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L’Algérie, l’Iran et le Sahara : Ces « couacs » communicationnels d’Alger

Brahim Boughali, président de la Chambre des députés en Algérie, effectue une visite officielle en Iran, depuis dimanche et jusqu’au jeudi 24 août. A Téhéran, il a eu des entretiens avec Mohammad Bagher Ghalibaf, son homologue iranien. Rien de plus normal. Sauf que pour le dossier saharien, il y a eu un hic dans la communication officielle des deux pays.
L’Algérie, l’Iran et le Sahara : Ces « couacs » communicationnels d’Alger

Ainsi, si la partie algérienne a tenu à inscrire le différend régional dans son communiqué, l’agence de presse iranienne a fait, elle, l’impasse sur ce dossier. IRNA a souligné que les deux présidents « ont discuté de la possibilité de tenir une réunion virtuelle entre les chefs des parlements de l’Union parlementaire des États membres de l’Organisation de la Coopération islamique (UPCI) pour condamner la profanation des lieux saints islamiques, y compris l’autodafé du Coran dans les pays occidentaux ».

B. Boughali a été reçu ensuite par Hossein Amir Abdollahian, chef de la diplomatie iranienne. Et une fois de plus, la Chambre basse du Parlement algérien a intégré le Sahara occidental dans sa communication. « Au cours de cette réunion, ils ont discuté et échangé des points de vue sur les questions d’intérêt commun et les domaines de développement de la coopération entre les deux pays, notamment dans le domaine de la diplomatie parlementaire »,indique pour sa part IRNA.

Sur la question du Sahara, le même scénario s’est produit à l’occasion de la visite, en Iran effectuée le 7 et 8 août, par Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères. Un déplacement intervenu une semaine après l’entretien téléphonique entre le président Abdelmadjid Tebboune et Ebrahim Raïssi, son homologue iranien. Un échange précédé par les révélations faites par le ministre Hossein Amir Abdollahian sur un projet de « normalisation » des relations entre son pays et le Maroc.

Presque deux semaines plutôt, l’Iran avait défendu aux Nations unies « l’importance de parvenir à une solution politique juste, durable, inclusive et acceptable qui assurera l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément aux buts et principes de la Charte des Nations unies ». 

L’Iran reconnait la République arabe sahraouie démocratique (RASD) depuis le 27 février 1980. Le 1er mai 2018, Rabat a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran pour la 3e fois depuis la chute du régime du Shah. Cette dernière rupture diplomatique était en réaction à l’appui armé de l’organisation du Hezbollah chiite libanais au Polisario.

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