Le ministère irakien des Affaires étrangères qui a dénoncé auprès de l’ONU les menées de la Turquie sur son sol a ajouté que « la Turquie a des objectifs expansionnistes derrière les agressions qu’elle mène, et il n’y a pas d’accord de sécuritaire ou militaire avec Ankara ». La diplomatie irakienne ajoute que « le message de Bagdad réclamait de la partie turque des excuses auprès de l’Irak et de son peuple ». Le ministère irakien a indiqué que « Bagdad s’attend à ce que le Conseil de sécurité publie une déclaration condamnant l’agression turque contre la souveraineté de l’Irak ».
Samedi, Fouad Hussein, ministre irakien des Affaires étrangères, a annoncé que le Conseil de sécurité de l’ONU tiendrait une session d’urgence mardi, pour discuter des agressions turques contre le territoire irakien. Une réunion qui intervient après la mort de neuf civils le 20 juillet, lors d’un bombardement turc visant une station touristique dans le gouvernorat de Dohuk, dans le nord de l’Irak.
Entre-temps, le général Abdul Amir Rashid Yarallah, chef d’état-major de l’armée irakienne, a évoqué l’incursion des forces turques et son occupation de nombreuses zones dans le nord de l’Irak. Il a souligné « la nécessité d’envoyer des forces armées et peshmergas pour contraindre les forces turques de quitter leurs positions, afin d’y imposer le contrôle irakien. »
Le chef d’état-major de l’armée irakienne a déclaré, dans un discours à la Chambre des représentants, « qu’il y a une augmentation des cas d’incursion et d’occupation par les forces turques, et une hausse du nombre de positions (soit 100 positions) à l’intérieur du territoire irakien, près de Dohuk. »
Il y a lieu de signaler aussi que l’une des bases turques établie illégalement en Irak a fait l’objet de deux attaques successives après l’assaut meurtrier contre Dohuk.