En déplacement auprès d’unités déployées dans le nord du pays, Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien a prévenu dimanche que le Hezbollah « ferait l’erreur de sa vie » s’il entrait en guerre contre Israël, car l’État hébreu « frappera avec une puissance inimaginable et qui sera dévastatrice pour l’État du Liban ». C’est une guerre en bonne et due forme qui se déroule à la frontière libano-palestinienne avec une montée de la violence à chaque jour, bien que les deux belligérants évitent à ce stade de frapper en profondeur leurs territoires respectifs. Mais les affrontements sont très violents et engagent toutes sortes d’armes : artillerie lourde, missiles guidés, roquettes, drones d’attaques, mais aussi avec le déploiement de l’aviation israélienne.
Dimanche, les échanges de tirs ont englobé les trois secteurs de la frontière : oriental, central et occidental.
Le Hezbollah a tenté et réussi de rendre l’armée israélienne sourde et aveugle, en ciblant systématiquement les équipements d’écoute et de surveillance électronique installés le long de la frontière. Il cible aussi des chars et des véhicules blindés. Ces opérations sont filmées et diffusées par la communication militaire du parti.
Dimanche 22 octobre, le Hezbollah a attaqué cinq positions et casernes israéliennes et a annoncé avoir fait des victimes et des dégâts. Puis le groupe a revendiqué des tirs de roquette antitank sur des cibles militaires. Ensuite, l’artillerie israélienne a tiré des dizaines d’obus sur le territoire libanais dans une bande allant de un à cinq kilomètres de profondeur. L’aviation est aussi entrée en action. Israël affirme avoir éliminé trois commandos de l’organisation et intercepté un drone en provenance du Sud-Liban.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), la Croix-Rouge et l’armée libanaise tentent une médiation pour récupérer les corps de plusieurs combattants tombés ces dernières heures non loin de la frontière. La défense civile israélienne a à ce sujet ordonné l’évacuation de 15 localités supplémentaires situées à moins de quatre kilomètres la frontière libanaise.
Au-delà de l’ouverture d’un véritable front avec le Liban, Israël redoute l’ouverture d’un autre front avec la Syrie.
