Dans une vidéo de l’agence russe Tass, on peut voir neuf grands navires en formation. Côté chinois, sur le compte WeChat du théâtre de commandement de l’Est de l’Armée populaire de libération, on voit des soldats faisant des pompes sous les vagues déferlantes ou courant sur une plage barrée par des édifices anti-débarquements.
À aucun moment, ces vidéos ne mentionnent Taïwan ou le sommet tripartite États-Unis, Japon, Corée du Sud réuni vendredi à Camp David. Cette opération ne vise aucune tierce partie et n’a aucun lien avec la situation actuelle au niveau international, a assuré le porte-parole du ministère chinois de la Défense. Aucun rapport, mais on y pense très fort.
Pékin et Moscou font front commun face à ce qui est considéré ici comme le « nouvel Otan de l’Asie ». « Les membres de la marine des deux pays ont mené des exercices anti-sous-marins, repoussé une attaque aérienne d’un ennemi fictif et effectué des exercices de sauvetage en mer », précise-t-on du côté du ministère russe de la Défense. Les soldats du théâtre de commandement de l’Est sont « prêts à se battre tout le temps et par tous les temps », martèle Pékin. En amont de ces manœuvres, Li Shangfu, ministre chinois de la Défense, était en Russie pour participer à la onzième conférence de Moscou sur la sécurité nationale. Les précédents entraînements conjoints au combat naval sino-russe remontent au 20 juillet dernier en mer du Japon.
Le Japon qui dit avoir dépêché des avions de combat après que des avions de patrouille russes eurent été repérés vendredi entre la mer du Japon et la mer de Chine orientale, a annoncé l’état-major interarmées du pays. Les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud vont renforcer leur coopération militaire, ce qui passera notamment par un « programme d’exercices conjoints sur plusieurs années » ainsi qu’un « engagement » à se consulter dans des situations de crise, a annoncé, vendredi 18 août, la Maison Blanche.