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En dépit des menaces de Tel-Aviv : Le Hezbollah libanais a paralysé la fougue israélienne

Entre le Hezbollah et l’armée sioniste, il n’y a pas d’accalmie. Des deux côtés de la frontière libano-palestinienne, on se rend coup pour coup. La résistance islamique au Liban réaffirme qu’elle apporte son soutien à la lutte menée actuellement par la résistance palestinienne à Gaza et réaffirme sa ferme volonté à empêcher toute victoire israélienne dans ce cadre.
En dépit des menaces de Tel-Aviv : Le Hezbollah libanais a paralysé la fougue israélienne

Au-delà des opérations menées lundi de part et d’autre, force est de souligner que lors de la journée du dimanche 17 mars, les sites de Metulla, Al-Assi, Al-Marj et Al-Samaqa, avaient été ciblés, outre plusieurs regroupements de soldats israéliens dans la soirée. Dans la nuit du 17 au 18 mars, l’aviation israélienne a mené « deux raids avec un certain nombre de missiles visant des maisons à proximité de la mosquée dans la ville de Ramiyé », d’après une source sécuritaire citée par le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.

Les menaces d’une intervention militaire au Liban ont été entendues. « Nous sommes engagés dans un processus diplomatique. Cependant, les agressions du Hezbollah nous rapprochent du point critique concernant nos activités militaires au Liban », menaçait Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense le 5 mars. Même son de cloche du côté du chef de la diplomatie de l’État hébreu, qui martelait le 26 février : « Nous ne patienterons plus très longtemps avant d’avoir une solution diplomatique dans le nord.»

« L’État d’Israël ne reviendra pas au statu quo d’avant-guerre dans lequel le Hezbollah constitue une menace militaire directe et immédiate pour sa sécurité le long de la frontière israélo-libanaise », ont assuré des responsables américains, cités par une enquête de CNN du 29 février, ceux-ci craignant que les bombardements israéliens s’étendent sur tout le territoire libanais. Le renseignement américain a même « tiré la sonnette d’alarme », a surenchéri la source.

Face à cette probable intervention israélienne sur le sol libanais et aux frappes israéliennes de plus en plus profondes à Baalbek, à Nabatiyé ou à Saïda, les habitants du pays du Cèdre restent pourtant optimistes sur l’issue du conflit, note un article de terrain de L’Orient-Le Jour paru le 16 mars. « Une chose est sûre, la majeure partie du Liban vit comme si la guerre ne la concernait pas », rapporte le média. « Le Hezbollah semble contenir l’escalade, répondant aux attaques israéliennes avec retenue », précise-t-il. « Israël et le Hezbollah bombent le torse. C’est que de la parlote, il ne se passera rien », affirme de son côté un habitant de Beyrouth au quotidien libanais.

Alors que les habitants du pays du Cèdre ne croient pas en un conflit ouvert entre le Hezbollah et l’armée israélienne, un sondage réalisé par Maariv le 16 février dernier indiquait que près de 71% de la population de l’État hébreu était favorable à une intervention terrestre au Liban pour lutter contre le Hezbollah. Malgré les efforts des États-Unis, par l’intermédiaire de son émissaire Amos Hochstein, et de la France pour faire reculer les forces de la milice chiite de la frontière israélienne, l’issue du conflit sur le front nord reste pour le moins incertaine. « La résistance a dissuadé jusqu’à présent l’ennemi d’entrer en guerre contre le Liban », a lancé le chef du Hezbollah le 13 mars au cours de son huitième discours depuis le 7 octobre, estimant que l’armée et la société israélienne montraient « des signes de fatigue ».

Le Hezbollah avait annoncé le ciblage, dimanche, d’équipements d’espionnage du site israélien d’Orontes avec des mitrailleuses et les avoir touchés directement.

Le correspondant d’Al-Manar au sud du Liban a rapporté, le même jour, que l’artillerie de l’occupation israélienne a ciblé la périphérie des villes de Naqoura et Sahl al-Khiam, et a également ciblé la périphérie de la ville de Maroun al-Ras en conjonction avec un raid d’un drone. Plus, les avions d’occupation ont ciblé les villes d’Aitaroun, Marwahin et Aita al-Shaab, et que les avions militaires israéliens ont ciblé la ville d’Alma al-Shaab. Un obus tiré par l’occupation israélienne est tombé sur la ville de Kafr Kila, adjacente à la colonie israélienne de Metulla.

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