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Extension de l’OTAN : Moscou déplore la désunion de la « Maison Europe »

Avec les récentes interventions d’Emmanuel Macron, du chancelier allemand Olaf Scholz ou encore de Boris Johnson, les pays européens tentent de faire entendre leur voix dans la crise qui touche l’Ukraine, posant des menaces sur la sécurité à l’est du continent. « Ça ne marche pas vraiment », selon Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, estimant que l’influence de Washington empêche l’Europe de défendre ses propres intérêts.

« L’influence de Washington est encore très forte. Les États-Unis n’ont jamais manqué de persévérance et ont même adopté une certaine attitude de cow-boy en tentant d’influencer leurs partenaires en Europe, ils disent carrément qui doit faire quoi, et si quelqu’un n’est pas d’accord, ils expriment directement ce qu’ils obtiendront pour cela », déplore-t-il au micro de Sputnik.
Selon lui, cette dépendance est telle qu’elle fait obstacle à l’indépendance de l’Europe en matière de politique étrangère, y compris actuellement dans la crise qui concerne l’Ukraine, l’Otan et la Russie. « Mais espérons que le bon sens prévaudra ici et que les Européens penseront avant tout à notre maison commune, à l’Europe, où nous vivons côte à côte et sommes des voisins directs », poursuit D. Peskov.
Le secrétaire de presse de la présidence russe appelle à renforcer l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), dont font partie les États-Unis et la Russie. « Il est très important que l’OSCE cesse de jouer le rôle d’un instrument, qu’elle devienne une organisation universelle qui s’occupe réellement des questions de sécurité et de coopération en Europe, qui ne divise pas les pays entre ceux de premier rang et ceux de second rang », plaide-t-il.
Dimanche 13 février, Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, a rappelé que l’OSCE jouait « un rôle essentiel dans les efforts de désescalade et en tant qu’yeux et oreilles de la communauté internationale ». Plusieurs pays, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont cependant déjà retiré leurs observateurs de l’OSCE en Ukraine. « Ces décisions ne peuvent que nous inquiéter sérieusement », a réagi dimanche la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova. La mission spéciale de surveillance de l’OSCE basée dans l’est de l’Ukraine a toutefois assuré que ses tâches se poursuivraient malgré tout.

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