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Le massacre des Palestiniens se poursuit à Rafah : Les cadavres s’amoncellent…

Pas de répit dans la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste contre les Palestiniens dans la bande de Gaza. A l’heure où les négociateurs des diverses parties se retrouvent dans la capitale égyptienne pour « arrondir les ongles », le Qatar appelle la communauté internationale à empêcher un « génocide » à Rafah alors que l’Union africaine « condamne avec fermeté » cette nouvelle incursion israélienne à la frontière égyptienne. Face à la barbarie israélienne, le Hamas demande à tous les Etats de soutenir la justice de la cause palestinienne et de se tenir aux cotés de « notre peuple et de son droit à la liberté, à l’indépendance, et à l’Etat palestinien avec al-Qods pour capitale ».
Le massacre des Palestiniens se poursuit à Rafah : Les cadavres s’amoncellent…

A l’aube de mercredi, sept citoyens palestiniens, dont des enfants, sont tombés martyrs, et plusieurs autres ont été blessés dans un bombardement de l’occupation israélienne contre le quartier d’Al-Zaytoun, à l’est de la ville de Gaza. L’agence de presse palestinienne Wafa a rapporté que l’avion d’occupation a visé un appartement près de l’école Al-Falah, dans le quartier d’Ashqoula, dans le quartier d’Al-Zaytoun, à l’est de la ville de Gaza. En outre, deux Palestiniens sont également tombés en martyrs et plusieurs autres blessés tôt mercredi à la suite d’un bombardement israélien contre le sud de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Wafa a cité des sources locales selon lesquelles « les forces d’occupation ont ciblé une moto près de la porte Salaheddine, au sud de Rafah, ce qui a entraîné la mort de deux citoyens et en a blessé d’autres. » en milieu de journée, des bombardements indiscriminés ont ciblé des rassemblements de citoyens dans différentes zones de Rafah, au sud de Gaza. A signaler que le ministère de la Santé à Gaza a dénoncé 7 massacres israéliens au cours des dernières 24 heures qui ont fait 55 martyrs et 200 blessés. L’UNRWA qui appelle à l’ouverture des divers points de passage pour venir en aide aux Gazaouis en proie à une catastrophe humanitaire a signalé que 429 déplacés ont été tués pendant qu’ils cherchaient refuge dans les centres d’hébergement de l’organisation dans la bande de Gaza.

La veille mardi, les forces d’occupation ont occupé, dans la matinée, le côté palestinien du poste frontière de Rafah et ont interrompu le flux d’aide vers la bande de Gaza. Elles ont ainsi fermé le principal passage terrestre par lequel entre l’aide et par où sortent les blessés et les malades pour recevoir les secours nécessaires en dehors de la bande de Gaza, ce qui menace d’exacerber la catastrophe humanitaire, d’autant plus que les stocks de nourriture à Gaza ne couvrent qu’un à quatre jours des besoins des Gazaouis, selon les Nations Unies.
La ville de Rafah est le dernier refuge des déplacés dans la bande de Gaza sinistrée. Depuis le début de l’opération terrestre lancée par les forces d’occupation contre la bande de Gaza le 27 octobre dernier, les citoyens ont été contraints de partir du nord et du centre vers le sud de la bande de Gaza, vu qu’il était considéré comme « zone sûre ». Malgré sa petite superficie estimée à environ 65 kilomètres carrés, Rafah abrite aujourd’hui plus de 1,5 million de Palestiniens, qui vivent dans des conditions misérables dans des milliers de tentes réparties dans toute la ville.

Les véhicules israéliens circulaient le long de la frontière entre l’Égypte et Gaza, dans la partie orientale de Rafah, avec des drapeaux israéliens bien visibles. Des images donnent à voir un véhicule blindé de transport de troupes orné de deux très grands drapeaux – un israélien et un autre de la 401e brigade blindée, l’unité qui a pris le côté gazaoui du point de passage de Rafah vers l’Égypte ce matin. Des drapeaux israéliens ont par ailleurs été hissés au point de passage de Rafah après sa prise. Pour l’heure, Le Caire qui accueille les pourparlers devant aboutir à une trêve dans l’enclave palestinienne, n’a pas encore réagi à la violation des termes de l’accord de Camp David, ce qui en fait un casus belli…

Il faut dire que l’occupant israélien a promis aux États-Unis et à l’Égypte que son offensive « limitée » dans la ville gazaouie de Rafah viserait à soustraire le point de passage de Rafah, qui relie Gaza à l’Égypte au contrôle du Hamas, selon le quotidien Haaretz. Le journal israélien ajoute que le plan consiste à transférer le contrôle de ce point de passage clé à une société de sécurité privée américaine après la fin de l’offensive des forces d’occupation israéliennes. « Des négociations sont en cours avec la société anonyme, qui emploie d’anciens soldats d’élite américains et qui est experte dans la sécurisation de sites stratégiques en Afrique et au Moyen-Orient », ajouté la même source.

Les autorités israéliennes ont refusé aux Nations unies l’accès au point de passage de Rafah, qui est fermé, vers le sud de la bande de Gaza, a déclaré mardi un porte-parole de l’agence humanitaire des Nations Unies OCHA. « Nous n’avons actuellement aucune présence physique au point de passage de Rafah, car notre accès a été refusé par le COGAT », a déclaré Jens Laerke lors d’une conférence de presse à Genève, en faisant référence à l’organe du ministère de la Défense israélien supervisant les activités civiles dans les Territoires palestiniens. « On nous a dit qu’il n’y aurait pas de passage de personnel ou de marchandises à l’entrée ou à la sortie pour le moment. Cela a un impact considérable sur les stocks dont nous disposons », explique-t-il. « Nous disposons d’une très, très courte réserve de carburant d’une journée ».

« Actuellement, les deux principales artères d’acheminement de l’aide à Gaza sont bloquées », a-t-il ajouté, faisant référence au point de passage de Rafah, en Égypte, et au point de passage de Kerem Shalom, en Israël, qui a été la cible de tirs du Hamas. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique qu’Israël n’autorise pas non plus les transferts de patients par Rafah. Des sources du Croissant-Rouge en Égypte ont déclaré que l’acheminement de l’aide pour Gaza avait été complètement interrompue à Rafah et au point de passage de Kerem Shalom, contrôlé par Israël.

Face à l’évolution dramatique de la situation, le Qatar a appelé mercredi 8 mai la communauté internationale à agir afin d’empêcher un « génocide » à Rafah, au sud de la bande de Gaza. Depuis l’incursion terrestre israélienne aux abords de cette ville où plus d’un million de Palestiniens se sont réfugiés, les appels internationaux se multiplient pour exhorter Tel-Aviv à ne pas lancer d’offensive. Doha, médiateur dans les négociations sur une trêve entre Israël et le groupe palestinien, a dénoncé « dans les termes les plus forts » les frappes israéliennes. Dans son communiqué, le ministère qatari des Affaires étrangères « prévient que le déplacement forcé des civils de la ville de Rafah, devenue un refuge ultime pour des centaines de milliers de personnes déplacées dans la bande de Gaza, constitue une grave violation du droit international et doublerait l’aggravation de la crise humanitaire dans la bande assiégée ».

Malgré les pressions internationales et les interminables pourparlers entre les différents belligérants au Caire ou à Doha, l’armée sioniste a déployé dans la nuit du 6 au 7 mai des chars le long de la frontière égyptienne, commençant à remonter vers Rafah. La prise de contrôle par Tsahal du point de passage frontalier avec l’Égypte a interrompu l’acheminement terrestre de l’aide humanitaire. Une mesure jugée « inacceptable » par Washington. Citant une source de haut rang, la chaîne égyptienne Al-Qahera News a annoncé mercredi que les négociations en vue d’une cessation des hostilités à Gaza se poursuivaient au Caire « entre toutes les parties ». La diplomatie russe a appelé ce 8 mai au « strict respect des dispositions du droit international humanitaire ». Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré que le début de cette opération militaire constituait un « facteur déstabilisant de plus, y compris pour la région entière ». L’Union africaine a également condamné cette incursion de Tsahal et appelé la communauté internationale à stopper « l’escalade meurtrière ». Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’U.A « condamne avec fermeté l’extension de cette guerre au passage de Rafah, unique couloir pour l’aide humanitaire », stipule le communiqué de l’organisation, publié dans la nuit sur la plateforme X Le 7 mai, Pékin avait exhorté Israël « à tenir compte des demandes écrasantes de la communauté internationale, à cesser d’attaquer Rafah et à faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter une catastrophe humanitaire plus grave dans la bande de Gaza. » Du côté de Bruxelles, le ton est à la résignation. « Tout le monde demande à Netanyahou de ne pas attaquer Rafah. Malgré ces avertissements et ces demandes, l’attaque a commencé hier soir », a déclaré à des journalistes Josep Borrel le 7 mai. Avant d’ajouter : « Cela entraînera à nouveau de nombreuses victimes civiles. »

Quant aux États-Unis, premier soutien politique et militaire d’Israël, ils auraient suspendu une livraison de bombes, a annoncé le 7 mai, sous couvert d’anonymat, un haut responsable de l’administration Biden. Ce dernier qui célébrait le Yom HaShoah a pris le contre-pied de la colère de la rue américaine en volant au secours de Tel-Aviv. Il s’est déclaré prêt à combattre la progression « redoutable » de l’antisémitisme, qui n’a « pas sa place » selon lui aux USA et en particulier dans les universités, théâtre de mobilisations propalestiniennes.  « Nous ne sommes pas 75 ans plus tard. Nous sommes sept mois et demi plus tard », a déclaré le président. Joe Biden a joué à fond l’amalgame en soulignant que l’antisémitisme qui a mené à l’élimination systématique de six millions de juifs européens par l’Allemagne nazie et au massacre de 1 200 juifs le 7 octobre dernier par le Hamas est le même mal et la même haine. Selon lui, c’est le Hamas qui est responsable des massacres, des prises d’otages et des actes de torture et de mutilation contre des femmes, des hommes, des enfants et des personnes âgées y compris des survivants de l’holocauste.

J. Biden a également dénoncé les viols utilisés comme arme de guerre au moment de l’attaque du 7 octobre. Le candidat à sa réélection a aussi accusé ce qu’il appelle une «poussée féroce» de l’antisémitisme aux États-Unis et ailleurs. « Cela doit s’arrêter » a-t-il dit avec force avant de préciser que son engagement en faveur de la défense d’Israël restait à toute épreuve, même quand il n’est pas d’accord avec les décisions de l’entité sioniste !

Le 6 mai, le Hamas avait déclaré avoir accepté une proposition égyptienne et qatarie prévoyant un cessez-le-feu et la libération des otages en échange de prisonniers palestiniens. Selon l’AP, l’accord prévoirait un retrait progressif d’Israël de la bande de Gaza. Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre israélien avait rétorqué que les conditions acceptées par le Hamas étaient « loin de répondre aux exigences essentielles d’Israël ».

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