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Google réaffirme son soutien à Israël : En licenciant les employés qui protestent

Google a licencié au moins 20 employés supplémentaires après qu’ils aient protesté contre la technologie que l’entreprise fournit au gouvernement israélien, portant le nombre total d’employés licenciés à plus de 50, selon un groupe représentant les travailleurs, ont rapporté les médias israéliens.
Google réaffirme son soutien à Israël : En licenciant les employés qui protestent

C’est le dernier épisode d’une affaire qui secoue Google et son « Projet Nimbus », un contrat de 1,2 milliard de dollars signé en 2021 pour que Google et Amazon fournissent au gouvernement israélien des services de cloud computing et d’intelligence artificielle.

Le groupe à l’origine du mouvement, No Tech For Apartheid, a déclaré que l’entreprise avait déjà licencié 30 travailleurs la semaine dernière – un chiffre supérieur aux 28 initialement annoncés. Puis, mardi soir, Google a annoncé le licenciement de « plus de 20 » autres employés, « y compris des témoins non participants lors des manifestations de la semaine dernière », a déclaré Jane Chung, porte-parole de No Tech For Apartheid.

« Les objectifs de Google sont clairs : l’entreprise tente d’étouffer la dissidence, de faire taire ses travailleurs et de réaffirmer son pouvoir sur eux », a spécifié J. Chung dans un communiqué de presse. « Dans ses tentatives pour y parvenir, Google a décidé de bouleverser sans cérémonie, et sans procédure régulière, la vie de plus de 50 de ses propres travailleurs », y lit-on.

L’entreprise n’a pas précisé combien de personnes ont été licenciées mais a prétendu que « chacun des employés dont l’emploi a été résilié était personnellement et définitivement impliqué dans des activités perturbatrices à l’intérieur de nos bâtiments ».

Manifestants arrêtés

Dans les campus US, la colère est restée vive, mardi 23 avril, chez de nombreux étudiants américains après le recours des dirigeants d’universités à la police pour « gérer » les manifestants propalestiniens. Dans la nuit de lundi à mardi, 120 personnes ont été interpellées devant des locaux de la prestigieuse Université de New York (NYU), selon un bilan de la police. Ces personnes ont été relâchées, a affirmé à l’AFP un porte-parole de la NYPD, police new-yorkaise.

Mais le vif débat, et l’ire des étudiants, sont loin de retomber. « L’administration de mon université, mes élus au Congrès et même le président se comportent comme s’ils étaient des porte-parole de la communauté juive, assimilant l’antisionisme à l’antisémitisme. Ils nous réduisent au silence, nous suspendent », a dénoncé devant la presse, keffiyeh sur les épaules, Sarah Borus, une étudiante juive propalestinienne du Barnard College de l’Université de Columbia.

La semaine dernière, une centaine d’étudiants de Columbia, réclamant la fin de la guerre israélienne qui ravage Gaza et que leur établissement boycotte toute activité en lien avec Israël, ont été interpellés.  A Yale, une cinquantaine de personnes ont été arrêtées dans ces circonstances similaires.

Mardi après-midi, à l’extérieur du campus de Columbia, une centaine de manifestants marchaient pacifiquement en cercle, avec des pancartes appelant à « cesser toute aide américaine à Israël ».

Une association de professeurs de NYU a vivement dénoncé la décision « injustifiée » de l’université d’appeler la police à la rescousse, affirmant en outre que « personne sur la place n’avait été, à aucun moment, violent ou antisémite ».

De nombreuses universités US se sont retrouvées au cœur de l’actualité avec la guerre israélienne contre Gaza, lancée le 7 octobre après une opération d’envergure de la Résistance palestinienne contre les colonies de l’enveloppe de Gaza. Accusées de ne pas faire assez contre « l’antisémitisme », deux présidentes d’universités, dont celle de Harvard, ont dû démissionner il y a quelques mois. Des étudiants et enseignants accusent leurs universités de chercher à censurer un discours politique.

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