Des heurts ont opposé dans la soirée du 15 novembre des dizaines de manifestants propalestiniens à la police, devant le siège national du Parti démocrate à Washington (DNC), obligeant la fermeture des bureaux du Congrès américain situés à proximité. « Nos officiers s’efforcent de contenir environ 150 personnes qui manifestent illégalement et violemment », signalait un communiqué de la police du Capitole publié sur X, exhortant les habitants de la ville à se tenir à l’écart. Des élus qui se trouvaient à l’intérieur des locaux ont été escortés hors du bâtiment par les forces de l’ordre.
« Je viens d’être évacué du DNC car des manifestants pro-terroristes et anti-israéliens sont devenus violents, aspergeant les policiers de gaz poivré et tentant de pénétrer dans le bâtiment », a rapporté sur X Brad Sherman, élu démocrate californien. Sean Casten, autre élu démocrate, relate sur le réseau social avoir été lui-même « secouru par des officiers armés ».
Les manifestants s’étaient rassemblés devant le siège du Parti démocrate pour exiger un cessez-le-feu à Gaza. Ils entonnaient plusieurs slogans dont « cease fire now » («cessez-le-feu maintenant») et « not in our name » («pas en notre nom»). Cette manifestation s’est déroulée au lendemain d’un rassemblement pro-israélien de plusieurs dizaines de milliers de personnes sur le National Mall. Bien que Washington soit un allié inconditionnel de l’entité sioniste, la guerre à Gaza divise la population américaine. Les critiques à l’égard de la politique de Joe Biden sur le conflit israélo-palestinien se multiplient au sein de la diplomatie américaine. Les sites israélien Axios et américain Politico ont récemment dévoilé des notes internes au département d’Etat particulièrement hostiles au président américain et à Antony Blinken.
Outre la contestation du corps diplomatique américain, des campus universitaires manifestent en faveur de la Palestine et plusieurs élus de l’aile gauche de Parti démocrate rassemblés autour du groupe « The Squad » n’hésitent pas à critiquer Israël. L’un des membres, la sénatrice Rashida Tlaib, a accusé J. Biden, dans un clip vidéo publié le 3 novembre, de soutenir un « génocide » à Gaza.