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A. Blinken sèche un rendez-vous à Tel-Aviv : Autour d’Israël, de grands chamboulements s’opèrent

Anthony Blinken, secrétaire d’État US, a annulé une visite prévue en Israël. Les médias israéliens y voient les remugles d’une tentative américaine de fermer le dossier iranien pour lequel l’establishment sioniste se mobilise pour obtenir un appui américain sans conditions. Tel-Aviv qui craint pour sa sécurité n’ignore pas les changements induits par la réconciliation entre Riyad et Téhéran et le retour de Damas dans le giron arabe.
A. Blinken sèche un rendez-vous à Tel-Aviv

La Treizième chaîne a rapporté que A. Blinken « était censé effectuer une visite rapide en Israël dans le cadre d’une visite dans la région, mais il a décidé de l’annuler ». Les médias israéliens ont également cité une source politique de haut rang disant que « le moment sensible » de l’annulation de la visite de Blinken ne peut être ignoré.

La source a expliqué que « l’annulation est peut-être technique, mais son timing sensible ne peut être ignoré », exprimant sa conviction que les Américains essaient de « retirer la question nucléaire iranienne de l’ordre du jour jusqu’aux élections ».

Dans ce contexte, il convient de noter que Brett McGurk, conseiller principal du président américain Joe Biden au Moyen-Orient, a effectué un voyage semi-secret au sultanat d’Oman au début du mois pour s’entretenir d’éventuels contacts diplomatiques avec l’Iran.

Et le site américain Axios a cité 5 responsables américains, israéliens et européens, dont les noms n’ont pas été divulgués, rapportant que B. McGurk s’est rendu à Mascate le 8 mai, après un voyage en Arabie saoudite en compagnie de Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale. Puis, ils ont effectué une visite en Israël pour informer le Premier ministre de l’occupation, Benjamin Netanyahu, de la teneur des pourparlers américains à Riyad.

Selon des responsables israéliens, « la Maison Blanche explore par l’intermédiaire du gouvernement omanais si les Iraniens sont prêts à prendre des mesures qui imposeraient des restrictions à leur programme nucléaire et calmeraient la situation régionale et ce qu’ils veulent en retour ».

Le sultan d’Oman, Haitham bin Tariq Al Said, s’est récemment rendu à Téhéran, à l’invitation officielle du président iranien Ebrahim Raïssi.

Sur un autre plan, il y a lieu de souligner que Tel-Avivi n’en fint pas de vouloir gommer de l’Histoire le fait palestinien. Ainsi, la Knesset a présenté deux projets de loi qui renforceraient le contrôle des forces de renseignement israéliens sur les centres éducatifs palestiniens et leurs personnels dans les territoires occupés.

L’un des projets de loi, proposé mercredi 31 mai, obligerait le ministère israélien de l’Éducation à scruter les antécédents des enseignants, selon les sources d’information israéliennes. S’il est adopté, le projet de loi autoriserait un comité, après avoir tenu une audience, à annuler la nomination d’un enseignant ou à révoquer un membre du personnel de l’école s’il « s’identifie à une [soi-disant] organisation terroriste » ou « exprime son soutien à la lutte armée d’une entité contradictoire ». Cela exige également que les enseignants prouvent qu’ils n’ont aucune « affinité avec le terrorisme ».

La deuxième législation fixe des directives plus strictes qui rendraient l’obtention d’une licence d’enseignement beaucoup plus difficile. L’octroi de licences aux écoles dépendrait de leur capacité à répondre aux « exigences fondamentales du système scolaire israélien ».

À noter que le Comité ministériel israélien sur les questions législatives a approuvé les deux projets de loi plus tôt cette semaine.

Selon le journal israélien Haaretz, l’Association pour les droits civils en Israël (ACRI) a déclaré que cette décision était une étape vers le rétablissement de la supervision du système scolaire palestinien dans les territoires occupés, que le « service de sécurité intérieure » Shabak avait l’habitude de mener.

Le mois dernier, les forces militaires israéliennes ont démoli une école primaire palestinienne dans un village dans le sud de la Cisjordanie occupée, une violation flagrante du droit à l’éducation des enfants palestiniens. Témoins et responsables locaux ont déclaré que l’armée d’occupation israélienne avait attaqué le village de Beit Ta’mir, dans le sud-est de Bethléem, le 7 mai et qu’elle avait démoli l’école Challenge 5. Ils ont dit que des dizaines de soldats israéliens avaient bouclé la zone autour de l’école et qu’un bulldozer l’avait rasée peu de temps après.

Selon la Campagne arabe pour l’éducation pour tous, les forces d’occupation israéliennes ont donné des ordres de démolition à 58 écoles en Cisjordanie. L’Ong palestinienne ajoute que ces violations affectent les enfants, les enseignants et les bâtiments scolaires, soulignant la nécessité pour les institutions concernées et les agences compétentes des Nations unies d’assumer leur rôle et leurs responsabilités en faisant pression sur le régime sioniste pour qu’il mette fin à la politique de démolition des écoles.

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