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Relations tendues entre Rabat et Téhéran : Le retour à la normale s’éloigne…

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A la quatrième commission des Nations unies, le Maroc et l’Iran se sont échangés des accusations mercredi 11 octobre. Le représentant de l’Iran avait appelé mardi à l’organisation d’un référendum au Sahara. Il a été apostrophé mercredi par le représentant du Maroc sur le sort des iles émiraties occupées par l’Iran.
Relations tendues entre Rabat et Téhéran : Le retour à la normale s’éloigne…

Omar Hilale, représentant permanent du royaume, a réitéré le soutien traditionnel du Maroc à l’intégrité territoriale des Emirats arabes unis, tout en appelant à la fin de l’occupation par l’Iran des îles d’Abou Moussa et des Grande et Petite Tunb.

Une position dénoncée par le représentant iranien qui a accusé le Maroc d’« ingérence flagrante dans les affaires intérieures » de Téhéran. Le diplomate a affirmé, dans sa réponse, que « les décisions et mesures prises par les responsables iraniens concernant ces îles étaient toujours fondées sur les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale ».

La veille, devant la même commission de l’ONU, le diplomate iranien a adressé un réquisitoire contre le colonialisme. Dans cette intervention, il a plaidé pour une solution à la question du Sahara occidental, garantissant le « droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ».

Fin juillet, lors d’une réunion avec des ambassadeurs de pays musulmans, Hossein Amir Abdollahian, ministre iranien des Affaires étrangères, avait annoncé une « normalisation » des relations avec le Maroc.

Le royaume avait rompu ses relations avec l’Iran, en mai 2018. Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères, avait alors justifié cette décision par « les livraisons d’armes iraniennes au Polisario » via un « élément » à l’ambassade iranienne à Alger. « Le Maroc dispose de preuves irréfutables, de noms identifiés et de faits précis qui corroborent cette connivence entre le Polisario et le Hezbollah contre les intérêts suprêmes du royaume », avait affirmé le chef de la diplomatie marocaine.

Des évidences rappelées à Alger

A la quatrième Commission de l’ONU, le Maroc n’a pas manqué de s’en prendre aussi à l’Algérie sur le dossier du Sahara occidental. L’ambassadeur O. Hilale a précisé dans son intervention que c’est le Maroc, en 1963, qui a inscrit la question du Sahara à l’ordre du jour de ladite commission, bien avant les proclamations du Polisario en 1973, afin de « récupérer » des provinces marocaines.

Le diplomate a ainsi insisté sur le fait que la décolonisation de ce territoire s’était achevée en 1975 lors de la Marche verte et la signature des accords de Madrid, entérinés la même année par l’Assemblée générale de l’ONU. «L’histoire onusienne du Sahara marocain aurait pu s’arrêter là, si ce n’était l’adversité de l’Algérie qui a créé, financé et hébergé le groupe séparatiste Polisario », a-t-il déploré. O. Hilale a ensuite fermé la porte au référendum, le déclarant « mort et enterré » depuis 23 ans.

Dans son intervention, le représentant de l’Algérie a qualifié le Maroc de « puissance occupante » qui passerait sous silence les questions d’autodétermination ou de référendum. Son ambassadeur Amar Bendjama a estimé que « personne ne croit, et surtout pas le peuple sahraoui », en la proposition d’autonomie du territoire sous souveraineté marocaine.

Malgré l’échange vif entre les deux diplomates, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté un projet de résolution sur la question du Sahara. Le texte « invite toutes les parties et les Etats de la région à coopérer pleinement avec le secrétaire général et son envoyé personnel, et les uns avec les autres ».

Le document prie le comité spécial chargé d’étudier ce dossier « à continuer à suivre la situation au Sahara occidental et de lui présenter un rapport sur la question à sa soixante-dix-neuvième session ». Les résolutions de la quatrième commission de l’ONU ne sont pas contraignantes.  

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