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Instabilité au Soudan : Retour en force des « janjawids »

Au Soudan, l'attaque d'un village peuplé de Massalits, par des miliciens arabes, dans l'État du Darfour occidental, a fait entre 150 et 200 morts le week-end dernier, selon diverses sources humanitaires. Les combats se sont étendus, lundi, à El-Geneina, capitale d'où une partie des habitants a fui et où la situation était encore confuse, selon les médias locaux.

Ces combats meurtriers sont le dernier épisode d’une série de règlements de comptes entre communautés qui se battent pour le contrôle de territoires. Les témoins racontent qu’ils étaient plusieurs centaines, dimanche à l’aube, organisés pour reprendre, par la violence, le contrôle la localité de Kerenik, à trois heures de piste de la capitale de l’État, El-Geneina

En pick-up, à motos et à cheval, les « janjawids » ont commencé par encercler le village. Leur méthode est connue : tout détruire, tuer et faire fuir pour empêcher que la vie reprenne. Mais une fois de plus, ils se sont durement affrontés aux milices d’auto-défense des fermiers massalits, désormais préparées à faire face à de tels assauts. Cette nouvelle attaque aurait été menée en représailles au meurtre de deux bergers arabes par des miliciens massalits, la semaine dernière.

Plusieurs connaisseurs de la région expliquent que cette localité, déjà endeuillée en décembre dernier, est une cible connue et récurrente des miliciens arabes. Ces derniers cherchent à y empêcher l’installation pérenne des déplacés revenus s’installer sur leurs terres après la chute du régime d’Omar El-Béchir, alors qu’eux-mêmes y vivent et y font paître leurs troupeaux.

Car dans ce coin reculé du Soudan, proche de la frontière avec le Tchad, les populations arabes et massalits s’affrontent surtout pour des points d’eau et des pâturages, explique un observateur, « les seules richesses de ce coin du Darfour », dit-il.

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