La ville espagnole de Tolède accueille la 47e édition de la « Conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) », les 1er et 2 décembre. Une session qui sera précédée par une réunion des groupes parlementaires espagnols qui soutiennent la sécession du Polisario, a annoncé Abdellah Arabi, son représentant en Espagne.
« La réunion sera l’occasion d’évaluer le travail parlementaire lié au processus de décolonisation du Sahara occidental et d’établir une ligne d’action coordonnée pour l’année prochaine », a annoncé A. Arabi. Le 9 octobre, le représentant du Front en Espagne et trois membres de la coalition d’extrême gauche Sumar, les députés Tesh Sidi, Enrique Santiago et Carlos Martín, mais aussi l’eurodéputé Manu Pineda d’Izquierda Unida, ont signé ce qu’ils appellent « l’agenda sahraoui ».
En 2022, le Polisario avait réussi à mobiliser la majorité des groupes parlementaires, y compris au Sénat, pour condamner l’appui de Pedro Sanchez au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental. Néanmoins, cette adhésion a pris un coup de froid lors des négociations des pactes de gouvernement conclus, en octobre et novembre, entre le leader du PSOE et les formations politiques considérées comme pro-Polisario, pour assurer son maintien à la Moncloa.
L’Algérie s’est engagée, rappelle-t-on, à réactiver le « réseau international parlementaire de soutien à l’autodétermination du Sahara occidental ». Une promesse faite, lundi 13 novembre, par Brahim Boughali, président de la Chambre des représentants, à Hamma Salama, président du « Parlement » du Polisario.
A signaler aussi qu’à l’issue de la réunion du secrétariat général du Polisario à Tindouf, un appel a été adressé à P. Sanchez pour qu’il annule son soutien au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental, et à se conformer à « la légitimité internationale ».
Dans son communiqué, le Front séparatiste a rappelé que « l’Espagne à une responsabilité historique morale en tant que puissance administrante du Sahara occidental » et par conséquent « doit soutenir le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
La position exprimée par le secrétariat général du Polisario est identique à celle annoncée, la semaine dernière, par son représentant en Espagne. « Compte tenu de ce qui s’est passé, nous considérons que ce contexte continue d’être une bonne opportunité pour l’Espagne d’assumer le rôle central qui lui correspond en tant que puissance administrante du territoire non autonome du Sahara occidental », avait fait savoir A. Arabi, dans un communiqué produit au lendemain de la réélection de P. Sanchez.