#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Pas de trêve en vue à Gaza toujours sous le feu israélien : La résistance palestinienne porte des coups sévères à l’occupant

Previous slide
Next slide
L’échec des pourparlers du Caire était prévisible. Les tractations reprendront la semaine prochaine, a indiqué un haut responsable égyptien, alors que le Qatar, les États-Unis, l'Égypte et une délégation du Hamas négociaient depuis le 3 mars pour arriver à un accord de cessez-le-feu. Face aux bombardements israéliens continus sur Gaza, Antonio Guterres a martelé que « cette horreur » devait « cesser maintenant ».
Pas de trêve en vue à Gaza toujours sous le feu israélien : La résistance palestinienne porte des coups sévères à l’occupant

La délégation du Hamas présente en Égypte depuis le 3 mars pour des discussions en vue d’une trêve dans la bande de Gaza, où Israël combat le mouvement islamiste palestinien, « a quitté Le Caire » le 7 mars, selon le média égyptien Al Qahera News, citant un haut responsable. Les négociations entre les représentants du Hamas, de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis « reprendront la semaine prochaine », pendant le ramadan, précise la même source. La trêve serait associée à une libération d’otages en échange de Palestiniens détenus par Israël, ainsi qu’à l’entrée d’une aide accrue dans le territoire palestinien. Mais le mouvement islamique réclame avant tout accord sur une libération des otages un cessez-le-feu définitif, un retrait des troupes israéliennes de Gaza, la reconstruction du territoire et le retour dans leur foyer des centaines de milliers de civils déplacés par la guerre.

Israël rejette ces conditions et assure que son offensive se poursuivra jusqu’à l’élimination du Hamas. La guerre dans la bande de Gaza, qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts, est entrée le 7 mars dans son sixième mois dans le territoire palestinien assiégé et frappé par la famine.

Les bombardements israéliens qui se poursuivent sans répit ont fait 83 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. Dans le petit territoire soumis par Israël à un siège total, 2,2 millions de personnes, selon l’ONU, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine. La situation est particulièrement grave dans le nord, où les pillages, les combats et les destructions rendent presque impossible l’acheminement de l’aide humanitaire pour environ 300 000 habitants. « Cette horreur doit cesser maintenant. Un cessez-le-feu humanitaire ne peut pas attendre », a déclaré Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, le 6 mars sur le réseau social X. L’aide humanitaire, soumise au feu vert d’Israël, n’entre qu’au compte-gouttes dans la bande de Gaza, principalement depuis l’Égypte, alors que les besoins sont immenses. Pour contourner l’interdiction israélienne, le président américain devait annoncer au Congrès jeudi avoir ordonné à l’armée d’établir un port dans la bande de Gaza, en vue d’acheminer par la mer davantage d’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé, a déclaré un haut responsable cité par l’AFP. « Ce soir, le président va annoncer dans son discours sur l’état de l’Union qu’il a donné l’ordre à l’armée américaine de mener une mission d’urgence pour établir un port à Gaza », a déclaré ce haut responsable américain à des journalistes. Une affaire qui sent la pression politico-électorale outre-Atlantique.  Pour sa part, l’Afrique du Sud a demandé à la CIJ davantage de mesures d’urgence contre Israël pour conjurer le drame humanitaire en cours.

A Tel-Aviv, on s’obstine à faire la sourde oreille. C’est la « victoire totale » qui semble privilégiée par Benyamin Netnayahu en préparant une offensive terrestre sur Rafah, ville située à l’extrême sud de la bande de Gaza, contre la frontière fermée avec l’Égypte, où sont massés, selon l’ONU, près d’un million et demi de Palestiniens. La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque du Hamas qui a coûté la vie à au moins 1 160 personnes, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données de la sécurité sociale israélienne. En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements doublée d’une offensive terrestre qui a fait jusqu’ici 30 800 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé palestinien.

L’armée d’occupation israélienne a annoncé, le mercredi 6 mars, la mort d’un soldat et la blessure de 13 autres, dont 6 grièvement atteints, lors des combats dans le sud de la bande de Gaza. Selon la même source, « un soldat de l’unité Oketz (une des unités de l’armée qui s’appuie sur des chiens pour nombre de ses activités) a été abattu lors d’une bataille dans le sud de la bande de Gaza ». Et d’ajouter qu’« au cours de la même bataille, 3 soldats du bataillon des commandos et deux de l’unité Oketz ont été grièvement blessés et 7 autres ont également été blessés avec diverses blessures ».

Le communiqué de l’armée d’occupation indique « qu’un autre soldat de l’unité des commandos a été grièvement blessé lors d’une autre bataille dans le sud de la bande de Gaza », avant de conclure que « les blessés ont été transférés pour recevoir des soins médicaux à l’hôpital et leurs familles ont été informées. »

Les médias israéliens ont rapporté que « des soldats ont été pris dans une embuscade dans la ville de Hamad, à l’ouest de Khan Younes, dans le sud de Gaza».

Ainsi, le bilan annoncé par l’armée d’occupation depuis le début de la guerre s’élève à 587 soldats et officiers, dont 247 depuis le début de l’attaque terrestre dans la bande de Gaza le 27 octobre 2023. Le nombre de militaires blessés s’est également élevé à 3 053 officiers et soldats, dont 1 467 depuis le début de l’attaque terrestre, selon les données de l’armée d’occupation.

Plus tôt mercredi, Herzi Halevy, chef d’état-major de l’armée sioniste, a déclaré que Tel Aviv avait payé un lourd tribut lors de la récente guerre et perdu des dirigeants et des combattants, selon l’Autorité israélienne de radiodiffusion. Les chiffres indiquent que « depuis le 7 octobre, 39 commandants de peloton, 13 commandants de compagnie et 4 commandants de brigade au sein dans l’armée israélienne ont été tués ».

Entre-temps, Ronen Bar, chef du Shin Bet, a ordonné l’ouverture d’enquêtes sur les failles opérationnelles qui ont précédé les attaques du 7 octobre. Les investigations devraient durer plusieurs mois. Le service du renseignement intérieur concentrera particulièrement son enquête sur la nuit ayant précédé l’opération du Hamas, alors qu’il avait reçu des indications affirmant qu’une attaque imminente allait être lancée.

Le fait que des milliers de cartes Sim israéliennes ont été activées par les combattants du Hamas sans susciter de réaction du Shin Bet sera également au cœur de l’enquête, tout comme l’absence de renseignements obtenus en amont sur la préparation des attaques.

Lundi dernier, H. Halevy a annoncé, à l’issue de l’évaluation de la situation d’Arkani, que « d’ici la fin de cette semaine, le début d’enquêtes internes au sein de l’armée israélienne concernant les événements du 7 octobre serait signalé ».

Les médias israéliens ont rapporté plus tôt que « 650 soldats de la troupe de combat de la 401e brigade blindée de l’armée d’occupation ont été blessés depuis le début de la guerre contre Gaza ». Dans ce contexte, le site israélien Ynet a évoqué « le nombre de victimes dans l’armée d’occupation depuis le 7 octobre », soulignant que « la guerre a coûté des prix énormes, difficiles à supporter parmi les soldats de l’armée d’occupation israélienne ».

Des médias israéliens ont même affirmé que « l’armée était revenue les mains vides, 5 mois après l’opération terrestre dans la bande de Gaza ». Alon Ben David, correspondant des affaires militaires de la Treizième chaîne, a constaté qu’à la fin du cinquième mois de guerre, « Israël est coincé au sud comme au nord », et renvoie ainsi l’image du « joueur qui insiste à placer tous les jetons sur un seul numéro dans le jeu de roulette ».

Ces commentaires et déclarations interviennent au moment où la résistance palestinienne poursuit ses opérations contre les forces d’occupation à Gaza, malgré 5 mois de siège et de destructions menées par l’occupation.

Recommandé pour vous