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Confrontation russo-atlantique en Ukraine : La guerre des images…

Le ministère russe de la Défense a publié mardi 26 septembre 2023 une image montrant Viktor Sokolov, commandant de la flotte en mer Noire, en train de participer à une visioconférence, alors que l'Ukraine avait affirmé l'avoir tué. Le Kremlin est revenu sur cette attaque en taxant Washington et Londres d’avoir prêté main forte aux Ukrainiens pour exécuter leur forfait.
Confrontation russo-atlantique en Ukraine : La guerre des images…

Sur un grand écran, aux côtés d’autres hauts responsables militaires participant à une réunion présidée par Sergueï Choïgou, ministre de la Défense, le responsable de la marine russe était bien visible. Si le communiqué ne mentionne pas le nom de l’officier à la tête de la flotte de la mer Noire, cette réunion, annonce-t-on, a eu lieu mardi. L’officier paraît avoir un grand coussin ou fauteuil blanc dans son dos. Dans une vidéo diffusée plus tard, le commandant apparaît à l’image à plusieurs reprises, sans s’exprimer.

L’Ukraine a frappé vendredi avec des missiles le siège de la flotte russe de la mer Noire, à Sébastopol, ville de Crimée. Lundi, l’armée ukrainienne avait affirmé que parmi la trentaine d’officiers tués dans la frappe figurait le commandant ViKtor Sokolov.  Mais, après la publication des images de V. Sokolov, les forces d’opérations spéciales ukrainiennes ont annoncé être en train de « clarifier » leurs informations. Ces forces ont affirmé sur Telegram que, selon « les sources disponibles », le commandant faisait partie des morts, l’identification des victimes étant toutefois difficile, car les corps sont très abîmés. « Les Russes ayant été contraints de publier en urgence une réponse censée montrer Sokolov vivant, nos services clarifient l’information », ont-elles dit.

La Russie avait annoncé qu’une personne était disparue dans la foulée du bombardement. Moscou n’a pas commenté la revendication ukrainienne, le Kremlin restant très vague mardi sur le sort du commandant. « Il n’y a aucune information à ce sujet provenant du ministère de la Défense », a indiqué à la presse Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe. « Nous n’avons rien à dire », a-t-il ajouté, renvoyant vers le ministère de la Défense.

L’attaque du QG de la flotte russe illustre des défaillances dans la défense russe dont la DCA serait saturée par les frappes de missiles et drones ukrainiens. La Crimée, péninsule ciblée par Kiev, est stratégique pour la flotte russe ainsi que pour la logistique et l’approvisionnement des troupes déployées dans le sud de l’Ukraine. L’Ukraine tente de frapper les arrières russes pour désorganiser les défenses érigées par Moscou.

 Riposte à la CPI

Par ailleurs, le ministère russe de l’Intérieur a placé sur la liste des personnes recherchées le patron de la CPI. La CPI avait déjà délivré un mandat d’arrêt contre le président Vladimir Poutine et contre Maria Lvova Belova, commissaire russe aux droits de l’enfant, en mars dernier. Le procureur de la CPI les accuse de crimes contre l’humanité pour déportation d’enfants. Depuis, la Russie multiplie les contre-attaques, la dernière en date consistant à placer le président de la juridiction, le Polonais Piotr Hofmanski, dans les radars de Moscou. Il n’est pas précisé de quoi il est accusé. Pas plus que les deux autres juges de la Cour qui comptent aussi parmi les nouvelles cibles : la vice-présidente Ibanez Carranza, et le juge allemand Bertram Schmitt. Peu d’explications pour ce dernier. Il n’émarge pas à la présidence de la Cour et n’a pas participé à la délivrance du mandat d’arrêt contre V. Poutine. Le comité d’enquête russe avait ouvert une enquête immédiatement après. Puis deux mois plus tard, le procureur Karim Khan était inculpé pour « attaque contre le représentant d’un État étranger ». Et les trois juges qui ont validé le mandat d’arrêt demandé par le procureur contre le président russe étaient eux aussi poursuivis.

À La Haye, après plusieurs semaines de discussions, les autorités néerlandaises ont finalement accepté de mettre des véhicules blindés à disposition des représentants de la Cour ciblés par Moscou.

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