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Nouveau chef de gouvernement en Algérie : A.Tebboune place sa confiance en M.N. Larbaoui

Comme attendu, Abdelmadjid Tebboune, président algérien, a décidé samedi 11 novembre, de mettre un terme au mandat d’Aïmene Benabderrahmane, es qualité de Premier ministre. C’est désormais à Mohamed Nadir Larbaoui, directeur du cabinet présidentiel depuis le 16 mars 2023, qu’incombe la charge de former le prochain gouvernement.
Nouveau chef de gouvernement en Algérie : A.Tebboune place sa confiance en M.N. Larbaoui

La parenthèse A. Benabderrahmane aura été de courte de durée dans une vie politico-institutionnelle algérienne marquée au feu des tensions claniques traditionnelles entre les pouvoirs civils et militaires. Mais c’est un chapitre qui s’ouvre, en fait, pour le chef de l’Etat qui aurait l’intention de rempiler pour un second mandat. C’est dans ce cadre-là qu’intervient la mise sur orbite de M.N. Larbaoui, un de ses fidèles, à la tête de l’Exécutif. L’heureux élu qui n’est pas le candidat des militaires, ni des services, gérait déjà depuis quelques mois les affaires de l’Etat depuis le Palais El Mouradiya qui abritait, selon des observateurs avertis, un véritable « gouvernement de l’ombre » qui a trusté le pouvoir dévolu à A. Benabderrahmane.

Si la décision d’A. Tebboune n’a fait que consacrer un fait accompli, le cabinet présidentiel concentrant tous les pouvoirs, ou presque, c’est par crainte de se voir « déposséder » d’une « victoire » à la prochaine présidentielle que la mise à l’écart d’A Benabderrahmane a été précipitée. Surtout que des chancelleries occidentales ont apporté sans équivoque leur soutien au Président dont le mandat était miné par les conflits de clans. Said Chengriha, à la tête du puissant ministère de la Défense, a su perpétuer son pouvoir en s’accordant la bénédiction des services pilotées toujours en sous-main par Mohamed Lamine Mediène, alias Toufik, dit aussi « Rab Dzaïr ».

A Rabat, on suit de près les circonvolutions du système algérien qui n’est pas à sa première crise institutionnelle près. On n’ignore pas que le chef de cabinet d’A. Tebboune, promu pour diriger le nouvel Exécutif, ne changera pas d’un iota la politique marocaine d’Alger. Le successeur d’A. Benabderrahmane ne déroge pas à la règle de la loyauté au système qui se mesure à l’aune de la marocophobie. M.N. Larbaoui est réputé être l’ « avocat » des positions du Polisario aux Nations unies où il a croisé le fer, à maintes reprises, avec Omar Hilale, ambassadeur marocain, quand bien même son passage à l’ONU a été critiqué par une partie de la presse algérienne.

Quelques semaines avant sa promotion au poste de directeur de cabinet du président Tebboune, des médias algériens avaient tablé sur une nomination de l’ancien secrétaire général au ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, à New York afin de mieux défendre les positions de son pays et du Polisario face à l’ambassadeur du royaume, Omar Hilale. En septembre 2021, M. N. Larbaoui était nommé ambassadeur et représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York.

Dans les habits de Premier ministre, le quatrième que A. Tebboune nomme, depuis sa prise de fonction le 9 décembre 2019, après Sabri Boukadoum, seulement neuf jours, Abdelaziz Djerad (18 mois) et Aïmene Benabderrahmane (28 mois), l’homme du Président aura fort à faire pour piloter une Algérie à la dérive. Surtout qu’il a pu mesurer la force des relais des services, alliés de l’ANP, au niveau des services centraux et régionaux. La paralysie dont fait preuve le système, incapable de donner le change aux espoirs d’une population aux abois, a tout pour favoriser la résurgence du Hirak populaire. Un mouvement de protestation qui servirait les intérêts bien compris du clan qui voit d’un très mauvais œil la perpétuation du mandat d’A. Tebboune à la tête de l’Etat.

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