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Coopération militaire maroco-américaine : Sans conditions, vraiment ?

Le Maroc est-il dans les bonnes grâces des USA ? En tout cas, le président américain Joe Biden qui a signé la Loi sur l'autorisation de la défense nationale (NDAA) pour l’année fiscale 2024, ne conditionne plus la coopération avec le Royaume. C’est ce qu’indique un communiqué de la Maison blanche.
Coopération militaire maroco-américaine : Sans conditions, vraiment ?

La NDAA de 2024 ne conditionne plus la coopération militaire et sécuritaire avec le Maroc à son engagement à ouvrir des négociations avec le Polisario sur l’avenir du Sahara occidental. En face, les parlementaires pro-Polisario se sont faits discrets lors de l’examen de la loi.

En revanche, la NDDA approuvée par les sénateurs et les députés américains a réservé un passage à la Déclaration conjointe entre le Maroc, les Etats-Unis et Israël, signée à Rabat le 22 décembre 2020 devant le roi Mohammed VI. Un document qui a consacré la reconnaissance des Etats-Unis de la marocanité du Sahara occidental, actée par l’ancien président Donald Trump, le 10 décembre 2020, et le rétablissement des relations diplomatiques entre Rabat et Tel-Aviv.

La NDAA 2024 a souligné aussi que « l’accord entre Israël et le Maroc a permis à la communauté du renseignement d’obtenir des informations nouvelles et précieuses concernant les priorités nationales en matière d’intelligence ».

Pour rappel, la NDAA de 2022 avait prévu qu’« aucun des fonds autorisés à être affectés par cette Loi ou autrement mis à la disposition du Département de la Défense pour l’année fiscale 2022 ne peut être utilisé par le Secrétaire à la Défense pour soutenir la participation des forces militaires du Royaume du Maroc à tout exercice multilatéral administré par le Département de la Défense, à moins que le Secrétaire ne détermine, en consultation avec le Secrétaire d’État, que le Royaume du Maroc s’engage à rechercher une solution politique mutuellement acceptable au Sahara occidental ».

Il y a lieu de signaler que la coopération militaire entre Rabat et Washington est loin d’être globale. En dépit de la requalification des chars Abrahms et des chasseurs F-16, acquis par le Royaume, et les contrats liés aux munitions idoines, force est de souligner que les USA rechignent à doter son « allié » marocain de ce dont il a exprimé le besoin. La preuve est liée à la volonté exprimée par les FAR de se doter de drones ultrasophistiqués de type Reaper.

A signaler que le budget défense 2024 des Etats-Unis, adopté par les deux Chambres du Parlement, s’élève à 886 milliards de dollars. Un des plus grands budgets au monde.

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