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Sécurité mondiale : V. Poutine dénonce le terrorisme

Vladimir Poutine s'est adressé aux participants à la XIIe réunion internationale des hauts représentants chargés des questions de sécurité à Saint-Pétersbourg. Le maitre du Kremlin a dénonçé des attaques terroristes visant à «déstabiliser les États souverains, alimentant les discordes interethniques et interreligieuses»
Sécurité mondiale : V. Poutine dénonce le terrorisme

« Le terrorisme international reste indéniablement l’une des menaces les plus graves du XXIe siècle », a déclaré mercredi 24 avril, depuis le Kremlin, V. Poutine à l’ouverture de l’Expoforum sur la sécurité de Saint-Pétersbourg. « Les objectifs derrière les attaques terroristes perpétrées dans diverses régions ne sont pas uniquement motivés par des groupes radicaux, mais impliquent également les services de renseignement de certains pays », a ensuite accusé le dirigeant russe, reprenant les propos qu’il avait tenus à la suite de l’attentat de Moscou. « Leur objectif est de saper les fondements constitutionnels et de déstabiliser les États souverains, en alimentant les discordes interethniques et interreligieuses », a-t-il poursuivi, estimant que « les tactiques employées par ces criminels deviennent de plus en plus complexes et barbares ». « L’attaque terroriste sanglante survenue dans la région de Moscou l’a démontré », a-t-il relevé.  « Les services de renseignement et les forces de l’ordre russes enquêtent et scrutent chaque détail de cet acte ignoble, identifiant toutes les parties impliquées, y compris les instigateurs » a-t-il indiqué, avant de prévenir, enfin, qu’ « aucun d’entre eux ne devrait échapper à une juste punition ».

Le 22 mars, des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert du Crocus City Hall, à Krasnogorsk, en banlieue de Moscou. En tout, 145 personnes sont mortes et 551 autres ont été blessées. Le groupe État islamique au Khorassan (EI-K) a revendiqué cet attentat, mais dès le 26 mars, V. Poutine avait déclaré, tout en dénonçant les « islamistes radicaux », s’intéresser aux « commanditaires ». Les enquêteurs ont fait savoir que les assaillants avaient été arrêtés alors qu’ils fuyaient vers l’Ukraine. Onze suspects ont depuis été arrêtés dans l’affaire de l’attentat de Moscou, dont quatre citoyens du Tadjikistan qui, selon la commission d’enquête, sont les auteurs directs de l’attaque terroriste. En outre, le 1er avril, quatre étrangers ont été arrêtés au Daghestan pour avoir participé au financement des criminels qui ont attaqué la salle du Crocus City Hall et leur avoir fourni des armes. Le 4 avril, trois autres ressortissants d’Asie centrale soupçonnés d’être impliqués dans l’attentat ont été arrêtés à Moscou, Ekaterinbourg et Omsk. Le 28 mars dernier, le Comité d’enquête russe avait indiqué que les auteurs de l’attaque avaient reçu de l’argent venu d’Ukraine et le 5 avril des photos pro-ukrainiennes avaient été découvertes sur les téléphones des terroristes. Kiev, de son côté, nie toute implication.

Kiev attaque

A signaler que des installations énergétiques russes ont été visées dans la nuit du 23 au 24 avril par des attaques de drones ukrainiens. Ces attaques, qui agacent à Washington, provoquent des représailles russes contre les installations énergétiques ukrainiennes.

« À la suite d’une attaque ennemie contre des installations civiles de carburant et d’énergie, des incendies se sont déclarés dans les régions de Smolensk et de Yartsevo », a déclaré tôt dans la nuit du 23 au 24 avril Vassili Anokhine, gouverneur de la région. L’attaque n’a pas fait de victimes, a-t-il ajouté dans son message publié sur Telegram. Un représentant des services d’urgence a précisé auprès de l’agence RIA Novosti que sept drones étaient impliqués dans cette attaque ukrainienne contre deux installations énergétiques.

Une autre attaque de drones a visé la zone industrielle de la ville de Lipetsk, située également à quelque 400 kilomètres des frontières ukrainiennes, a indiqué sur Telegram Igor Artamonov, gouverneur de cette région,. « Le régime criminel de Kiev a tenté de frapper des infrastructures dans la zone industrielle de Lipetsk », a déclaré le responsable régional, qui avait rapporté plus tôt dans la nuit la chute d’un drone. Auprès de l’AFP, une source au sein de la Défense ukrainienne a déclaré que cette opération avait été organisée par le service ukrainien de sécurité (SBU), qualifiant ces cibles de « légitimes ».

Ces nouvelles attaques ukrainiennes contre des sites énergétiques russes surviennent alors que les États-Unis – qui finalisent une rallonge de 61 milliards de dollars d’aide militaire à Kiev – ont critiqué ces frappes menées par l’Ukraine contre les installations énergétiques russes, craignant un impact haussier sur les cours mondiaux à la veille des présidentielles américaines. Le 19 avril, V. Poutine a averti que les attaques terroristes ukrainiennes, qui occasionnent des pertes civiles, ne resteraient pas « impunies ». La Russie procède régulièrement à des séries de frappes contre les installations énergétiques ukrainiennes en réponse aux attaques menées par Kiev sur le territoire russe.

Pertes ukrainiennes

Depuis le début de l’opération militaire spéciale, les troupes ukrainiennes ont perdu près de 500 000 hommes, a déclaré Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense, lors d’une réunion du Conseil du ministère. « Au total, depuis le début de l’opération militaire spéciale, les pertes des forces armées ukrainiennes s’élèvent à près d’un demi-million de militaires. Le régime de Kiev n’a pas pu atteindre ses objectifs lors de la contre-offensive préparée par les militaires de l’OTAN », a-t-il déclaré en évoquant « le mythe de la supériorité des armes occidentales ».

En février dernier, Volodymyr Zelensky avait affirmé que 31 000 soldats ukrainiens étaient morts sur le front, sans préciser le nombre de blessés. Un chiffre qualifié alors de mensonger par la diplomatie russe.

Selon S. Choïgou, l’aide de 61 milliards de dollars récemment allouée par Washington à Kiev vise à éviter l’effondrement de l’armée ukrainienne, mais servira dans le même temps à financer le complexe militaro-industriel américain. La Russie continuera en retour à améliorer la structure de son armée, en proportion des menaces posées par les États-Unis et leurs alliés, à prévenu le ministre russe.

Désormais, les unités russes sont « à l’offensive sur toute la ligne de front », a-t-il poursuivi, rappelant les libérations ces derniers jours des villages de Pervomaiskoïé, Bogdanovka et Novomikhaïlovka dans le Donbass. « Le potentiel de combat élevé des troupes russes leur permet de tirer constamment sur l’ennemi et de l’empêcher de maintenir sa ligne de défense », a encore déclaré S. Choïgou, avant de rappeler que les forces armées russes « continueront à accomplir les tâches assignées jusqu’à ce que les objectifs de l’opération spéciale soient pleinement atteints ».

La Russie maintient sa pression sur les troupes ukrainiennes depuis l’échec de la contre-offensive de celles-ci à l’été 2023. Ces dernières souffrent d’une pénurie d’hommes et de matériel, en dépit de l’aide occidentale. De rudes combats se déroulent depuis le début du mois d’avril à Tchassov Iar, dans le Donbass. Le 13 avril dernier, le commandant en chef des troupes ukrainiennes, Oleksandr Syrsky concédait lui aussi que la situation s’était « considérablement détériorée ces derniers jours ». Le général ukrainien a rapporté une « intensification significative » de l’offensive de l’armée russe « après l’élection présidentielle » de la mi-mars.

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