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Raid israélien sur le Sud Liban : De quoi sera faite la riposte du Hezbollah ?

L’opinion israélienne suivra de très près le discours que prononcera Hassan Nasrallah, leader du Hezobollah, à l’occasion de la commémoration de la victoire contre Israël en 2006. Un discours d’autant plus attendu qu’il intervient après les raids israéliens sur le sud Liban.

Michel Aoun, président de la République, a joint jeudi 5 aoutle Commandement de l’armée pour en savoir plus sur les résultats de l’enquête menées après les tirs de roquettes à partir du territoire libanais et des mesures prises en ce sens.
Aoun a indiqué que le dépôt d’une plainte auprès des Nations Unies était une démarche essentielle en vue d’arrêter les agressions israéliennes contre le Liban.« L’utilisation par Israël de son armée de l’air pour bombarder des villages libanais est une première depuis l’année 2006. Ceci démontre ses intentions agressives croissantes qui coïncident avec des menaces récurrentes contre la souveraineté du Liban», a dit le Chef de l’État.
M. Aoun a condamné une agression flagrante et dangereuse de la Résolution internationale 1701, ainsi qu’une menace directe à la sécurité et à la stabilité au Sud du Liban.
La chaîne Al-Manar a fait état de deux frappes de l’occupation israéliennes vers 00H40 (21H40 GMT, mercredi) dans le secteur de Mahmoudiya, à une dizaine de kilomètres de la frontière.
Le quotidien libanais Al-Akhbar a accusé Israël d’avoir franchi « une ligne rouge » avec ces frappes qui constituent un « développement dangereux », et violeraient les règles d’engagement en vigueur depuis la guerre de 2006.Toujours selon le quotidien Al-Akhbar, les frappes israéliennes ont touché une zone inhabitée.
L’aviation de l’occupation israélienne a revendiqué jeudi 5 août ses premiers raids depuis des années au Liban, disant avoir visé des sites de lancement de roquettes dans la foulée de tirs depuis le Liban Sud vers le nord de la Palestine occupée,près de la colonie de Kiryat Shmona. Les trois tirs de roquettes depuis le Liban n’ont toutefois pas été revendiqués.
En décembre dernier, Yossi Kuperwasser, général de brigade et ancien chef de l’aile de recherche du renseignement militaire israélien, avait fixé les règles de l’investissement régional de l’entité sioniste. «Nous voulons empêcher l’Iran de transformer la Syrie en une base iranienne proche d’Israël, ce qui pourrait apporter un changement stratégique radical dans la situation. C’est pourquoi nous continuons à pilonner les bases iraniennes afin qu’elles ne prennent pas le contrôle du pays», avait-il martelé.
Benyamin Netanyahou s’est fait aussi remarquer lors d’une récente cérémonie pour la nomination du nouveau chef israélien du Mossad David Barnea, en assurant que si Israël devait choisir entre «la friction avec les États-Unis et l’élimination de la menace iranienne, l’élimination de la menace existentielle l’emporte».
Au-delà des démarches de l’État libanais, c’est vers le leader du Hezbollah que les yeux se tournent en prévision de son discours. Médias et observateurs israéliens ne manqueront pas de décrypter sous toutes les coutures le discours de H. Nasrallah.

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