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Gestion migratoire chaotique en Tunisie : K. Saïed s’en prend à nouveau aux subsahariens !

Après ses déclarations de février qui avaient été suivies de violences intenses contre les migrants subsahariens, le président tunisien a réitéré ce 26 juin son opposition à leur présence sur le sol national. Alors que la saison estivale propice aux départs débute, la ville de Sfax est devenue le point de ralliement des migrants en quête d’Europe. Et les tensions montent sur place.
Gestion migratoire chaotique en Tunisie

« Mais pourquoi choisissent-ils Sfax ? » C’est la question posée, lundi 26 juin, par Kaïs Saïed. Dans un communiqué de la Présidence diffusé sur Facebook, l’homme fort de Carthage s’est à nouveau érigé contre la présence de migrants subsahariens dans son pays. Il a mandaté son ministre de l’Intérieur pour lutter contre un phénomène qui, selon lui, crée un climat d’insécurité en Tunisie, le président allant jusqu’à parler de migrants qui « terrorisent » les citoyens tunisiens.

Une prise de position qui rappelle celle qui avait poussé certains pays du continent à rapatrier une partie de leurs ressortissants de Tunisie. Cette nouvelle sortie intervient alors que des rassemblements anti-migrants ont eu lieu à Sfax ce week-end. Organisés par des habitants et par une frange de l’opposition, ils entendaient mettre la pression sur les pouvoirs publics afin de trouver une solution à la situation sur place. De plus en plus, des accrochages et même affrontements entre Tunisiens et Subsahariens sont rapportés.

Ces discours anti-migrants, paradoxalement, accroissent le nombre de départs vers l’Europe. Face à un climat délétère, de plus en plus de migrants subsahariens décident de hâter la traversée vers l’Europe.

Une animosité qui intervient alors que de nombreux responsables européens ont fait la nouba en Tunisie pour demander aux autorités de renforcer leur lutte contre l’immigration clandestine. Rôle de « gendarme de l’Europe » décliné par K. Saïed. L’Union européenne étudie, en ce moment, la possibilité de renvoyer vers des pays tiers considérés comme sûrs les migrants illégaux arrivés sur son sol. L’inquiétude monte en Tunisie. De nombreuses voix s’élevant pour refuser tout accord de ce type.

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