Le correspondant de la télévision yéménite AlMasirah a rapporté que « les avions de combat saoudiens ont mené deux raids contre Sanaa, vers 2h00 heures du matin de ce lundi 14 février 2022, détruisant totalement le bâtiment de télécommunications dans le district d’Al-Thawra ». Il a ajouté que « les frappes saoudiennes ont également causé de graves dommages dans les immeubles adjacents au bâtiment ciblé ».
La coalition a justifié cette frappe en prétendant « avoir détruit un système de communication utilisé pour faire fonctionner des stations de contrôle de drones », a rapporté l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
La coalition a menacé de cibler le siège des ministères yéménites, et ce dans la foulée de sa récente vague d’escalade contre les villes yéménites. Environ 500 civils ont été tués et blessés depuis janvier, suite aux bombardements saoudiens.
La coalition, dirigée par Riyad, mène depuis 2015 une guerre destructrice contre le Yémen, causant la mort de dizaines de milliers Yéménites et provoquant la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU.
En riposte, l’armée yéménite, soutenue par les Ansarullah, mène des opérations aux drones et aux missiles contre des cibles militaires et économiques en Arabie et récemment aux Emirats. Et sur le sol yéménite, les forces de Sanaa ont annoncé avoir libéré des dizaines de positions dans le district de Haradh, dans le gouvernorat de Hajjat, frontalier avec l’Arabie saoudite, après des combats violents avec les forces de Hadi et les mercenaires de la coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite.
Selon la chaine de télévision libanaise d’information al-Mayadeen, le camp militaire al-Mahsam situé au nord du district fait partie de ces zones qui ont été libérées.
Pour leur part, les avions de la coalition ont bombardé la région al-Hafah, au sud-est de la capitale Sanaa et la région Wadi fanzakh, qui fait partie du district Bani Hochaïch dans la province orientale de le Sanaa ainsi que l’académie militaire et l’école de la garde républicaine.
Par ailleurs, l’agence de presse yéménite a indiqué que quatre chefs militaires des forces du président démissionnaire contesté Abed Rabbo Mansour Hadi ont fait défection et rejoint les forces de Sanaa. Il s’agit, précise l’agence, du colonel Tahech al-Sanah, qui commandait la troisième brigade connue sous le nom de la deuxième compagnie des gardes-frontières ; du colonel Jamal Naji Aalhane qui est le commandant de la brigade 55, stationnée sur le front al-Kassarah à l’ouest du gouvernorat de Ma’rib, du capitaine Abdel Ilah Ahmad al-Hatabani qui est le commandant de la brigade des renforts 155, stationnée sur le front d’al-Yatamat, et du capitaine Abdel Hakim Naji, membre de l’état-major de la 2eme brigade des gardes-frontières également présente sur le front al-Yatamat dans le gouvernorat al-Jawf.
La même source précise que les quatre chefs militaires ont assuré que les forces de la coalition traversent des moments difficiles et que leurs forces se sont effondrées face aux forces de Sanaa. Ils ont dit s’attendre à des convois de militaires qui emprunteront la même voie que la leur.
Leur capitulation est intervenue après la décision prise par le gouvernement de Sanaa d’amnistie générale…
