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L’agenda marocain de Paris : Alger voit d’un mauvais œil tout rapprochement

Les sphères médiatiques qui tournent autour du système algérien n’ont pas manqué de prendre à partie Stéphane Séjourné, chef de la diplomatie française, portant sur sa détermination à « ouvrir un nouveau chapitre » dans les relations avec le Maroc.
L’agenda marocain de Paris : Alger voit d’un mauvais œil tout rapprochement

Echoroukonline est monté au créneau en proférant des menaces à peine voilées contre le nouveau patron du Quai d’Orsay. « Le ministre français des Affaires étrangères a exposé les relations algéro-françaises à des risques qui pourraient conduire à une rechute, une dérive survenue alors qu’il évoquait les relations de son pays avec le régime marocain et la place de la question sahraouie dans ses relations extérieures », dénonce le journal proche du contre de gravité du système algérien.

S. Séjourné a réaffirmé que « le soutien clair et constant de la France au plan d’autonomie marocain, est une réalité depuis 2007. Nous ajoutons qu’il est temps désormais d’avancer ».

Le média algérien estime que les propos du chef de la diplomatie française « ne cadrent pas avec la position de Paris, qui ignore les pressions du régime marocain exigeant la reconnaissance de sa prétendue souveraineté sur les territoires sahraouis. Une position qui a contribué à l’absence de tension dans les relations algéro-françaises ». Et de mettre en garde la France contre « tout faux pas de Paris, quel que soit son niveau, (qui) ramènera la situation à la case départ ».

Cette mise en garde du système algérien, qu’Echoroukonline a relayé, n’est pas sans rappeler celle adressée, en janvier, à l’Espagne. En réaction aux modifications apportées par la diplomatie espagnole, sur son site web, sur le règlement de la question du Sahara, le même média avait accusé José Manuel Albares de vouloir « torpiller la réconciliation algéro-espagnole ».

Précédent espagnol

L’Algérie vient de donner, par voie de presse, sa version sur le report sine die de la visite  que prévoyait d’effectuer, lundi 12 février à Alger, le ministre espagnol des Affaires étrangères. S’inscrivant en faux contre les « raisons d’agenda », avancées par des sources diplomatiques à Madrid pour justifier l’annulation de ce projet, la partie algérienne réplique.

« Jusqu’à dimanche soir, la visite était en cours de préparation, et puisque ce processus préparatoire n’a pas donné de résultats décisifs, la visite n’a pu être programmée à la date convenue par les deux parties », rapportent des « sources algériennes bien informées » à Echoroukonline.

« Il y avait une coordination dans le processus de préparation entre les parties algérienne et espagnole. Une délégation officielle espagnole est arrivée à Alger afin de finaliser le processus préparatoire de la visite du ministre des Affaires étrangères Albares », ajoutent les mêmes sources. Et de préciser que «  l’Algérie s’est abstenue d’annoncer officiellement le déplacement du chef de la diplomatie espagnole à Alger ».

La diplomatie espagnole avait annoncé, jeudi dans un communiqué, que sur invitation du gouvernement algérien, J. M. Albares est attendu, lundi 12 février, à Alger.

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