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A.Blinken en visite à Pékin : Dialogue et intérêts inconciliables

Le secrétaire d'État américain entame ce mercredi 24 avril une visite de trois jours en Chine, avec une longue liste de sujets à discuter avec ses interlocuteurs chinois, alors que la relation bilatérale Chine-États-Unis, qui était au plus bas il y a un an, reste tendue. Et la Chine n’a pas l’intention de se laisser intimider, à en croire ses dernières déclarations officielles.
A.Blinken en visite à Pékin : Dialogue et intérêts inconciliables

La Chine a averti mercredi que l’augmentation du soutien militaire des États-Unis à Taïwan ne fait qu’accroître le « risque de conflit » de part et d’autre du détroit de Taïwan, après l’adoption par le Congrès US d’une enveloppe d’assistance militaire de 8 milliards de dollars pour l’île. « J’aimerais souligner que le renforcement des liens militaires entre les États-Unis et Taïwan n’apportera pas la sécurité à Taïwan », a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, tout en ajoutant qu’il « ne fera qu’accroître les tensions et le risque de conflit de part et d’autre du détroit ».

Dans l’éditorial publié mercredi matin par Xinhua, l’agence officielle chinoise, juste avant l’arrivée d’Antony Blinken à Shanghai, le ton est donné. Malgré une récente stabilisation de la relation bilatérale, « une grande animosité subsiste » et c’est principalement la faute des Etats-Unis, indique l’éditorial. Sur l’épineuse question des exportations chinoises, Xinhua estime la peur de Washington irrationnelle et dénonce une rhétorique américaine de plus en plus antagoniste.

Pour ce qui est du dossier de Taïwan et de la mer de Chine méridionale, l’éditorial rappelle le principe d’une seule Chine, pierre angulaire des relations sino-américaines. Et il dénonce l’ingérence en mer de Chine méridionale des États-Unis qui « sèment la discorde entre la Chine et ses voisins ».

Enfin sur le sujet de l’Ukraine, où les États-Unis aimeraient voir la Chine jouer un rôle plus clair auprès de Moscou  et ne pas nourrir son effort de guerre, l’éditorial appelle au contraire Washington à reconnaitre son rôle dans l’exacerbation de la crise et à cesser de rejeter sans cesse la faute sur la Chine. Autant dire que les deux pays ne voient rien du même œil.

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