableau complet de ce qui s’est passé, en rassemblant littéralement les moindres preuves, petit à petit », ajoute le communiqué. Des actions sont menées « pour identifier et arrêter d’autres participants au crime – auteurs complices et organisateurs », poursuit encore le Comité d’enquête. Le 22 mars au soir, des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert du Crocus City Hall, située à Krasnogorsk en proche banlieue de Moscou, avant de mettre le feu à la salle. En tout, 144 personnes sont mortes et 551 autres ont été blessées, selon le dernier bilan du ministère russe des Situations d’urgence. 11 accusés ont été arrêtés dans cette affaire, dont quatre citoyens du Tadjikistan qui, selon la commission d’enquête, sont les auteurs directs de l’attaque terroriste.

Le 7 avril, le FSB a diffusé des vidéos de ces quatre suspects principaux. Selon leurs propos, un million de roubles devait leur être remis à chacun en Ukraine.
En outre, le 1er avril, quatre étrangers ont été arrêtés au Daghestan pour avoir participé au financement des criminels qui ont attaqué le Crocus City Hall et leur avoir fourni des armes. Le 4 avril, trois autres ressortissants d’Asie centrale soupçonnés d’être impliqués dans l’attentat ont été arrêtés à Moscou, Ekaterinbourg et Omsk.

Le groupe État islamique au Khorassan (EI-K) a revendiqué l’attentat. Vladimir Poutine a toutefois déclaré le 25 mars que l’attentat avait été commis par « des islamistes radicaux », avant d’ajouter s’intéresser aux « commanditaires ». Le 28 mars, le Comité d’enquête avait indiqué que les auteurs de l’attaque avaient reçu de l’argent venu d’Ukraine et le 5 avril, des photos pro-ukrainiennes ont été découvertes sur les téléphones des terroristes. Kiev, de son côté, nie toute implication.

Terreur nucléaire

En parallèle, il y a lieu de souligner que « les tentatives de bombardement de la centrale nucléaire de Zaporojié par les forces armées ukrainiennes se poursuivent », a dénoncé sur Telegram lundi les autorités de la centrale de Zaporojié sur Telegram. « Un drone kamikaze a été abattu au-dessus de la centrale. Il est tombé sur le toit de l’unité six » précise le communiqué, ajoutant qu’« aucune menace de violation des limites de sécurité de la centrale nucléaire de Zaporojié n’a été enregistrée ». Iouri Tchernitchouk, directeur de la station, a confirmé à RIA Novosti que la structure n’avait souffert aucun dommage critique.

Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié dans la foulée les attaques ukrainiennes contre la centrale de « terreur nucléaire ». « La Russie fait tout ce qui est nécessaire pour assurer la sécurité de la centrale », a déclaré la diplomatie russe. La veille, l’agence atomique russe Rosatom avait déjà rapporté qu’un drone s’était écrasé sur la cantine de la centrale, faisant trois blessés, et plusieurs autres sur un quai de chargement et sur le toit de l’une des unités. Selon R. Grossi, il y avait alors eu « au moins trois impacts directs sur les principales structures de confinement » de la centrale. « J’appelle (les parties) à s’abstenir de toute action allant à l’encontre des cinq principes de l’AIEA et menaçant la sécurité nucléaire », avait-il simplement ajouté. « Moscou attend du directeur général de l’AIEA une réaction publique et véridique aux frappes des forces armées ukrainiennes » a demandé lundi le ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant que « tous ceux qui contribuent à étouffer le rôle de Zelensky et de son entourage dans les attaques contre la centrale se comportent comme des complices ».

L’Ukraine a de son côté accusé la Russie, rapporte l’AFP, de diffuser de « fausses informations » et assuré que ce sont les forces russes qui attaquaient elles-mêmes avec des drones la centrale qu’elles occupent depuis mars 2022. La centrale nucléaire de Zaporojié est située sur la rive gauche du Dniepr, près d’Energodar. Il s’agit de la plus grande centrale d’Europe, avec six réacteurs. En octobre 2022, l’installation est passée sous contrôle russe. Désormais toutes ses unités sont à l’arrêt, les équipements sont entretenus conformément à la réglementation sous le strict contrôle des normes de radioprotection. Depuis le 1er septembre 2022, des spécialistes de l’AIEA sont présents sur le site.

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