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Rapport accablant d’OXFAM : La loi du plus riche…

Oxfam a rendu public, lundi, son rapport en marge de l’ouverture du Forum économique mondial de Davos, en Suisse. L’organisation a révélé que l’extrême richesse et l’extrême pauvreté ont augmenté simultanément pour la première fois en 25 ans.
Rapport accablant d’OXFAM, la loi du plus riche…

Intitulé « La loi du plus riche : Pourquoi et comment taxer les plus riches pour lutter contre les inégalités », le rapport d’Oxfam souligne que depuis 2020, les 1 % les plus riches ont capté près des deux tiers de toutes les nouvelles richesses, soit près de deux fois plus que les 99 % les plus pauvres de la population mondiale.

L’organisation souligne dans son rapport que la fortune des milliardaires augmente de 2,7 milliards de dollars par jour, alors que les salaires de 1,7 milliard de personnes, soit plus que la population de l’Inde, ne suivent pas le rythme de l’inflation tandis que les entreprises des secteurs de l’alimentation et de l’énergie ont plus que doublé leurs bénéfices en 2022, versant 257 milliards de dollars à leurs riches actionnaires, alors que plus de 800 millions de personnes se couchent le ventre vide.

Le rapport souligne que seulement 4 cents par dollar de recettes fiscales proviennent d’impôts sur le patrimoine, et la moitié des milliardaires dans le monde résident dans des pays n’appliquant pas de droits de succession sur l’argent qu’ils donnent à leurs enfants, tandis qu’un impôt taxant jusqu’à 5 % de la fortune des multimillionnaires et des milliardaires du monde entier
pourrait rapporter 1 700 milliards de dollars par an, soit une somme suffisante pour sortir 2 milliards de personnes de la pauvreté et financer un plan mondial d’éradication de la faim.

Ainsi, les milliardaires ont vu leur richesse augmenter de façon extraordinaire. Oxfam explique qu’au cours des années de pandémie et de crise du coût de la vie depuis 2020, 26.000 milliards de dollars (63 %) de toutes les nouvelles richesses ont été captés par les 1 % les plus riches, tandis que 16 000 milliards de dollars (37 %) sont allés au reste du monde réuni, notant que les fortunes des milliardaires ont augmenté de 2,7 milliards de dollars par jour. Ces chiffres s’ajoutent à une décennie de gains historiques. L’ONG estime que le nombre et la richesse des milliardaires ayant doublé au cours des dix dernières années, alors qu’au moins 1,7 milliard de travailleurs vivent aujourd’hui dans des pays où l’inflation dépasse les salaires, et plus de 820 millions de personnes – soit environ un habitant de la planète sur dix – souffrent de la faim.

Autres données choquantes fournies par l’organisation, concernant les femmes et les filles. Ces dernières, qui mangent souvent le moins et le dernier, représentent près de 60 % de la population affamée dans le monde d’après le rapport qui se réfère à la Banque mondiale, qui précise que le monde assiste probablement à la plus forte augmentation des inégalités et de la pauvreté dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale.

En effet, des pays entiers sont menacés de faillite, les pays les plus pauvres dépensant désormais quatre fois plus pour rembourser leurs dettes aux riches créanciers que pour les soins de santé, souligne le même rapport, notant que les trois quarts des gouvernements du monde prévoient de réduire les dépenses du secteur public en raison de l’austérité – notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation – de 7,8 billions de dollars au cours des cinq prochaines années.

Le rapport, qui montre que les impôts sur les plus riches étaient autrefois beaucoup plus élevés, souligne qu’au cours des quarante dernières années, les gouvernements d’Afrique, d’Asie, d’Europe et des Amériques ont réduit le taux d’imposition des plus riches. Dans le même temps, ils ont augmenté les taxes sur les biens et services, qui pèsent de manière disproportionnée sur les personnes les plus pauvres et exacerbent les inégalités entre les sexes.

Selon la même source, et dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, le taux d’imposition fédéral sur le revenu le plus élevé aux États-Unis est resté supérieur à 90 % et a atteint en moyenne 81 % entre 1944 et 1981. À cet égard, Oxfam appelle à travers ce rapport, à introduire des impôts uniques de solidarité sur la fortune et des taxes sur les bénéfices exceptionnels pour mettre fin aux profiteurs de la crise et augmenter de façon permanente les impôts sur les 1 % les plus riches, par exemple à au moins 60 % de leurs revenus du travail et du capital, avec des taux plus élevés pour les multimillionnaires et les milliardaires, notant que les gouvernements doivent en particulier augmenter les impôts sur les gains en capital, qui sont soumis à l’impôt sur le revenu.

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