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Présides occupés de Sebta et Melilla : La droite s’agite…

Après avoir insisté pour que le contenu de la lettre de soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental, adressée le 14 mars 2022 au roi Mohammed VI, soit connu, la droite espagnole cherche à percer le contenu des tractations entre Rabat et Madrid sur le dossier des Présides occupés dans le Nord du Maroc.
Présides occupés de Sebta et Melilla : La droite s’agite…

C’est dans ce cadre-là qu’il faudra placer la démarche du média El Debate, proche des milieux de droite, en exigeant que soit dévoilé le contenu de la missive envoyée, fin mai à Rabat, pour dénoncer les revendications marocaines sur Sebta et Melilla. La demande d’El Debate a essuyé un refus de la part du gouvernement espagnol. Dans sa réponse, la diplomatie espagnole que pilote José Manuel Albares a expliqué que la publication du document « serait préjudiciable aux relations extérieures » avec le Maroc.

Pour rappel, la presse ibérique avait révélé que le ministère des Affaires étrangères avait contesté dans une note destinée à l’ambassade du royaume à Madrid, la marocanité de Sebta et Melilla dans la lettre de protestation du ministère marocain des Affaires étrangères adressée, le 17 mai, à la Commission européenne.

Le débat autour de ce passif colonial que Madrid s’acharne à enterrer dépasse le seul cadre de la joute politico-médiatique sur l’échiquier ibérique. Bruxelles est aussi sollicité. La preuve, la Commission européenne a réagi à la question co-signée par les eurodéputés espagnols du Groupe Renew, Jordi Cañas y Maite Pagazaurtundúan, qui avaient exigé de la CE de sanctionner le Maroc pour « ses multiples remises en question de l’espagnolité » des deux présides. Les revendications marocaines pour récupérer les Présides occupés et les îlots qui s’y rattachent n’ont aucun impact sur le partenariat entre le royaume et l’Union européenne.  Bruxelles « n’envisage pas de réviser l’association étendue et fructueuse entre l’UE et le Maroc », a répondu le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

En revanche, Josep Borrell a assuré que « les institutions de l’UE ont publiquement réaffirmé la position officielle bien connue sur l’importance de protéger les frontières extérieures de l’UE et c’était l’objectif des déclarations du vice-président [Margaritis] Schinas concernant les villes espagnoles de Ceuta et Melilla, deux territoires qui appartiennent à l’Union européenne et font partie de ses frontières extérieures ».  

Pour rappel, la diplomatie marocaine avait revendiqué, via une lettre adressée le 17 mai à la Commission européenne, la marocanité des Présides toujours sous occupation espagnole.  

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