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Nomination de S. de Mistura : Interpellé, le département d’État rappelle ses positions

Le langage diplomatique tel que pratiqué par l’actuelle administration US sème le trouble. Il en va ainsi de la récente réaction du chef de la diplomatie US au choix du patron de l’ONU de nommer S de Mistura comme son envoyé personnel pour le Sahara.

Antony Blinken, qui a salué l’annonce de la désignation de l’Italo-Suédois, a indiqué mercredi sur Twitter que «les États-Unis soutiennent pleinement l’ONU afin de mener un processus politique au Sahara occidental pour promouvoir un avenir pacifique et prospère pour le peuple de la région».La réaction du chef de la diplomatie US à la nomination de Staffan De Mistura, en tant que nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental a nourri les spéculations sur une «nouvelle position» de Washingtin sur le dossier du Sahara marocain. Mais les choses ont été vite clarifiées avec une nouvelle sortie de Ned Price, porte-parole du Département d’État US.
Lors d’un briefing,N. Price a été interpellé sur cette question. Un journaliste lui a demandé ce que les États-Unis attendent de cette nomination et s’ils «pourront revoir» leur position quant à la marocanité du Sahara. En réponse, le responsable US a rappelé la constance de la démarche de l’administration Joe Biden. «Comme le secrétaire d’Etat l’a dit hier, nous soutenons fermement le leadership de l’Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, M. De Mistura dans la reprise du processus politique dirigé par l’ONU pour faire avancer une solution durable et digne au conflit du Sahara occidental», a indiqué N. Price. Soulignant que les États-Unis soutiennent «activement ses efforts pour promouvoir un avenir pacifique et prospère pour le peuple du Sahara occidental et de la région au sens large».Et d’ajouter que les USA restent « engagés avec toutes les parties à l’appui de cet effort et soutiendrons un processus politique crédible dirigé par l’ONU pour stabiliser la situation et garantir la cessation des hostilités. Nous consultons les parties sur la meilleure façon de parvenir à un règlement durable. Nous n’avons rien d’autre à annoncer pour le moment.»
Un autre journaliste est revenu à la charge en demandant à N. Price si « les États-Unis considèrent le Sahara occidental comme faisant légitimement partie du Maroc ». En réaction, le porte-parole du département d’État US a résumé la position américaine par une formule lapidaire mais assez parlante ; « nous n’avons rien à annoncer au-delà de que nous avons dit », a-t-il spécifié. En d’autres termes, Washington n’a en rien changé sa politique pro-marocaine plus appuyée que jamais par la décision de l’ancienne administration qui a reconnu la marocanité du Sahara.

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