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Evaluation de l’action gouvernementale : L’Exécutif fait l’unanimité, ou presque, contre lui !

Une fois de plus, le sondage réalisé par le Centre marocain de la citoyenneté (CMC) a de quoi donner une poussée d’urticaire à l’équipe gouvernementale. Surtout que son chef, Aziz Akhannouch en l’occurrence, persiste dans le déni en assurant, comme il l’a récemment fait, au milieu des militants RNI, que « tout va bien Madame la Marquise ».
Evaluation de l’action gouvernementale : l’Exécutif fait l’unanimité, ou presque, contre lui !

Le sondage (voire document joint en arabe) dont les résultats ont été récemment dévoilés se rapporte, pour l’essentiel, sur l’évaluation de l’action du gouvernement en 2022. Et il faut dire que pour la majorité des chantiers ouverts par la coalition au gouvernement, le ressenti des citoyens est des plus incendiaires. Le plus fort taux de satisfaction a trait au chantier de la protection sociale, avec l’accès aux soins. A ce niveau-là, 18% des sondés se déclarent « satisfaits » et 6% « très satisfaits ». Des scores qui ne font pas oublier l’ire qui ronge la majorité des sondés. Les preuves ?

En ce qui concerne la gestion du dossier de la hausse des prix à la consommation, 82% des sondés se déclarent « très mécontents », outre 13% de « mécontents ». Et il en va de même pour le chapitre des hydrocarbures qui jouent au yo-yo (83% « très insatisfaits » et 12% d’ « insatisfaits »).

Pour ce qui est des dispositions prises par l’Exécutif dans la lutte contre la corruption, les grands mécontents se chiffrent à 72% des sondés (plus 19% de mécontents), soit un peu moins que le pourcentage qui s’est exprimé sur la préservation de la classe moyenne : là 75% des sondés se déclarent « très mécontents », cela sans compter les 18% de « mécontents ». En termes de réalisation de la justice fiscale, 68% expriment leur fort mécontentement, auxquels s’ajoutent 22% de « mécontents ».

Sur le chapitre de la réforme du secteur de l’enseignement, l’insatisfaction est générale puisque seuls 7% des sondés se déclarent « satisfaits » et 3% « très satisfaits ».

Quant à la présence politique de l’Exécutif, là aussi la frustration est quasi générale : 63% se déclarent « très insatisfaits » et 25% « mécontents ». Plus, la communication gouvernementale n’échappe pas à l’ire des sondés. Le CMC indique que 67% des avis exprimés se déclarent « très mécontents » et 23% « mécontents », contre 3% de « très satisfaits ».

Que dire de l’Etat social dont se targue la rhétorique « khannouchienne » ?

A en croire ledit sondage, 59% des voix exprimées se logent dans la case des « très mécontents », renforcés en cela par 29% de « mécontents ».

Pour ce qui est du dialogue social, le sondage confirme que 62% des avis confirment leur « grand mécontentement », outre les 26% de « mécontents ». Quant à la mise en place de la protection sociale, la majorité reste insatisfaite (45% « très mécontents » et 31 « mécontents »), même si le lancement de ce chantier bénéficie, lui, du plus haut taux d’adhésion (14% se déclarent « satisfaits » et 4% « très satisfaits »). Quant à l’emploi, et là le CMC précise que l’évaluation concerne les programmes Forsa et Awrach, il faut dire que la majorité est insatisfaite (51% très mécontents et 31% d’insatisfaits).

Confiance minée :

En se penchant sur le dossier de la confiance du citoyen en l’acteur politique, le CMC rappelle à ceux qui s’efforcent de l’oublier que la défiance reste le marqueur fondamental de la vie politique dans le pays. Si 82% des sondés assurent ne pas croire en l’actuel Exécutif, c’est qu’il y a problème. Problème d’autant plus complexe lorsqu’on évalue aussi la confiance qu’inspire l’opposition… Car là aussi, 77% des sondés assurent ne pas faire confiance aux partis de l’opposition. D’ailleurs, le sondage va plus loin en révélant que 81% des sondés reprochent aux partis politiques de ne pas assumer les rôles qui lui sont dévolus. Une réalité qui plus est serait alimentée, selon 48% des sondés, par la propagation du népotisme et du clientélisme. A cela, 18% des sondés font valoir l’absence de toute démocratie interne au sein des structures partisanes alors que 19% imputent l’échec des partis à leur éloignement des citoyens et de ses préoccupations.

Ledit sondage réalisé par le CMC via Facebook et WhatsApp a été mené entre le 20 octobre et le 12 novembre 2022 avec la participation de 2.272 citoyens des deux sexes (14,2% femmes et 85,8% hommes de divers âges : 27,8% âgés de moins de 30 ans, 32,5% entre 30 et 40 ans, 24,2% entre 40 et 50 ans et 15,5% de plus de 50 ans). Ledit centre tient à préciser que les résultats obtenus ne représentent pas l’opinion nationale plus qu’ils ne traduisent les points de vue des sondés.

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