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Raid israélien meurtrier contre Alep : L’armée syrienne contre-carre des offensives djihadistes

Un raid israélien a été mené, vendredi 29 mars, sur la banlieue d'Alep occasionnant plusieurs morts civils et militaires ainsi que d'importants dégâts matériels. Selon Reuters, le bilan s'élèverait à 38 victimes, dont des membres du Hezbollah. Ce nouveau bombardement a coïncidé avec des attaques menées par les groupes djihadistes contre les positions de l’armée syrienne. Une coïncidence ?
Raid israélien meurtrier contre Alep : L’armée syrienne contre-carre des offensives djihadistes

Quelques jours après un raid meurtrier dans la province de Deir ez-Zor, imputé aux États-Unis par les autorités syriennes, la banlieue d’Alep a été touchée par un raid israélien, faisant des dizaines de victimes. À l’aube de ce 29 mars, « l’ennemi israélien a mené une agression aérienne dans la direction d’Athriya, au sud-est d’Alep, ciblant un certain nombre de positions dans la banlieue d’Alep », a indiqué l’agence officielle syrienne Sana, précisant que ce raid avait eu lieu au même moment qu’« une attaque aux drones menée par les réseaux terroristes depuis Idleb et la banlieue ouest d’Alep ». La source militaire citée par Sana rapporte que le bombardement de l’aviation de Tsahal a « fait des martyrs et des blessés parmi les civils et les militaires ainsi que des dégâts matériels dans les propriétés publiques et privées ». Des informations qui ont également été confirmées par Reuters, qui cite deux sources sécuritaires. Les frappes israéliennes auraient tué « 38 personnes, dont cinq membres du groupe armé libanais Hezbollah », ont indiqué ces sources. Le ministère syrien de la Défense a précisé qu’un certain nombre de civils et de militaires avaient été tués au cours de cette attaque.

La source controversée de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a également fait part d’un raid israélien sur « un entrepôt d’armes appartenant au Hezbollah libanais dans la région de Jabrin, près de l’aéroport international d’Alep », mais également « des installations des forces de défense aérienne à Al-Saferah ». D’après l’agence basée à Londres, les frappes israéliennes ont fait 36 morts du côté des soldats syriens. La source fait état de plus de 28 attaques israéliennes sur la Syrie depuis 2024, « détruisant près de 51 cibles, dont des bâtiments, des entrepôts d’armes et de munitions, des quartiers généraux, des centres et des véhicules ». L’OSDH précise également que ces attaques israéliennes ont fait plus de 98 victimes parmi les combattants, dont 13 Gardiens de la révolution, 13 miliciens du Hezbollah, 12 Irakiens et 36 soldats syriens. Les raids israéliens ont majoritairement visé Damas et sa province, Deraa dans le sud du pays et Homs. L’armée israélienne avait précisé le 12 mars qu’au cours des cinq derniers mois elle avait ciblé plus de « 4 500 cibles du Hezbollah » dont « 3 100 au sol »  et « 1 200 depuis les airs » sur le territoire libanais mais également en Syrie.

Le territoire syrien est le théâtre d’une guerre qui ne dit pas son nom entre Israël et l’Iran. L’entité sioniste cible régulièrement les convois d’armes iraniennes à destination du Hezbollah libanais. Dans la nuit du 25 au 26 mars, une frappe imputée aux États-Unis a fait plusieurs morts dans la banlieue de Deir ez-Zor, à l’est du pays. Suite à ce raid américain, la diplomatie syrienne avait condamné « l’agression » de Washington tout en exigeant le retrait de ses forces.

Plus tard, le ministère syrien de la Défense a expliqué que « des unités de nos forces armées opérant dans la campagne occidentale d’Alep ont répondu à une attaque menée par des groupes terroristes armés affiliés à l’organisation terroriste Front Al-Nosra, tuant et blessant tous ses membres. Nous avons retiré plusieurs corps de terroristes abattus, y compris des terroristes appartenant à la soi-disant Brigade les Ghuraba’ du Turkestan ».

Les affrontements entre l’armée syrienne et les groupes terroristes se sont poursuivis pendant plus de trois heures, au cours desquelles l’armée syrienne a réussi à repousser l’attaque et à tuer plus de 10 terroristes, dont les corps ont été retirés.

Pour sa part, le ministère iranien des Affaires étrangères a fermement condamné l’agression israélienne contre diverses zones d’Alep. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que « ces attaques constituent une violation flagrante des lois et réglementations internationales ainsi que de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la Syrie », appelant « le Conseil de sécurité à condamner ces attaques, à prendre des mesures préventives et à demander des comptes à l’entité sioniste ». Et d’ajouter que « les attaques de l’entité sioniste en coordination avec les attaques des groupes terroristes sont une preuve claire du soutien de l’entité à ces groupes », notant que « les attaques israéliennes sont une tentative flagrante et désespérée de poursuivre et d’étendre la crise dans la région afin de restaurer l’image défaillante de cette entité ».

Il convient de rappeler que deux civils syriens ont été blessés, jeudi 28 mars, à la suite d’une agression aérienne israélienne menée depuis le Golan occupé et visant un immeuble résidentiel dans la région de Sayeda Zeinab, dans la campagne de Damas.

Parallèlement, Vasily Nebenzia, représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies, a affirmé, lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU le 21 mars, que « les frappes israéliennes contre la Syrie pourraient entraîner la République arabe syrienne et ses voisins dans une confrontation régionale, à grande échelle ».

Qusay al-Dahhak, représentant permanent de la Syrie auprès des Nations Unies, s’en est pris aux pays qui prétendent se préoccuper des droits de l’homme, tout en soutenant l’agression israélienne répétée contre son pays, affirmant que « l’agression israélienne menace la paix et la sécurité régionales et internationales. » La Syrie souligne que cette agression continue contre son territoire s’inscrit dans le cadre des efforts de l’occupation visant à dissimuler les crimes de guerre, le génocide et les massacres qu’elle commet quotidiennement contre le peuple palestinien.

La résistance irakienne n’a pas manqué de réagir à cette nouvelle agression israélienne. Ainsi, un objectif militaire israélien dans le Golan occupé a été ciblé ce vendredi. Cela rappelle aussi la riposte menée la veille par le Hezbollah libanais en ciblant un QG de l’armée sioniste dans le Golan.

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