« La Journée des martyrs a été choisie après l’opération contre le quartier général du gouverneur militaire israélien à Tyr. Et nous avons vu à cette époque à quel point le visage de Sharon était noir en posant devant le bâtiment du gouverneur après l’opération spécifique menée par le prince des martyrs, Ahmed Qasir ». Un rappel historique fait par le leader du Hezbollah en ces temps où le front libanais reste incandescent en soutien à la résistance héroïque menée par le Hamas et ses alliés à Gaza contre l’occupant sioniste.
H. Nasrallah a indiqué que les objectifs les plus importants des crimes d’occupation sont de « faire plier les peuples de la région afin qu’ils renoncent à la revendication de leurs droits »,ajoutant que leur objectif est de « pousser les peuples à se rendre et à oublier la terre, les prisonniers, les lieux saints, et la Palestine ».
H. Nasrallah a ajouté que l’occupation envoie des messages au Liban à travers ses crimes et ses meurtres délibérés et brutaux qu’il commet à Gaza, soulignant que « l’occupation commet encore des erreurs, et tous ses objectifs échoueront. Les massacres qu’il a commis à travers l’histoire, y compris à Deir Yassin, en témoignent ».A ses yeux « la culture de la résistance s’est développée de génération en génération malgré les massacres, jusqu’à l’avènement du grand exploit des Brigades Al-Qassam le 7 octobre ».
Le secrétaire général du Hezbollah a rappelé que « les crimes commis par l’occupation ces dernières décennies et même l’agression de juillet 2006 n’ont pas poussé les Libanais à abandonner la résistance », ajoutant que « ce sont les Israéliens qui devraient désespérer d’atteindre leurs objectifs et non pas nos peuples, dont le choix s’est avéré être celui de la victoire, de la libération et de la dignité ».
Déplorant que des écrivains arabes « aident, intentionnellement ou non, les Israéliens à atteindre ces objectifs, mais cela échouera également », il a ajouté que « l’ennemi s’inflige de nombreuses pertes, y compris le dévoilement de sa réalité barbare qui devient de plus en plus claire ». Plus, « l’occupation a porté des coups fatals aux projets de normalisation qu’elle recherche, et la position de nos peuples qui rejettent cette normalisation sera plus sévère », qualifiant « d’important le changement de l’opinion publique mondiale, en particulier de l’opinion occidentale, à l’instar de ce qui se produit aux États-Unis et en Europe ».
H. Nasrallah a souligné que « l’occupation était désormais sous la pression du temps et n’était plus soutenue que par le régime américain puis par le régime britannique » , expliquant que « celui qui gère, décide et mène cette bataille, c’est l’administration US. Et par conséquent toutes les pressions doivent être dirigées vers les Américains » .
Evoquant le sommet arabo-islamique, le leader libanais a affirmé que « les Palestiniens réclament du sommet qui réunit à Riyad au minimum 57 pays de sortir avec une position unifiée ». « Les Palestiniens espèrent du sommet de Riyad qu’il puisse faire pression sur les États-Unis afin qu’ils stoppent cette agression, et ils espèrent également que le terminal de Rafah soit ouvert à l’acheminement de l’aide et au transfert des blessés », a-t-il martelé.
Louant la résistance palestinienne, H. Nasrallah a aussi rappelé les opérations en soutien menées depuis le Yémen, la Syrie ou encore l’Irak. En dépit des pressions US, l’élan solidaire sur ces divers front est appelé à prendre de l’ampleur en faisant mal aux agresseurs.
Concernant le front libanais, le leader du Hezbollah a déclaré que « les opérations de la résistance islamique se poursuivront malgré toutes les mesures préventives de l’occupation », qui a recourt, et c’est une première, à des « drones armés ». Il a, en outre, fait état « d’une amélioration dans les opérations de la résistance au niveau quantitatif et qualitatif », évoquant « le recours aux drones d’assaut et à des nouveaux types de missiles dans les opérations de la résistance, à l’instar du missile ‘Burkan’ qui pèsent jusqu’à une demie tonne ».
Le secrétaire général du Hezbollah a également indiqué « qu’il y a une augmentation des opérations de la résistance au Liban contre l’occupation dans les profondeurs de la Palestine occupée », soulignant que « les médias israéliens ont reconnu l’arrivée dans les hôpitaux de plus de 350 blessés israéliens, dont des blessés grièvement atteints ».
H. Nasrallah a souligné, enfin, que le front sud avec la Palestine occupée « restera un front de pression, louant l’environnement propice à la résistance ».
Le ministe israélien de la Défense Yoav Gallant a prévenu samedi le Hezbollah libanais, allié du Hamas palestinien, que Beyrouth pourrait subir le même sort que Gaza si la formation pro-iranienne entraînait le Liban dans une guerre. « Ce que nous pouvons faire à Gaza, nous pouvons aussi le faire à Beyrouth », a déclaré M. Gallant lors d’une visite dans le nord d’Israël frontalier du Liban. « Si [le Hezbollah, NDLR] commet de telles erreurs ici, les premiers à en payer le prix seront les citoyens » libanais, a-t-il mis en garde.
« Le Hezbollah entraîne le Liban dans une guerre qui pourrait avoir lieu et commet des erreurs », a encore estimé M. Gallant, selon les propos transmis par son ministère. Il a dit espérer que le Hezbollah « agira correctement » et que son chef Hassan Nasrallah « ne continuera pas à [nous] provoquer, car [nous] n’accepterons pas cette agression ».
Les échanges de tirs sont quotidiens entre le Hezbollah et Israël dans la zone frontalière entre les deux pays, depuis le début de la guerre meurtrière.
Un raid israélien a visé samedi un véhicule dans le sud du Liban, à quelque 45 km au nord de la frontière commune, dans la première frappe en profondeur sur le territoire libanais depuis le début des hostilités en octobre, a indiqué un média d’État. L’Agence officielle ANI qui n’a pas fait état de victimes, a précisé qu’« un drone ennemi a visé une camionnette qui se trouvait dans un verger de la région de Zahrani », sur la côte libanaise.
Les échanges de tirs quotidiens entre le Hezbollah et Israël se limitaient en général à la zone frontalière entre les deux pays depuis le début de la guerre déclenchée par les attaques sanglantes perpétrées le 7 octobre sur le sol israélien par le Hamas palestinien. C’est la première fois qu’un objectif est visé par un raid israélien aussi loin de la frontière.
Ce raid intervient à quelques heures d’un discours attendu du chef du puissant Hezbollah, Hassan Nasrallah, prévu à 13h TU.
