Le président de la République libanaise, a assuré à Yoana Frontka, coordonnatrice spéciale des Nations unies au Liban, que « le processus démocratique après les élections législatives se poursuivra avec des consultations parlementaires, puis la formation d’un nouveau gouvernement ». Depuis Baabda, Y. Frontka a assuré que « les Nations Unies sont prêtes à contribuer à tout ce qui ferait avancer les négociations indirectes », notant « la sagesse du président Aoun et son rôle à ce stade délicat ».
M. Aoun a également reçu une délégation parlementaire qui comprenait les députés Melhem Khalaf, Ibrahim Mneimneh, Ramy Feng, Mark Daou, Wadah Al-Sadiq, Yassin Yassin et Najat Aoun pour leur exprimer son souhait de « désigner une personnalité pour former le gouvernement dans les meilleurs délais, compte tenu des défis qui attendent le prochain gouvernement ».
Quant aux négociations sur le gaz, le général M. Aoun a déclaré que « le Liban informera le médiateur américain dans le dossier de la démarcation des frontières maritimes, Amos Hochstein, de la position libanaise unifiée concernant les propositions proposées pour reprendre des négociations indirectes, qui préservent les droits du Liban ». Il a souligné que « le Liban est attaché au retour des négociations indirectes avec Israël, qui ont cessé suite au refus de l’ennemi de considérer la ligne 29 comme une ligne de négociation », ajoutant que « la partie libanaise a rejeté la ligne israélienne n°1 et la ligne Hof, et il est hors de question de renoncer aux droits du Liban d’investir ses richesses pétrolières et gazeuses ».
Le président a également déclaré rejeter « les menaces de l’ennemi israélien, qui agit en violation des lois et des résolutions internationales ». Et souligné qu’il menait les négociations, et après avoir trouvé un accord, le Conseil des ministres doit l’approuver et le renvoyer à la Chambre des représentants conformément aux règles, ce qui n’est pas encore arrivé en ce qui concerne à la ligne 29. M. Aoun a également présenté à la délégation parlementaire les circonstances de l’arrêt des forages dans le champ n°4, évoquant des « justifications peu convaincantes fournies par la société de prospection », soulignant que « des pressions internationales ont été obtenues pour qu’elle arrête de continuer à forer ». Comme il a nié l’existence de tout lien entre les négociations sur la démarcation de la frontière et la question de l’importation de gaz et d’électricité d’Egypte et de Jordanie, ou pire entre les négociations avec le Fonds monétaire international.
Dans le même temps, une source officielle libanaise a déclaré à Sputnik que « le Liban présentera pour la première fois une proposition écrite à la délégation américaine concernant la démarcation des frontières maritimes ». La source a souligné que « le point principal de la réponse libanaise repose sur le droit d’investir pleinement le champ de Cana et son refus d’en déduire un mètre carré ».
Il y a quelques jours, le président libanais a évoqué avec le Premier ministre Najib Mikati le dossier de la démarcation des frontières maritimes avec la Palestine occupée. Un communiqué publié par la présidence libanaise a indiqué que « la position libanaise sur la question de la délimitation des frontières maritimes sud a été présentée, à la veille de la visite du médiateur américain, Amos Hochstein à Beyrouth, prévue lundi prochain ».
Avant cela, Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, avait déclaré que « les sociétés propriétaires du navire d’exploration dans le champ de Karish doivent le retirer rapidement, et elles doivent assumer la responsabilité des dommages matériels et humains qui leur seront infligés, » décrivant « l’installation d’une plate-forme d’entreprise anglo-grecque » à Karich pour extraire du gaz dans les 3 mois, comme une « attaque contre le Liban ».
Une partie du champ « Karish » est située à l’intérieur de la ligne frontalière n°29, que les négociateurs libanais considèrent comme une frontière libanaise, et donc les travaux d’exploration menés par cette société sur recommandation d’Israël sont illégaux.
Entre le Liban et l’occupation israélienne, il existe une zone contestée d’environ 860 kilomètres carrés, selon les cartes déposées par le Liban et Israël auprès des Nations Unies, et cette zone est riche en pétrole et en gaz.
Au cours de l’un des pourparlers, la délégation de négociation libanaise a présenté une nouvelle carte qui pousse à 1 430 km supplémentaires du Liban et montre que la zone contestée est de 2 290 km, ce qui a été rejeté par Israël, provoquant la suspension des négociations. A cet effet, des négociations indirectes entre les deux parties ont été lancées en octobre 2020, sous l’égide des Nations unies via la médiation américaine, cinq rounds de négociations ont eu lieu, dont le dernier en mai 2021.